Que le ménage commence [ JDR plus ou moins solo ouvert à toute personne en Cyrodill ]

Décadent. Voilà l'un des nombreux qualificatifs que l'on puisse attribuer à l'Empire Cyrodillien. C'est vrai, Aelius le savait, mais ça ne l'empêchait pas de vouloir lui redorer son blason. Et si proclamer un nouvel empire, avec à sa tête un nouvel empereur était la solution ? Un homme plus digne et capable que le dirigeant actuel, trop occupé à culbuter des prostituées plutôt que de tenter de redresser la situation. Cependant l'Impérial ne pouvait rien y faire, il ne connaissait, pour le moment, personne qui pourrait l'aider dans cette tâche, à part sa troupe bien entendu, mais une simple garnison ne pouvait suffire. Il avait obtenu le commandement de la prison impériale, et de sa garnison c'est vrai, mais il ne suffirait pas de ça pour pouvoir accomplir ses désirs de gloire, il en fallait plus. Malheureusement pour le moment, ses possibilités d'actions étaient réduites. Il s'était engagé à aller aider les Argoniens, et il le ferait, connaître ce nouvel ennemi était important à ses yeux, mais avant cela il lui fallait consolider sa position.
La prison était un vrai cloaque, bien que les remparts soient vieux, ils étaient toujours solides. C'était bien la seule chose qui l'était encore, car les bâtisses étaient toutes dans un piteux états, et le reste de la prison elle même n'était pas mieux. Ses prédécesseurs n'avaient pas du vouloir faire de ce fort, car il s'agissait bien d'un fort, un haut lieu du pouvoir militaire impérial. Aelius lui ne rêvait que de ça, mais c'était pas gagné, car la Légion n'était plus réellement vu comme un bienfait pour le peuple, mais plutôt comme un outil de l'empereur. Ce qui, soit dit en passant, n'était pas totalement faux, on ne pouvait blâmer le peuple pour croire cela.

Première des choses à faire, il avait dit qu'il le ferait, il libéra tous les prisonniers argoniens, de toutes façons y en avait pas beaucoup et ils ne représentaient pas un grand danger, il les expulsa donc et les renvoya vers le marais noir. Ensuite, il rassembla tous les autres prisonniers, des meurtriers et des voleurs principalement, et comme il l'avait fait auparavant, il amena aussi les quelques condamnés à mort, et leur proposa un marché. Ils rendraient service à la Légion et verraient leur peines diminuées, ou la rejoindrai carrément, et ce pour plusieurs années. La plupart acceptèrent et partir immédiatement pour devenir légionnaire, les autres furent renvoyés dans leurs geôles. Une fois ce petit ménage fait, il put se concentrer sur des tâches plus importantes, notamment sur les réparations et améliorations du fort.
Telle fut sa seconde tâche. Les travaux allaient certes durer un petit bout de temps, mais ça en valait le coup. Vérifier l'intégralité des murs, et réparer ce qui devait l'être n'était qu'une formalité. Aelius ordonna la remise en état des bâtiments qui pouvait être, et le démantèlement des autres, afin de les remplacer. Plus précisément, il désirait qu'il y ait assez de baraquements pour héberger une troupe d'au moins deux cents hommes, soit quatre fois plus que ce qui était possible actuellement. Ainsi la seconde partie de la prison, anciennement réservée aux prisonniers, servirait à augmenter l'effectif. Il lui fallait aussi implémenter à l'armurerie déjà présente une vrai forgeron, afin de pouvoir entretenir et produire assez d'armes en cas de besoin. L'Impérial désigna un de ses subordonnés afin d'aller quérir un forgeron qui accepterait de servir pour la Légion.
Mais un de ses autres objectifs fut aussi de faire couper les arbres entourer le fort, désormais il fallait un champs libre, et le bois allait être utilisé afin de fournir la matière première nécessaire à la construction d'un bac, et des infrastructures qui allaient avec, afin de relier le terrain au bord de la Prison avec l'autre rive, près d'Aleswell. Le hameau n'avait rien de bien extraordinaire, mais le bac permettrait de faciliter le transport des marchandises depuis le nord du lac Rumare vers la cité impériale, et faciliterait le transit d'informations.
D'ailleurs à ce propos, Aelius fit installer dans la prison un service de poste, qui servirait à faciliter les communications entres garnisons, et même entre cités. Maintenant que ses projets avaient été lancé, il n'aurait plus qu'à attendre que tout avance, tranquillement.

Quelques semaines plus tard,

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    Centurion Aelius Publius ,
Je tiens tout d'abord à vous félicitez pour vos efforts afin de rénover la célèbre prison de la Cité Impériale. J'ai appris que vous en étiez désormais le nouveau responsable. Une fois encore, félicitation. Moi, Januarius Tristevent, Prince de Cyrodiil et héritier du trône impérial, souhaiterait me rendre sur les lieux dans le but d'y faire une inspection. L'Empereur Martin Tristevent II, m'a annoncé dans l'après-midi, qu'il veillerait personnellement à l'avancement de vos projets et comptait sur vous pour rendre à la prison sa gloire d'autrefois. Je serais là pour incarner la volonté de mon père et assurer les directives de la souveraineté impériale.  
J'aimerais également, à mon arrivée, que vous me fassiez un récapitulatif de la situation. En dehors de cela, j'ai appris que vous recrutiez parmi les prisonniers, une bonne idée...cependant, l'Empereur craint des révoltes ou tentatives récidivistes et j'exige obtenir de plus amples informations à ce sujet lors de ma visite.    

Recevez mes salutations sincères jusqu'à notre rencontre,
Prince  Januarius  Tristevent

Le ciel s’assombrissait, et le vent s’intensifiait, poussant des vagues de plus en plus colossales à s’écraser contre la côte qui entourait  la Cité Impériale. Sur  un promontoire rocheux, se dressait fièrement, tel un défi millénaire adressé au temps et aux fortes rafales de vent, la Prison de la Cité Impérial.

La missive semblait avoir été envoyé, il y a deux jours, laissant un peu de temps au centurion pour préparer la venue du Prince Januarius. Justement celui-ci qui dans son armure dorée et blanche qu'il avait soigneusement fait briller pour l'occasion, se dirigeait à l'instant même vers la Prison la plus sûre de Cyrodiil. Avant même d'arriver sur les lieux, il remarqua au loin, d'immenses échafaudages utilisés par des ouvriers (ou esclaves ?) afin de bâtir les nouvelles structures de la prison.

A ses côtés, une dizaine de gardes royaux encadrant avec professionnalisme le Prince dans ce genre de déplacements officiels. Les habitants saluèrent avec respect Januarius qui rétorqua à ses salutations un bref mouvement de la tête.

Alors qu'il pénétrait dans cette sorte de forteresse au sein même de la capitale, deux rangées de soldats l'accueillirent. Certains portaient des étendards représentant le Dragon Impériale d'Akatosh, d'autres le Taureau de Sang des Tristevent. Alors qu'il se rapprochait petit à petit de l'édifice pénitencier, Januarius remarquait la prestance qu'était de marcher entre deux rangées de soldats loyaux. Il se rappela du siège d'Anvil, des guerres éclairs en Elsweyr, mais aussi des nombreux affrontements face au Domaine en Bordeciel. Il avait vécu son lots d'aventures et de batailles mais cette soif de guerre était toujours aussi grande que par le passé. Il ne voulait pas finir sur un vieux trône écaillés sans avoir véritablement marqué Tamriel de par ses prouesses militaires. Il était le sauveur de Cyrodiil pendant la guerre et malgré tout ses honneurs, il en voulait plus. Là était peut être aussi le caractère ambitieux des Tristevent, cette envie d'atteindre des sommets toujours plus haut.

Un héraut, qui avait suivit les mouvements du prince et de son escorte, se mit à parler d'une voix aristocratique:

-Responsables de la Prison Impériale, voici venir, Le Conquérant, Protecteur du Royaume, Sauveur d'Anvil et Gouverneur des terres du sud de l'Empire: Le Prince Januarius Tristevent.

Le son de trompettes et de cors se fit entendre et le convois impériale s'immobilisa patientant la venue du Centurion Publius qui était depuis peu à la tête de l'endroit.

Cela commençait à faire plusieurs semaines qu'Aelius supervisait les différents chantiers qu'il avait lui même ordonnés. Il y tenait, il voulait être sûr que tout était fait correctement. Il s'assurait donc que les travaux de maçonnerie étaient effectué avec la plus grande précision possible, que les hommes qui devait s'entraîner le fassent avec la plus grande rigueur, en bref que tout soit parfait. En effet, Aelius ne tolérerait pas de quelconque manquement à ses attentes. Cependant, il finit par recevoir une missive officielle du palais impérial, la tranquillité offerte par cette prison, légèrement à l'écart de la ville, ne pouvait durer éternellement. Le Prince Januarius Tristevent, le fils de ce divin empereur ...
Depuis quelques mois, la foi qu'Aelius avait placé dans l'empereur durant toute sa jeunesse s'étaient subitement dissipée. Non pas qu'il soit désormais un traître, il servirait toujours l'empire, mais justement, il commençait à sérieusement douter des succès qui attendaient le régime actuel. Dire que celui ci réussissait tout ce qu'il entreprenait serait mentir, il ne faisait pas de grandes choses. Quand à ceux qui en formaient le gouvernement, ils étaient soit plus ou moins loyaux à l'empereur, soit à leur propre cause. Autrement dit de nombreux politiques n'étaient là que pour accroître leurs renommées ou leur possession. D'un autre coté, on pouvait dire que c'était en raisonnant comme ces hommes là qu'Aelius était devenu chef de la garnison de la prison impérial, en satisfaisant ses intérêts personnels. Mais l'impérial n'en avait rien à faire de ce que les gens pouvaient bien penser, il avait fait ça pour l'Empire, ou du moins pour aider la renaissance de celui ci. En cela, la réformation de sa garnison était une première étape.

Le jour de la venue du Prince était arrivé, et Aelius s'était préparé. La veille, Kal, son plus fidèle officier était parti vers le Marais Noir, afin d'honorer le marché conclut avec l'Argonie. A la base, c'était lui même qui devait se rendre là bas, mais il avait délégué cela à son meilleur homme car Kal, bien qu'un peu rude, serait un meilleur formateur que lui. L'impérial avait donc organisé ses troupes pour accueillir cet auguste invité,  il avait du préparé des vivres pour satisfaire ses envies possibles. Ses hommes avaient disposé les étendards de l'empire et des Tristevent, le dragon et le taureau, le long du chemin entre la porte en l'endroit où il attendrait le Prince. Derrière lui, il avait ajouté trois bannières, celle ces unités qu'il commandait. La première représentait un poing ganté noir sur fond rouge, les troupes de choc, la seconde un corbeau noir déployant ses ailes sur fond blanc, les éclaireurs et enfin la troisième, un loup noir sur fond rouge, les troupes de combat, polyvalentes.
Lorsque le Prince entra accompagné de sa propre garde personnelle, et les trompettes retentirent. Aucun mot n'était prononcé tandis qu'il avançait vers Aelius. Finalement, le héraut pris la parole :

"Responsables de la Prison Impériale, voici venir, Le Conquérant, Protecteur du Royaume, Sauveur d'Anvil et Gouverneur des terres du sud de l'Empire: Le Prince Januarius Tristevent."

" Prince Januarius Tristevent, c'est un grand honneur pour la garde des Corbeaux d'accueillir en ce jour l'héritier de notre glorieux empereur et le protecteur de l'Empire. Je suis le premier centurion Aelius et voici mes troupes, nous sommes à votre service mon seigneur "

Il attendit que le Prince ne lui réponde et ne s'avance vers lui, puis il lui adressa d'une voix moins forte la parole.

" Seigneur, j'ai cru comprendre que cette prison vous intéresse et que vous attendiez des réponses de ma part à vos questions... "

-Prince Januarius Tristevent, c'est un grand honneur pour la garnison phénix d'accueillir en ce jour l'héritier de notre glorieux empereur et le protecteur de l'Empire. Je suis le premier centurion Aelius et voici mes troupes, nous sommes à votre service mon seigneur "

-Premier Centurion, vos troupes sont très impressionnantes et je me rejouis à l'idée de combattre avec vous dans un avenir proche, lorsque le dos de l'un de ses politiciens étranger courbera, à force de porter les bourses d'or de notre Empire entre les jambes à la place des leurs et qu'il sera temps que les anciennes provinces rentrent à la maison. Ces chefs d'états n'étant bon qu'à baiser, boire et rigoler. Il est grand temps que l'Empire retrouve sa place d'autrefois et ma famille compte bien y remédier...nous sommes trop longtemps restés dans l'ombre face à ces dissidents. En dehors de ça, je me suis renseigné sur vous avant de venir et j'ai lu votre rapport. Vos troupes ont morflés à la frontière d'Elsweyr hein ? Mais, vous et les survivants avez finit par remporter la bataille...je ne sais guère ce que ces bandits faisaient sur nos colonies en Elsweyr mais leur extermination est mieux pour tout le monde. Le combat...c'est étrange la première fois que l'on tue un homme pas vrai ? On réalise qu'on est juste de gros sacs de viandes, du sang et quelques os pour que l'ensemble tienne debout...Encore une fois, acceptez donc mes remerciements pour vos loyaux services envers l'Empire et l'Empereur...cela doit être...jouissif de sentir que l'on a respecté son serment jusqu'à la fin...heureusement pour vous, votre carrière ne fait que commencer. Il est rare qu'un capitaine reçoit le privilège de rencontrer un Prince...vous vous êtes déjà distingué des autres par vos initiatives héroïques, tâchez de continuer et battez-vous encore, dans tout les sens du termes, pour notre grande puissance qu'est l'invincible Empire de Cyrodiil...

Après avoir prononcer ces morts, le Prince s'avança doucement vers l'officier impérial, un léger sourire de vieux renard sur les lèvres. Sa cape blanche fendant l'air à son approche, lorsqu'il montait un à un les quelques escaliers qui menaient au sein même de la prison. Aelius annonça alors d'une voix plus calme et moins "officieuse":

-Seigneur, j'ai cru comprendre que cette prison vous intéresse et que vous attendiez des réponses de ma part à vos questions...

-Certes, il semblerait que vous n'ayez pas chômer, heureusement d'une manière positive, je comprend que consulter l'Empereur à chaque nouvelles constructions serait plus retardant...mais, justement, je ne venais voir  l'évolution de cette possession impériale. Allez-y, que comptez-vous donc faire ? J'ai remarqué que vous aviez engagé des bûcherons dans la forêt à la rive opposée, je doute que cela à pour but de raser notre forêt...Vous allez donc, bien-sûr, reconstruire mais aussi construire ? L'Empereur s'interroge sur ces constructions justement et aimerait désormais recevoir un double des plans de celles-ci et un rapport détaillé mensuel signé par votre main. Voyez-vous, l'Empereur mon père,  ne supporte guère que l'on investisse dans des projets sans qu'il n'en possède un contrôle total dessus...Néanmoins, vos supérieurs semblent avoir parlé pour vous et notre souverain bien aimé semble vous avoir accorder une certaine autonomie. Januarius se rapprocha assez près du militaire pour que celui l'entende lui murmurer. Tâchez de faire bon usage de vos nouvelles fonctions, ou, dans le cas contraire, je jure par tout les Cultes existant en Tamriel, que votre tête ornera les murailles de notre belle cité et que les restes serviront de pâture aux Pestiférés. Je suis bien moins patient que mon père en ce qui concerne la fidelité; les Tristevent détestent les têtes brûlées. Est-ce clair ? Bien. Conclut-il par cette fause interrogation, ce n'en était pas une véritable, car en réalité, aucune autre réponse que l'affirmation était possible.

Il venait là de clairement annoncer les couleurs à Aelius. En vérité, il n'était pas seulement là pour entamer une visite de la Prison qu'il connaissait mieux que personne enfaîte. Non. Il était là pour renforcer la souverainté de la famille Impériale dans cette prison qui commençait lentement à devenir étrangement moins attentive aux ordres de l'Empereur. Mais, le Prince ne mettait pas la loyauté de l'officier en doute, juste, qu'en ces temps troublés, la trahison était un fléau qui pouvait intervenir n'importe où et par n'importe qui. Dans cet Empire, la trahison était puni de mort par décapitation.

-Soit, je vous avais parlé de ces prisonniers reconvertis en soldat, puis-je voir quelques-uns d'entre eux ? Amenez-les devant moi...j'aimerais observer leur conditionnement. L'Empereur et moi même, nous interrogeons sur leur capacité à assimiler la discipline nécessaire dans la Légion Impériale.

Des officiers subalternes firent un grand geste de la main provoquant le départ de deux soldats dont le retour fut marqué par trois nouveaux arrivants. Ils portaient des armures assez simple de la légion et avait plus la tête de criminels que de véritables soldats. Après quelques secondes, (que l'on pourrait justifier par plusieurs choses: de l'inattention, de l'hésitation ou le pire, de l'opposition) les trois soldats s'agenouillèrent devant le Prince, qui avait par pur plaisir attendu un temps égale avant de leur ordonné de se relever. Januarius n'aimait pas le manque de respect vis-à-vis de sa personne. Il fit un geste de la main pour leur ordonner de se relever. Ils s'exécutèrent, plus rapidement cette fois. Januarius leur demanda:

-Soldats, qui servez-vous ?

L'homme aux cheveux d'or leva le menton en attendant la réponse des soldats.

HRP:

"Premier Centurion, vos troupes sont très impressionnantes et je me réjouis à l'idée de combattre avec vous dans un avenir proche, lorsque le dos de l'un de ses politiciens étranger courbera, à force de porter les bourses d'or de notre Empire entre les jambes à la place des leurs et qu'il sera temps que les anciennes provinces rentrent à la maison. Ces chefs d'états n'étant bon qu'à baiser, boire et rigoler. Il est grand temps que l'Empire retrouve sa place d'autrefois et ma famille compte bien y remédier...nous sommes trop longtemps restés dans l'ombre face à ces dissidents. En dehors de ça, je me suis renseigné sur vous avant de venir et j'ai lu votre rapport. Vos troupes ont morflés à la frontière d'Elsweyr hein ? Mais, vous et les survivants avez finit par remporter la bataille...je ne sais guère ce que ces bandits faisaient sur nos colonies en Elsweyr mais leur extermination est mieux pour tout le monde."

" Seigneur, nous n'avons rien fait d'autre que faire notre devoir et accomplir la volonté de l'empereur jusque dans ces vallées perdues. "

" Le combat...c'est étrange la première fois que l'on tue un homme pas vrai ? On réalise qu'on est juste de gros sacs de viandes, du sang et quelques os pour que l'ensemble tienne debout...Encore une fois, acceptez donc mes remerciements pour vos loyaux services envers l'Empire et l'Empereur...cela doit être...jouissif de sentir que l'on a respecté son serment jusqu'à la fin...heureusement pour vous, votre carrière ne fait que commencer. Il est rare qu'un capitaine reçoit le privilège de rencontrer un Prince...vous vous êtes déjà distingué des autres par vos initiatives héroïques, tâchez de continuer et battez-vous encore, dans tout les sens du termes, pour notre grande puissance qu'est l'invincible Empire de Cyrodiil... "

Aelius ne répondit pas à cette déclaration, il ne savait pas trop quoi dire en fait, il n'avait jamais eu l'occasion de s'entretenir avec un homme de telle noblesse. Le sommet de la hiérarchie était bien entendu plein de nobles, mais ce n'est pas courant pour un capitaine de rencontrer un Prince. Il lui proposa alors de répondre à ses questions.

" Il semblerait que vous n'ayez pas chômer, heureusement d'une manière positive, je comprend que consulter l'Empereur à chaque nouvelles constructions serait plus retardant...mais, justement, je ne venais voir l'évolution de cette possession impériale. Allez-y, que comptez-vous donc faire ? J'ai remarqué que vous aviez engagé des bûcherons dans la forêt à la rive opposée, je doute que cela à pour but de raser notre forêt...Vous allez donc, bien-sûr, reconstruire mais aussi construire ? L'Empereur s'interroge sur ces constructions justement et aimerait désormais recevoir un double des plans de celles-ci et un rapport détaillé mensuel signé par votre main. Voyez-vous, l'Empereur mon père, ne supporte guère que l'on investisse dans des projets sans qu'il n'en possède un contrôle total dessus... "

" Seigneur, permettez moi de directement rentrez dans le sujet. Comme vous l'avez sans doute remarquez, nous avons lancer une complète rénovation du fort mais aussi une amélioration afin d'en augmenter l'efficacité et ses effectifs dans l'optique de mieux répondre aux différents problèmes auquel nous pourrions faire face. Quand à la forêt, il y a deux raisons. Tout d'abord nous avons mis en place un bac au nord afin de diminuer la durer des voyages vers le nord, mais surtout le transit des courriers impériaux et de nos troupes. La seconde est plutôt d'ordre psychologique. J'ai personnellement ordonné de déboiser les alentours du fort afin de faciliter sa défense, mais aussi pour le rendre plus visible, une fois complètement rénové, il apparaîtra aux yeux du peuple comme un véritable symbole de la puissance de l'Empire. Nous avons aussi mis en place un service de poste, qui sera exclusivement dédié à la Légion et aux ordres impériaux, elle pourra aussi faire office de service de renseignement dans les autres cours de Tamriel ... Pardonnez moi seigneur si vous estimez que ces décisions sont trop téméraires, j'ai agi en tant que serviteur de l'Empire, et de l'empereur, votre père. "

Aelius était directement parti dans la présentation détaillée de ses projets, après tout le Prince était plus que digne d'être mis au courant. Il ajouta aussi qu'il dépêcherait des hommes pour transmettre les plans détaillés à la cour impériale. C'est alors que le Prince s'avança vers lui et lui parla sur un ton qui ne laissait pas de place au doute quand à ses intentions.

"Tâchez de faire bon usage de vos nouvelles fonctions, ou, dans le cas contraire, je jure par tout les Cultes existant en Tamriel, que votre tête ornera les murailles de notre belle cité et que les restes serviront de pâture aux Pestiférés. Je suis bien moins patient que mon père en ce qui concerne la fidélité; les Tristevent détestent les têtes brûlées. Est-ce clair ? "

L'officier ne répondit pas, il baissa la tête pour acquiescer. Aelius était surpris d'une telle déclaration, sa loyauté en tant que centurion était mise à l'épreuve, et il réussirait ce test. Ils en vinrent à parler du sujet qui avait été évoqué dans la missive, le recrutement des condamnés à mort dans les rangs des légionnaires. Deux de ses hommes présent furent envoyés en chercher quelques uns. Finalement, trois " nouveaux " légionnaires arrivèrent. Ceux ci mirent du temps à comprendre qu'il fallait qu'ils s'agenouillent, et le Prince prit un malin plaisir à les laisser longtemps à genou. Finalement, il prit la parole.

" Soldats, qui servez-vous ? "

Ils répondirent en chœur, et sans hésiter.

" Sire, nous sommes les serviteurs de l'empereur. "

Ils attendaient au garde à vous, et Aelius intervint.

" Seigneur, ces trois hommes avaient été condamnés à mort pour meurtre. Cela va faire un mois qu'ils s’entraînent, et je peux vous assurer que leur entraînement n'est pas un cadeau, afin d'intégrer une nouvelle unité de combat. Je me doute bien entendu que vous vous posez des questions quand à leur loyauté, c'est bien légitime de la remettre en cause, mais sachez que ces hommes là sont très dévoués. "

Il marqua une petite pause.

" Pour tout vous dire, c'est une information qui n'a pas quitté le fort et qui n'est connu que des officiers haut placé dans la cité, j'ai du recourir à des méthodes assez peu communes pour m'assurer cette dévotion. Comme vous le savez, j'ai personnellement proposez aux condamnés à mort de rejoindre à vie les rangs de notre armée, et comme par magie ils ont tous acceptés. Après tout c'est compréhensible car cela leurs permettait d'éviter la potence. Malheureusement plusieurs d'entre eux ont fait preuve de réticence pour obéir aux ordres et certains ont même agressé d'autres hommes. Il m'a fallut agir, j'ai assisté à leur exécution il y a une semaine de cela, dans le plus grand secret. "

Il se retourna vers les trois hommes présent.

" Ce jour là la moitié des condamnés à mort à qui nous avions offert une chance ont finalement été rattrapés par leur sort et sont mort. Mais ceux qui sont là aujourd'hui sont les meilleurs, sont qui agissent comme des soldats, ne rechignent pas à la tâche. On ne les différencie plus tellement des autre soldats tant ils font des efforts pour s'intégrer. Bien entendu ce n'est pas suffisant pour conclure, et c'est pour cela que j'attends la première occasion pour les envoyer au combat avant de rédiger un rapport complet de ce projet. "

Les trois soldats étaient encore au garde à vous, Aelius se retourna vers le prince et écouta avec attention ce qu'il avait à dire.

- Ce jour là la moitié des condamnés à mort à qui nous avions offert une chance ont finalement été rattrapés par leur sort et sont mort. Mais ceux qui sont là aujourd'hui sont les meilleurs, sont qui agissent comme des soldats, ne rechignent pas à la tâche. On ne les différencie plus tellement des autre soldats tant ils font des efforts pour s'intégrer. Bien entendu ce n'est pas suffisant pour conclure, et c'est pour cela que j'attends la première occasion pour les envoyer au combat avant de rédiger un rapport complet de ce projet.

Januarius avait repenser et étudier toutes les paroles du centurion. Se souvenant de chaque détails, il fit une brève analyse de la situation par lui même et finit par être satisfait des efforts d'Aelius. Il fallait le dire, malgré son caractère impulsif, moqueur et arrogant, le Prince avait aussi un esprit solidaire , tout-à-fait conservateur du pouvoir impérial et de ce qu'il appelle: "La Grandeur de l'Empire".

Le Prince ,qui un peu plus tôt éprouvait une sensation de méfiance envers le centurion, oublia les doutes au sujet de celui-ci et fut convaincu de sa loyauté envers l'Empire des Tristevent. En réalité, ce changement assez conséquent de comportement envers le centurion était bel et bien une sorte de mise à l'épreuve. En général, Januarius pour trouver la faille de son interlocuteur aimait jouer sur les émotions, le plus souvent il utilisait l'honneur, mais aussi la loyauté et le patriotisme pour arriver à déceler le caractère de sa "cible".  

De toute évidence ici, Aelius s'avérait être un parfait serviteur de l'Empire. Il avait réussit le test de confiance et désormais, Januarius savait qu'il ne possédait pas le tempérament d'un traître. Ces travaux pour modifier la prison et constituer un fort était un véritable symbole de la renaissance de l'Empire, les Tristevent égaleraient la lignée des Septims. Même si, le Prince savait que Martin Tristevent ne possédait pas le courage et la volonté du Septim qui avait porté le même prénom. Il savait que Martin n'était pas digne d'un Tristevent. Mais, il savait aussi que son passage sur le trône était nécessaire avant la Renaissance de l'Empire de Cyrodiil. Grâce aux Tristevent, Cyrodiil et Bordeciel étaient à nouveau alliés, et les Nordiques étaient des pièces à ne pas manquer sur l'échiquier de Tamriel. L'Empire ressentait ce mal-être qui se propageait en son peuple, mais, il savait aussi, que toutes les Grandes Puissances ont du faire des sacrifices pour en arriver à ce statut. Cyrodiil n'allait pas être une exception...

Januarius repensa aussi à ses nouveaux soldats d'élites. Là aussi, Aelius avait réussit à le convaincre. Si, ce qu'il disait était vrai, alors ces anciens condamnés d'hier s'avéraient être les héros de demain. Januarius savait que lorsqu'un homme croyait désespérément que sa vie allait cesser, il était prêt à tout pour la préserver et rejoindre la Légion ne pouvait être que bénéfique pour eux au final. Cette technique n'était certes pas très "louable" car il s'agissait véritablement de chantages et de manipulation d'esprit affaiblit par la peur de mourir. Mais, au final, il en ressortait des soldats loyaux et redoutables. Le genre de gars que la Légion avait besoin. Aelius était au final, tout comme Januarius et la famille Tristevent, un homme faisant "un mal pour un bien". Encore une fois, des sacrifices pour le bien de l'Empire...

Le prince répondit tout de même au centurion tout en faisant signe aux soldats qu'ils avaient la permission de disposer:

-Impressionnant, je ne pensais guère qu'il existait encore des hommes compétents dans cette ville...vous devriez plaire à l'Empereur. Je n'hésiterais pas à mentionner votre loyal contribution à la croissance de l'Empire auprès de mon père. Maintenant et j'en ai bien peur, je n'ai pas d'autres choix que de prendre congé de vous...d'autres affaires m'attendent dans la capitale et je ne peux guère m'éterniser ici, je ne voudrais pas que ma présence perturbe davantage votre organisation. J'ai néanmoins la satisfaction de savoir que je peux compter sur le centurion Aelius lors de mes futurs actes pour la gloire de Cyrodiil. Salutation, Aelius Publius, vous avez aujourd'hui prouver votre à valeur  l'Empire, et ceux sachant se distinguer sont toujours bien récompenser par notre Empereur...Pour l'Empire !

Le Prince se retira de l'endroit avec son escorte et repartit avec autant de prestige que lors de son entrée dans la prison. Il avait désormais un rapport à faire sur cette entrevue avec le responsable de la prison. Un rapport à son propre père, et lorsqu'il devait faire face à son père...une ambiance bien moins agréable s'installait laissant place à des paroles sans réponses et de véritables duels de sarcasmes...le visage du prince, le plus souvent flegmatique et fière, semblait beaucoup plus tendu...plus sérieux.

Il jeta un dernier regard derrière lui, esquissant un léger sourire, ce Aelius pouvait s'avérer être l'un des architectes de l'Empire de Januarius.

Aelius observé le Prince afin de voir comment il réagissait à ses paroles, visiblement rien de ce qu'il avait dit ne l'avait contrarié, tant mieux. C'est toujours une bonne chose que d'être bien vu d'une personne telle que lui.

"Impressionnant, je ne pensais guère qu'il existait encore des hommes compétents dans cette ville...vous devriez plaire à l'Empereur. Je n'hésiterais pas à mentionner votre loyal contribution à la croissance de l'Empire auprès de mon père. Maintenant et j'en ai bien peur, je n'ai pas d'autres choix que de prendre congé de vous...d'autres affaires m'attendent dans la capitale et je ne peux guère m'éterniser ici, je ne voudrais pas que ma présence perturbe davantage votre organisation. J'ai néanmoins la satisfaction de savoir que je peux compter sur le centurion Aelius lors de mes futurs actes pour la gloire de Cyrodiil. "

" Il est vrai que beaucoup d'hommes sont corrompus seigneur, mais il y a toujours des Impériaux fiers et incorruptibles, à tous les niveaux de la société, qui n'attendent que l'occasion de servir leur Empire. Ce serait un immense honneur que de vous servir. "

Il pensait vraiment ce qu'il disait, malgré l'ambiance générale de corruption et de luxure dans laquelle baignait la majeure partie de la cité, il y avait toujours des hommes dévoués à l'Empire. Pas forcément envers l'empereur, mais prêt à tout pour l'Empire, encore fallait il les trouver. Surtout qu'un bon nombre d'entre eux était de simples citoyens, rêvant d'un Empire plus fort économiquement pour assurer leur niveau de vie et même des pauvres qui voudraient oublier leur situation actuelle.

" Salutation, Aelius Publius, vous avez aujourd'hui prouver votre à valeur  l'Empire, et ceux sachant se distinguer sont toujours bien récompenser par notre Empereur...Pour l'Empire !  "

" Pour l'Empire ! "

Il fit claquer son poing droit sur son cœur, il semblerait qu'aujourd'hui, il ait réussi à passer le test auquel le Prince l'avais soumis. Il en était content, mais il savait que ça ne durerait pas, rien n'est éternel et bientôt, d'autres épreuves viendraient. Malgré cela il restait concentré et raccompagna son invité à l'extérieur. Celui repartait doucement vers la sortie de la Prison, se retournant une dernière fois pour esquisser un sourire. Cet homme était vraiment particulier se dit Aelius, son statut de fils de l'empereur en faisait un être d'autant plus redoutable. Mais le temps passait, il fallait qu'il se re concentre sur ce qu'il avait à faire. La plupart des hommes finissaient leurs entraînements du jour, tandis que les ouvriers quittaient les différents chantiers. Les rondes de gardes allaient bientôt commencer. Cette journée aurait été, c'est le oins que l'on puisse dire, riche en découverte.