Il faut que le grain meurt, pour que le blé pousse.

C'était en un soir de brouillard, dans la fortification appartenant aux Stalion sur les îles Telvanni en Morrowind. A l'extérieur, le ciel était aussi obscure que les plumes d'un corbeau, un vent, léger, frêle, mais en même temps glacial gelait toute forme de vie à l'extérieur du bâtiment.
Le bâtiment, vaste fortification complexe faite un roche volcanique de Morrowind, la couleur de celle-ci rappelant les grands murs d'Estermarch ainsi que son architecture.

Arès se trouvait dans son bureau, une grande salle au plafond élevé, au sol en pierre lisse, feu dans l'âtre, grande vitre opaque, entourée de rideaux rouge, puis, au milieu de la salle, un grand bureau fait de chêne. Il était là, assit et silencieux, sur un fauteuil juste à côté du feu, regardant le feu qui lui paraissait hypnotique...

Soudainement, un homme frappa à la grande porte de la salle... laissant ensuite, quelques secondes de silence. Seul le crépitement du feu était accessible à l’ouï. Arès répondit par " Entrer. " , simple, bref, et rapide, un messager entra, un messager qui était que trop bien familier à Arès Stalion, vue qu'il s'agissait non pas seulement d'un messager, mais aussi d'un des gardes du domaine Stalion en Morrowind.

-Mon Seigneur, j'ai une missive à vous imposer... je... Il tendit la lettre à Arès

Le Seigneur, s'approchant lentement mais surement saisit la feuille griffonnée qui arborait le symbole de l'Empire. Il s'agissait donc d'une lettre officielle, Arès allait en découvrir la contenance.



Il l'ouvrit en déchirant l'enveloppe, lisant phrases à phrases. Plus il avançait dans sa lecture, plus celle-ci lui paraissait dure, tortueuse...
Faisant l'effet d'une salve de flèche, Arès resta figé, le choc n'était que trop grand, Edvard Stalion, main du Roi Nelgar Sombrage, gouverneur du nord, membre du Haut Conseil était mort... Un père et un Seigneur qu'il n'avait presque jamais connut.
Il avança d'un pas lourd, en direction du feu, lâchant d'un léger geste, la missive dans le feu... Celle-ci se consumant très rapidement, ne laissant derrière elle, que des braises disparaissant dans la lumière rougeoyante de feu.

Arès s'écrasa dans son fauteuil, achevé par la nouvelle... Prenant sa tête entre ses mains, il ouvrit grand les yeux, méditant silencieusement, tentant de reprendre ses esprits, essayant tant bien que mal de retenir sa haine, une envie de meurtre qui, profondément enfouie refaisait surface.
C'est d'un grand coup sec qu'Arès fit s'envoler la table, hurlant de rage et de colère, prenant son siège de bois, le soulevant au dessus de lui, et, le fracassant contre le sol... Celui-ci, se brisant en une multitude de débris sur tout le sol.

Respirant un grand coup, l'Unique, et le dernier Stalion se calma... serrant du point, il se tenait droit, au milieu de la grand pièce qui était  totalement en vrac . Le messager ne savait trop comment réagir, il était en-face, attendant un quelconque ordre, mais ne sachant plus où se placer.

- S'en est pas finit... Assassiné.. Jamais, JAMAIS ! Jamais ma dynastie mourra ! J'ai que trop vécu dans l'ombre de mon père. Les politicards de Tamriel vont croire que la lignée s'est éteinte, c'est un scandale...  S'arrêtant quelques secondes de parler, il reprit aussitôt Scellez mon cheval, préparez mon armure, mettez-moi à disposition l'une de nos bannière... Jamais nous ne cesserons d'exister !!!

Avançant rapidement dans les couloirs de la forteresse, dévalent les escalier pour aller dans la grande salle permettant de sortir de la forteresse ... J'avançais vers un nouveau but... Mon âme, mon esprit se forgeait maintenant...

***

Arès arrivait dans la grande salle,  quelques homme l'attendaient de pied ferme, prêt à répondre au ordres, prêt à répondre à l'appel du dernier Lion.
Dévos, lieutenant du fort, prit la parole:

- Mon Seigneur, nous vous suivons.


- Nous partons pour Bordeciel messieurs, allons dans le tanière de l'Ours, allons à Vendeaume !

Les portes de la forteresse s'ouvrirent, laissant champs libre à cette escouade de chevalier monté sur des chevaux et arborant fièrement le drapeau rouge sur lequel repose le lion doré.
Le chevauchée ne faisait que commencer.


Un Seigneur tombe, un autre s'élève.


   

Seul la lune éclairait ce chemin, chemin menant à une route incertaine...Les chevaux étaient rapides, aussi noir que la nuit de ténèbres qui s'ouvrait à nous. Avançant à vive allure, ils parcouraient les sentiers menant à Bordeciel. Le fracas des sabots contres les galets et les roches formant les routes, le cliquetis des armures d'acier s'entrechoquant formaient les seuls bruits que l'on pouvait écouter en cette heure, sur les chemins abandonnés parcourant le forêts solitaires de Morrowind.

Le vent était froid et gelait nos os. Celui-ci s'accordait plus qu'à la perfection avec cette nuit...
Désormais, mon but était simple. Je devais me faire reconnaître, faire retentir le nom Stalion un fois de plus dans l'esprit et chaque grand Seigneur de Tamriel, faire savoir la lignée du Lion ne s'éteint pas aussi vite.
Deuxièmement, je me devais de commémorer mon père, son âme, son oeuvre et se desseins, son but... Me recueillir sur son monument.

Pour Arès, le deuil de son père allait être compliqué, le sens de la famille et de l'honneur était très développé chez lui, malgré le fait qu'il n'ai jamais réellement connu son père si ce n'est par les rumeurs, les odes et les contes que les gens, chevaliers, et seigneurs pouvaient dire à son sujet...

Après plusieurs jours de chevauchée à travers le territoire de Morrowind, une barrière de montagnes et, à l'arrière, surplombant au loin, cette même barrière de montagne, apparaissait le Mont Hrothgar , aussi célèbre et sinistre fut-il, théâtre de maintes scène de l'Histoire du nord et des Homme... Connu pour ses neiges immortelles, endroit où le temps s'arrête pour une vie... Le pic sortant des nuages, le sommet du monde. Ce paysage survenait aux yeux de la compagnie loyaliste aux Stalion, et à Arès lui-même.

Ils s'arrêtèrent alors, contemplant ce pic transperçant le ciel au loin, le soleil, plus loin, commençait à apparaître, des reflets orangés transperçaient les cieux de Bordeciel pour venir s'engouffrer dans la nuit profonde dont était encore en proie Morrowind...
Puis, alors que les rayons de soleil arrivèrent à leur visages, ils reprirent le route aussi vite qu'il l'avaient commencé, dévalant les sentiers, ne prêtant nullement attention aux gens qui l'entouraient, aux villages, ils fonçaient direction Vendeaume, arborant fièrement ce drapeau rouge sur lequel repose le lion.

***

Une fois sur le territoire de Bordeciel, le chemin s'accéléra, les routes qui avant serpentaient que trop devenaient peu à peu des routes droites et longues, rendant la course pour les cheveux plus rapides. L'objectif s'approchait peu à peu, cependant, un problème, un réel problème faisait surface... Dans un périmètre d'une centaine de mètre nous entourant, des ombres avançaient, nous suivant depuis que nous avions les terres enneigées... Ils étaient rapides et discrets. Seulement... Arès avait aussi de bon yeux.. Il ne manqua donc pas de prévenir sa garde tout en restant discret et en poursuivant sa route à vive allure.

Cela faisait maintenant plusieurs quart d'heure que nous étions traqués... Il était temps d'agir, leur présence n'était que trop oppressive, ils attendaient peut-être la moindre erreur pour nous exécuter sur place, tel des convois de Khajiits...
Je me préparais, sans parler trop fort, j'avais prévenu mes garde que dès le moment où je lèverai le poing, ils dégaineraient les épées et décocheraient des flèches pour abattre les cibles.
Je fis signe, horde s'arrêta et les chevaux cabrèrent sur eux même, poussant des grondement par la brutalité de l'arrêt, les épée sortant de leur fourreau, elles firent des bruits d'acier frottant contre le fer des fourreaux, de même pour les cordes des arcs qui se tendaient...

Nous nous étions arrêtés sur un petit chemin étroit, entouré par une forêt sombre, des buissons recouvraient tout le sol, et des ombres furtives en sortirent... Des hommes, armés d'arc, deux fois plus nombreux que nous... Ils étaient tous vêtues de la même façon, tenue brune avec un bleu foncé. Ce n'était autre que des éclaireurs. C'est alors qu'Arès comprit qu'il étaient enfin sur le territoire d'Estarmarch, centre et demeure de l'actuel Haut-Roi de Bordeciel Nelgar Sombrage, Héritier lui-même du Père des Révoltes d'Indépendances, Ulfric Sombrage.

Ce qui devait être le capitaine de la faction sombrage fit un pas en avant, et annonça la couleur...

- Nous vous suivons depuis un certains temps, vous êtes sur les terres du Haut-Roi Nelgar Sombrage, quelles sont vos revendications ? Faites demi-tour si vous ne voulez rien, les troupes armées telles que les votre peuvent être mal vues ici.

Sans enlever mon casque pour apaiser la situation, sans rien dire, je me contenta de faire un signe de tête sur le côté droit à mon coéquipier. Il comprit de suite ce que j'avais l'intention de faire. Il me lança la bannière, que je brandis bras tendu face au soldat Sombrage. Celui-ci fit des yeux étrange, il semblait perdue et intrigué par ce qu'il avait devant lui.

- Je... euh, suivez-moi. Nous allons nous occuper ça à Vendeaume.

Le soldat qui nous avait espionné nous emmenait dans Vendeaume, peu à peu, les portes qui étaient la sortie de ce château s'éloignait. La ville était sombre, les murs grands et épais. Une ville peu éclairée si ce n'est par quelques torches devant les paliers de demeure, sur les axes principaux, et devant les entrés gardées et officielles. La neige tombait sans cesse, recouvrant d'une bonne épaisseur, les gardes qui étaient immobiles et protégeaient les portes d'entré du grand palais royal.

Le vent était froid et balayait la neige sur le sombre sol dallé de la cité. La population locale nous regardait d'un mauvais œil, il y avait quelques regroupements de personnes s'approchant de nous voir qui était-ce...
De légers chuchotements se faisaient entendre. Ceux de cette population d'Estermarch qui vivait de la peur de cette infection qui se répandait en Tamriel. Celle-ci touchait absolument tout le monde, les personnes de tout âge... Une malédiction sanitaire pullulent à travers les territoires civilisés.

C'était après pas même quelques minute de marche qu'enfin, nous arrivions devant ces grandes portes sombre, entrée des salles royales.
Les gardes qui surveillaient ces entrés nous ouvrirent les portes, celles-ci grincèrent et grondèrent à leur ouverture....

A peine entrés dans cette grande salle sombre, haut de plafond, majestueuse et décorée de drapeaux bleu et scindée en un grande tapis bleu sombre que le Haut-Roi, qui, était assit sur son trône en bondit, ne laissant pas son garde présenter la situation, il cria au scandale et à l'injure. Il était énervé, outré de revoir ces bannières rouge sans arborant des lions doré. Non- pas que celui-ci avait souffert de ces bannière, il était surtout amis d'Edvard Stalion, et avait souffert de la disparition de ces bannières.

Ce qui semblait être Nelgar Sombrage Haut Roi de Bordeciel était sortit de son état pré-végétatif pour entrer dans une furie sans fin, armé d'une haine indéfinissable. Nelgar voulait des explications, des explication précises et net.

Je m'avançais, silencieusement jusqu'au Haut-Roi, le fixant droit dans les yeux, ne le lâchant pas du regard une seule seconde. Bannière à la main, je me positionna droit, d'une pause militaire, face à lui sans broncher. Puis, de ma dernière main disponible, je retira mon casque, laissant apparaître ce jeune visage d'Héritier du Lion.

Arès, physiquement, était un plutôt charmant, aux traits de visage marqué, il était brun, et avait un trait en commun avec son père Edvard Stalion... Les yeux..., oui, ces yeux bleu, à l'apparence presque spectrale, ces yeux qui vous fixent et vous transperce du regard. Ces yeux qui ne laissent place à aucune émotion qui ne puisse être visible, des yeux illisibles...


Me pointant du doigt,il donna l'ordre de me présenter. Chose que je fis.

- Permettez-moi mon Roi de me présenter comme il se doit... Je suis le Seigneur Arès Stalion, fils légitime et reconnu du Seigneur Edvard de la maison Stalion et de son épouse, Nephalia Deyroo Stalion. Je viens ici faire connaître l'existence du dernier Lion, je viens dans le but de montrer à Tamriel et à ses Seigneurs que la lignée Stalion ne s'est pas éteinte. Et vous, Haut-Roi de Bordeciel, vous, qui avait été un grand ami de mon père, je vous juge comme étant la plus qualifiée des personnes pour reconnaître à ce jour la lignée Stalion comme étant non éteinte. Ces bannières son miennes, l'empire qu'a pu créer mon père est mon. Il est de mon droit, et de mon devoir en tant que seul fils héritier de quérir ces biens familiaux qui me reviennent de droit.

Puis, marquant un léger temps de pause, je repris là où je m'en étais arrêté.

- Si possible est mon Roi, nous avons fait grande route, je suis personnellement épuisé et moralement atténué par la nouvelle de la perte de mon père. Je n'ai pas eu l'occasion de faire le deuil. Aussi, j'aimerai savoir s'il existe un monument au nom des Stalion, de mon père, pour me recueillir sur celui-ci... S'il n'en n'existe pas... Indiquez-moi je vous prie, où ce trouve le lieu de culte de Talos à Vendeaume... C'est le seul divin qu'il ait adoré...

Très sincèrement, à la base...  Les choses étaient plutôt mal parties. A titre personnel, je ne sais guère comme j'avais réussit à convaincre Nelgar Sombrage, changeant de comportement comme l'on pourrait changer d'habilles . En effet, d'une furie sans précédent à une convivialité indescriptible, ce Haut-Roi de Bordeciel donnait-donc une drôle de première image de lui, pour l'enfant de comme on pourrait le comprendre d'après les dires de ce roi, une Légende.

Au final, c'était une rencontre des plus intéressante. Nelgar semblait à première apparence être un bon Roi, un homme basé sur d'anciens idéaux nordique à la fier naissance. C'était un roi traditionaliste, vivant en aimant sa patrie, un homme du nord.
Dans ses propos bienveillant, cet homme m'indiqua un lieu qu'il avait fait construire dans un tertre en l'honneur de mon père, là-bas s'y trouvait quelques bannières et vêtements, rien qui ne m'intéressait si ce n'est le monument qui y avait été fait pour commémorer Edvard.
Dans une vague de gentillesse, presque de compassion, il me proposa de manière courtoise, un toit et une place en sa demeure pour mon séjour, bien-sûr, emplit de gratitude, et ne pouvant refuser l'hospitalité de mon hôte, j'accepta sans rémission.

Puis, m'épaulant, après cette... réconciliation si l'on peut appeler ça ainsi, il m'épaula et me dirigea vers les grandes porte de la châtellerie. Je suivis, toujours dans le silence... Les gardes ouvrirent les portes, le sombre de la pièce fut alors illuminé par la blancheur de la neige qui se trouvait à l'extérieur. Le roi me fit sortir du palais, celui-ci me suivant de près, il ordonna à quelques-uns de ses suivant à clamer l'attroupement de la plèbe. Celle-ci, intriguée bien les cris des hérauts.
Et, enfin, quand la population fut regroupée autour de Nelgar, il fit un discours. Un discours mémorable, élogieux, grandissime, honorant ma maison, celle qui fut celle de mon père. Cette brève prise de parole raviva la flamme qui se consumait en mon cœur, savoir qu'il y avait toujours des loyalistes aux Stalions en Tamriel me faisait un grand bien, savoir qu'il existait des gens sur qui comptait m'était vraiment important. La foule acclama, celle-ci suivant son roi et nul autre, elle lui était entièrement dévouée et le suivrait jusqu'à la fin...
Je saluais en même temps que le roi, cette foule qui souriait et applaudissait. Edvard Stalion avait laissé derrière lui malgré sa politique dure et sévère, une plus que bonne image au sein de Bordeciel, après, en était-ce autant en Tamriel, seul mes voyages me le diront, mais pour l'instant, le bilan était plutôt positif.  

Le Roi s'approcha, me murmurant une phrase qui me certifia qu'il était concrètement un allié fidèle et dur "Les brasiers de la forge du Lion se consume à nouveau, profitez-en bien seigneur Stalion ", pour sûr, je n'oublierai pas cette phrase d'aussi tôt.

Je me retourna de son côté, le fixant droit dans les yeux, puis, lui annonça d'une voix ferme.

- En bon Héritier, je vais devoir me retirer  dans ces tertres pour honorer et commémorer les mémoires et les œuvres de mon père. Je ne peux rester ici dans la luxure que vous me proposer sans avoir accomplit ceci. Je ne crois pas même revenir ici après. C'est dans cette optique que je vous remercie vous, Haut-Roi de Bordeciel Nelgar Sombrage, pour ce soutien inébranlable  dont vous faite preuve envers ma famille, et que vous ne cessez  d'alimenter encore aujourd'hui. Puisse le l'Ours et le Lion s'entendre à jamais.

Je fis un salut presque militaire au seigneur d'Estermarch, puis, me dirigea vers la sortie de la ville pour me diriger à l'Est comme le l'avait indiqué le roi. Il me fallait maintenant, rejoindre ce sanctuaire.