Constat sur la question argonienne et la situation dans le sud de l'Empire

Forteresse de Rivia, comté de Leyawiin

Après plusieurs jours de chevauchée depuis Bravil, Aelius et sa garde arrivaient enfin, la forteresse de Rivia, au nord de Leyawiin sur la rive est de la basse Niben. Ils n'étaient que douze, seulement des cavaliers de confiance, le reste des troupes du Corbeau étaient core sur la rive ouest en train de participer aux travaux de fortifications. Que d'aventures depuis qu'on l'avait envoyé nettoyer une simple forêt de pestiférés. Désormais il était en train de superviser la défense du sud de l'Empire ... Ils avaient traverser la rivière par bateau là où elle était la moins large : à la passe du bouc. Pourquoi un tel nom, bonne question, mais apparemment cet animal avait du succès dans les environs.
Lui et ses cavaliers avaient donc franchis la rivière puis étaient remontés vers le nord, vers Rivia. La forteresse se située au bord de la rivière panthère, près de la route orientale reliant Cheydinhal et Leyawiin. C'était d'ailleurs la seule entre les deux cités, elle était nécessaire à cause de la distance les séparant, sans elle, n'importe quelle armée pourrait se retrouver devant la Cité Impériale en quelque jour seulement. Et avec les récentes tensions entre l'Empire et l'Argonie, mieux valait il ne pas rigoler avec son entretien. Malgré le brouillard qui enveloppait la région en cette matinée, ils pouvaient voir la forteresse en haut de sa colline.





Ses tours s’élançaient vers les cieux et ses murs étaient grands. Elle était loin d'être délabrée mais ne resplendissait pas comme elle le devrait. Elle jouissait d'un statut un peu particulier, n'appartenant ni à Bravil, ni à Cheydinhal ni à Leyawiin. Elle était commandée par un officier qui répondait directement de Phalanx, le quartier général de la Légion dans la Cité. De ce fait on aurait pu croire qu'elle jouissait de privilège, que nenni. Le commandant local se débrouillait avec les habitants du coin pour pourvoir à ses besoins et leur donner en échange aide et protection.

La région n'était pas touchée par les raids des indépendantistes Khajiits, mais pmalgré cela, elle était troublée. Et c'était pour cela qu'il avait fait le déplacement, renonçant à rejoindre la cité australe de l'Empire, pour le moment. Comme il l'aimait, son arrivée fut calme, sans fanfare ni personne pour l'annoncer, tout ce qu'il y avait de plus discret. Encore que rares étaient les troupes de cavalerie patrouillant les environs. Les cavaliers passèrent la porte, surveillée par trois gardes et se dirigèrent vers la tour de commandement. Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'Aelius était agréablement surpris de voir qu'au sein des remparts, tout ce passer bien. L'endroit avait l'air d'être géré avec efficacité par l'officier impérial, et les troupes n'avaient pas l'air de manquer de discipline. Il avait hâte de le rencontrer, ils laissèrent les chevaux à l'écurie et montèrent les derniers escaliers qui les amèneraient vers cet officier. Mais ils s'arrêtèrent en pleine ascension, car un autre troupe de cavalerie entrait dans la cour. Elle arborait les couleurs impériales, et étaient commandée par un homme grand et robuste, au crâne rasé. Aelius l'observa quelques seconde continua son ascension, il le rencontrerait après.

Il fut surpris de découvrir que c'était le commandant qu'il cherchait qui revenait tout juste, il n'avait pas l'air en forme, son armure arborant de nombreuses traces de combat. Il rejoint Aelius à l'entrée de sa tour et l'invita à y entrer, ce que fit l'impérial tout en s'inclinant en marque de respect, cet homme avait l'air tout à l'opposé de la luxure et de a fainéantise de la capitale.




" Seigneur, je crains ne pas savoir qui vous êtes, mais sachez que vous êtes quand même le bienvenu dans cette modeste forteresse qu'est Rivia. Je me nomme Gunmar, je suis l'officier de la citadelle, vous êtes ici pour me voir je suppose ... "

" Je me nomme Aelius, je suis le premier centurion de la légion Corvus, ou légat si vous préférez, je ne suis pas un seigneur. Je vous remercie pour cette accueil et je ne vous cache pas qu'en effet je suis ici pour m'entretenir avec vous. "

" Le légat Aelius ... Le purificateur de Bravil hein ? Ma foi, cette vielle avait bien besoin d'être nettoyée, venez vous asseoir et buvons un coup voulez vous ! Je suis assoiffé. "

" D'où arrivez vous ? Vous avez du vous défendre pour venir ici je me trompe ? "

" De la forêt camarade, permettez moi de vous appeler comme ça, j'ai en horreur toute la codifications et les titres en tout genre, parlons nous en tant qu'égaux voulez vous. "

Un serviteur amena de l'hydromel, Aelius en prit et trinqua avec Gunmar.

" Je sais que vous arrivez de la capitale, vous avez je suppose du crédit aux yeux de la hiérarchie, alors par pitié il faut que vous m'aidiez. "

Aelius l'observa avec plus d'attention.

" Que se passe t'il ? "

" La zone est devenu dangereuse, nous contrôlons encore parfaitement la région autour de la forteresse ainsi que la rivière jusqu'à la basse Niben. Mais nous ne contrôlons qu'une petite partie de la grande route, et les forêts sont devenues les repaires de brigands en tout genre. "

" Comme de nombreuses forêts. Mais j'ai en effet vu que tout ici était contrôlé, vos troupes ne manque pas de rigueur et ont l'air prête. "

" C'est parce que ici nous sommes en sécurité, pour le moment. Les tensions avec l'Argonie se ressentent partout dans les bois. Nous sommes encore loin, mais je sais que certains reptiles téméraires n'hésitent pas à franchir la frontière, pour nous narguer ou même pour installer des trafics, que j'essaye de détruire bien entendu. Je reviens d'un voyage de six jours jusqu'à la frontière. Les brigands tentent de nous éviter, mais ils savent que si un conflit se déclare, il y a trop peu de présence impériale ici pour les empêcher d'agir librement. "

Les deux hommes se regardaient, tout deux en armure, en train de boire doucement.

" Je ne vous cache pas que j'ignorai vos difficultés, bien qu'elles ne m'étonnent guère. Je dois vous parler de la raison de ma venue. Vous savez donc que j'ai agi à Bravil, mais nous avons lancé un vaste projet de renforcement de cette partie de l'Empire. J'ai reçu l'autorisation impériale pour rebâtir les fort et renforcer les garnisons entre Bravil et Leyawiin. Je ne m'étais au début concentrer que sur l'autre rive afin d'empêcher le pillage incessant de nos caravanes ... "

" Maudit hommes chats ... "

" ... mais il me semble nécessaire de venir travailler ici aussi. Vos dires ne font que corroborer mes pensées. Malheureusement je ne dispose pas de l'aide suffisante pour atteindre les hautes sphères dirigeantes de la Légion, mais je vais tenter de contacter mes supérieurs. Tout le travail que vous accomplissez ici depuis tant d'années mérite que l'on vous écoute. Je ne dis pas ça par pure flatterie. Mais car partout dans l'Empire la situation est délicate. "

" A ce que les nouvelles colportent il le semblerait. "

" Nos frontières sont dégarnies, la Légion moins efficaces qu'avant et les foyers de mécontentement sont nombreux. Il nous faut réagir. "

Une pause longue fut marquée par les deux interlocuteurs. Finalement Gunmar, de sa voix rauque, relança la discussion.

" Qu'attendez vous de mes hommes et de ma forteresse ? "

" Des ouvriers, quelques artisans, et peu de soutien logistique pour nous aider à réparer nos armes, pouvoir élaborer nos plans en sécurité ... Dès que mes hommes auront fini leurs chantiers sur l'autre rive, ils traverseront la rivière et commenceront leurs ouvrages sur celle ci. Il y aura beaucoup de travail, et d'obstacles avant que notre présence ici ne soit restaurée et que votre citadelle puisse respirer de nouveau. "

" Et elle en a grand besoin. Depuis quelques années un village se développe à nos pieds, les gens préfèrent vivre dans notre ombre plutôt que de faire face à la sauvagerie de hors la loi. Puis avec les pestiférés, la situation est tendue. En tout cas, vous pouvez compter sur mon aide Aelius ! "

" Je comprends. Et je vous remercie, sans vous je ne ferai pas grand chose dans la région, nous sommes trop loin des villes. Je reviendrai vous voir dès que je le pourrai, en attendant je vais moi même aller jusqu'à la frontière. "

Gunmar fronça les sourcils.

" Je vais vous y accompagnez, je connais bien la route. "

" Non restez ici, je vais suivre la rivière et puis je piquerai vers les sommets. "

" L'endroit est sauvage, et dangereux, je vais vous adjoindre quelques uns de mes éclaireurs. Que comptez vous y trouver ? "

" Des renseignements ... "

C'est sur cette parole énigmatique qu'il se leva et s'inclina pour saluer son hôte. Il se reposerait un peu avant de prendre la route, mais il ne voulait pas trop traîner, il devait aller voir comment la situation évoluer là bas. Aussi loin des villes impériales, il était tentant pour les argoniens de traverser les collines et les montagnes. Le comité d'accueil qu'ils recevraient serait ... inexistant. En tout cas pour le moment, Aelius comptait bien changer la situation.

Sept jour plus tard, au pieds des montagnes séparant Cyrodill et Elsweyr

Il aura fallut une semaine à la troupe d'Aelius pour parvenir aux pieds des montagnes. Non pas parce que la distance a parcourir était trop grande mais parce qu'ils avaient laissé leurs chevaux à Rivia. C'était Gunmar, le commandant de ladite place forte qui leur avait conseillé : " les chevaux attirent l'attention, si vous voulez allez aussi loin sans rameuter toutes les canailles de cette région, vous devrez marcher ". Et ils avaient marcher. Dans la forêt obscures de cette contrée, peu éclairée par endroit, limite oppressante, mais ils étaient arrivé, enfin ! Ils voyaient clairement le chemin montant abruptement jusqu'aux cols et aux passes de montagnes. Le plus étonnant était qu'ils n'avaient rencontré personne, un fait impressionnant quand juste avant on vous mets en garde de la foule de hors la loi de la région. Aelius restait sur ses gardes, pourquoi tant de précaution alors que rien ne semblait se passer ici ? La douzaine de légionnaires avançait doucement, commençant l'ascension de la montagne, les arbres les entouraient encore tandis que le froid les mordait. Il sentait que cette marche vers les hauteurs allait s'avérer très dure, aussi l'impérial ordonna t'il de s'arrêter, ils allaient se reposer ici pour la fin de l'après midi et la nuit, ils reprendraient avant l'aube le lendemain.

Ce repos permettrait à tous de récupérer, en tout cas pour ceux qui dormiraient, ceux étant de garde se voyant accorder moins de sommeil. Aelius ferma les yeux et s'endormit sans problème, son sommeil fut des plus calme, pourtant il se réveilla tandis que les étoiles illuminaient encore la voûte céleste, bien avant l'aube. Il ne fit qu'ouvrir les yeux, sans bouger son corps. C'était son intuition qui l'avait réveillée, mais pourquoi ? Certaines personnes bénéficie d'une intuition leur permettant de déduire des choses, ou d'en deviner certaines, Aelius en avait une qui se manifestait seulement dans une circonstances : les emmerdes. Il faut dire que quand on est soldat ça aide beaucoup. Mais revenons à notre problème, l'impérial regardait devant lui, autour du feu, les trois sentinelles somnolaient, quel manque de discipline, ils allaient l'entendre crier une fois debout. Il tourna lentement sa tête pour voir le reste de ses hommes, personnes ne bougeait. La forêt était calme, pas de chouette hululant ou de bruits d'animaux fouineurs. Tout était là, les ennuis étaient à sa porte. Tandis qu'il tentait de percer l'obscurité du sous bois, il entendit une voix derrière lui, murmurant.

" Légat ? "

" Qu'est ce qu'il y a ? "

" Ah enfin, quelqu'un de réveillé ... Je crois qu'on va avoir des emmerdes ... "

" Explique toi "

" On est encerclé, depuis une heure maintenant. "

" Comment ça se fait que les sentinelles n'aient rien vu ? "

" Je crains que nos trois guetteurs soient morts ... "

Ceci expliquait pourquoi ils ne bougeaient plus, mais qui avait fait ça ? Et comment ? Aelius finit par abandonner, il ne pouvait rien discerner, ses ravisseurs étaient invisibles dans l'ombre de la forêt.

" Ca va faire une petite heure que je bouge plus légat, je crois qu'ils attendent de nous cueillir, on fait quoi ? "

" On attends et on voit ce qu'il se passe ... "

Aelius sentit une piqûre dans sa nuque, puis il ferma les yeux, pour sombrer à nouveau dans un sommeil calme.

Le lendemain soir, tandis que le soleil s'apprête à se coucher

Lorsqu'il ouvrit les yeux, Aelius se rendit compte qu'il était solidement enchaîné à une chaise, privé de toute liberté de mouvement hormis de celle de bouger la tête et de respirer convenablement. Il observa attentivement son environnement, il se trouvait dans une sorte de salle souterraine, l'air était humide et la seule lumière  était celle d'une chandelier déjà bien consommé, il éclairait une table presque vide sur laquelle tenait de petits ouvrages. Les reste était trop sombre pour être discerner avec précision mais il croyait apercevoir ci et là des bannières, et des râteliers d'armes. On aurait pu croire à une cachette de bandits de grands chemins, mais l'odeur en disait long sur ses véritables occupants : des hommes lézards. Il fallut encore quelques heures avant que quelque ne daigne venir, Aelius ne savait pas combien de temps il avait " dormi " et il était sous terre, aussi avait il perdu tout repère temporel.

" Alors, bien dormi humain ? "

La voix était caractéristique d'un argonien, une voix d'un genre peu commun qui généralement ne paraissait pas très amicale, mais là, l'impérial nota une sorte d'ironie. Son geôlier avait le sens de l"humour.

" Bon, tu n'as pas encore l'air très réveillé, malheureusement je vais devoir insister pour te poser quelques questions. Bon ton identité m'intéresse, vu ton armure je suis sûr que t'es un invité de marque "

Il s'appuya contre la table juste en face de lui, Aelius l'observa, l'absence d'expression sur son visage était perturbante, l'argonien retroussa ses lèvres pour lui montrer ses crocs et lui dire qu'il n'avait pas envie de rigoler. Cependant l'impérial décida de le tester, et il se tut. Le reptile en fut agacé et décida de ne pas y aller par quatre chemin, il s'approcha et le frappa le visage avec son poing écailleux. Ce fut assez douloureux, mais cela extirpa totalement Aelius des brumes de son réveil.

" Mon nom c'est ça ? Je me nomme Antonius, je suis un légionnaire comme tu peux le voir. Après je pense pas que invité de marque soit le titre approprié à ma personne. "

" Oh ? Et quel est il dans ce cas Antonius ? "

" Je pense que votre Némésis est plus approprié. Si seulement tu comprends le sens de ce mot. "

Il prit un coup directement dans le ventre, lui retournant l'estomac et l'empêchant de respirer quelques secondes.

" Décidément, tu comptes cogner longtemps comme ça ? "

Il le frappa encore dans le ventre, mais cette fois ci beaucoup plus fort, cela coupa net la respiration d'Aelius, qui suffoqua pendant de longue seconde, toujours immobilisé sur sa chaise mais luttant pour bouger.

" Toute ta rage ne suffira pas à te délivrer de tes liens. Maintenant je veux savoir quel est ton grade dans votre légion, et pourquoi un groupe de légionnaires fouillaient la région. Parle vite "

" Mon grade ? Je suis un simple sergent d'arme, quel officier serait assez stupide pour s'enfoncer si loin dans des terres sauvages sans une escorte plus nombreuse ? Quand à la raison de ma venue, hé bien, j'ai été envoyé pour venir tester le coin. Voir si y'avais du monde, la routine quoi. "

" Mais toi tu as été assez stupide pour accomplir un telle mission ? "

" J'aime les défis vois tu, je me suis dis qu'en venant ici j'allai m'amuser. "

L'argonien le dévisagea un moment, il semblait en train de tirer le pour et le contre pour savoir si ce que disais Aelius était vrai. Les trois heures qui suivirent furent les même. Le reptile posait des questions, Aelius répondait plus ou moins, il prenait un coup ou deux puis répondait de nouveau. Au final il avait raconté tout un tas de choses assez décousues et dénuée de logique. Peut être allait il finir par le convaincre qu'il était vraiment un simple sergent. Ou peut être pas, et alors il paierait très cher ses mensonges. Cependant il ne savait que faire, cela commençait à faire presque six qu'il s'était réveillé, il était affamé et ignorait s'il pourrait se soulager autrement que sur place. Ses liens n'avaient pas envie de se relâcher aussi facilement, et personne ne s'occupait de lui, le nourrissait ou lui donner à boire.
C'est ainsi que lorsqu'il ne dormait pas, il écoutait les conversations au dessus de sa tête, il pouvait discerner assez clairement ce que disaient ses gardiens au dessus de la trappe menant à sa geôle. C'est ainsi qu'il apprit que la majeure partie de ses hommes étaient mort, exécutés en représailles afin de dissuader les autres de s'évader. Ils étaient sur un plateau sur les contreforts des montagnes et il neigeait parfois. En plus la cargaison de vin promises par les brigands n'étaient toujours pas arrivée ! Il n'était pas sûr de la pertinence de certaines de ces informations mais bon, il s'en contentait. Au bout de ce qui lui semblait être deux jours, assoiffé et affamé, il décida de tenter quelque chose ...

Il lui aura fallut pas moins d'une heure, une heure à remuer sa main gauche, mais finalement, il avait créer du jeu et avait pu la libérer. Désormais le reste serait plus aisé, mais il n'était pas encore sorti d'affaire. Heureusement pour lui, peu de gardiens venaient le voir, et il n'entendait presque plus rien au dessus de sa tête, sans doute la nuit était tombée ou en cours, ils devaient se reposer. Son interrogateur n'avait pas l'air de vouloir repasser pour faire un brin de causette avec lui : tant mieux ! Il lui fallut encore un long moment avant de réussir à libérer ses bras, une fois cette chose faite, il put se détacher. Enfin, il respirait pleinement et pouvait remuer ses membres endoloris, Aelius se jeta sur une bouteille traînant sur la table, sa soif était immense et le récipient ne fit que l'atténuer légèrement. Il pourrait encore tenir sans manger quelques jours, mais son ventre le faisait souffrir, il avait des hématomes, sans doute quelques côtes cassées et le visage barbouillé de sang. Ce n'était pas étonnant vu la réticence qu'il avait montré pour répondre à l'argonien, il avait écopé d'un certains nombres de coups et de traitement de " faveur ". Mais il était toujours entier et déterminé à se venger.

Mais il n'y arriverait pas seul, bien qu'il soit un bretteur assez doué, sa force venait de ses troupes plus que par des capacités et un ego démesuré. Il lui fallait aller les libérer, ça ne serait pas simple mais il fallait le faire. Une fois qu'il se senti prêt, il fouilla brièvement la pièce afin de retrouver son équipement. Par chance, il était là, malheureusement il ne pouvait s'encombrer de la cuirasse, il se contenterait des pièces de cuirs et de ses armes. Son épée revenait enfin à sa taille, il se sentit mieux et oublia la douleur : il était prêt à traverser l'oblivion. Mais pour le moment il se contenta de rejoindre l'échelle menant à la trappe, et il l'ouvrit doucement. Elle émit un bruit à peine audible, pour des humains. Personne ne semblait l'avoir entendu l'ouvrir aussi s'extirpa t'il du trou pour rejoindre l'ombre protectrice d'un bosquet. Il ne s'était pas trompé, on devait être au milieu de la nuit. Il attendit quelques minutes que ses yeux s'habituent à l'obscurité puis il scruta les environs. Là juste devant là, à cinq mètres, dormaient un argonien.

Son sang bouillit dans ses veines, il voulait se venger pour la souffrance qu'il avait enduré, et la mort de ses hommes, mais tenter de massacrer un camps entier dont il ignorait la taille ne faisait certainement pas partie des bonnes idées du jour. Non il fallait qu'il trouve et libère ses hommes pour ensuite s'enfuir. Ou plutôt effectuer une retraite stratégique en langage technique. Il se mut donc la pénombre nocturne vers ce qui semblait être une cage plus loin, cependant il ignorait ses hommes s'y trouver, elle paraissait vide. Il y était presque quand il entendit des remous dans son dos, il venait de marcher juste à coté d'un autre lézards, et apparemment son sommeil avait été troublé. Il commençait à montrer des signes de réveils, sans réfléchir Aelius se jeta sur lui et lui trancha la gorge, l'empêchant de faire du bruit. Une fois le problème réglé il put retourner vers la cage et une fois qu'il l'eut atteint se rendre compte qu'il y avait bien trois légionnaires qui dormaient là. Eux non plus n'avaient pas été épargnés, mais il s'étonna d'en voir si peu. Les autres étaient ils enfermés ailleurs ou étaient ils tous mort ?

" Soldats, en se remue le fion, faut sa barrer de là en vitesse ... "

Il le murmura puis s'en alla pour chercher un moyen d'ouvrir la grille, le soldat quand à lui cru un instant à un rêve, mais qu'il vit l'impérial faire les poches de l'argonien précédemment tué il fut pris d'un nouvel espoir et réveilla ses camarades. Une fois la grille ouverte ils purent s'évader, pénétrant le bois et s'éloignant de l'endroit en tentant de ne pas tomber sur une patrouille. Mais apparemment il n'y avait personne qui se dressait sur leur chemin ...

" Légat, on vous attendait plus on pensait qu'ils vous avaient tué depuis plusieurs jours ... "

" Hé non soldat, les corbeaux ne meurent pas si facilement, bon qu'ont ils fait des autres ? "

" Hem, tué, certains sous nos yeux, d'autres pendant leurs interrogatoires. "

Malheurs, les doutes du Légat furent confirmés. Puissent ils veiller sur nous jusqu'au jour où nous les rejoindrons murmura t'il. Les quatre hommes étaient en piètre condition, mais ils savaient qu'il ne fallait pas rester dans la région aussi avançaient ils vite dans la forêt, plein ouest. L'un demanda vers où devaient ils aller. La réponse fut claire.

" On rentre à Rivia, on se remet en état et on massacre ces reptiles indignes. "

" Vous voulez revenir ici Légat ?! "

" Il semblerait oui, pourquoi légionnaire ne serais tu plus un corbeau ? "

" Si pardon Légat, je vous cache pas que j'ai pas passez du bon temps ici, mais nous devons nous venger ... "

Aelius sourit, loyauté et honneur. Ses hommes n'en manquaient pas, mais affamés et exténués, arriveraient ils jusqu'à la forteresse impériale ? Il tentait de calculer le temps de trajet dans la situation actuelle quand un cri strident le coupa. Un ri reptilien. Ca sentait les ennuis à plein nez. Les argoniens avaient du découvrir la mort d'un des leurs et la disparitions des prisonniers. Cela les remotiva, ils continuèrent leurs marches toujours aussi soutenues avec en fond sonore le bruit d'une troupe avide de sang dans la forêt sombre ...

Nous devions les arrêter.

S'ils retournent dans leur fort,

ce sera la guerre.

La haine à nos trousses et la faim qui nous pousse ...

Poursuivi par une troupe prête à tout pour les massacrer, affamé par plusieurs jours d'emprisonnement, les quatre légionnaires couraient vers l'ouest. Sans ralentir, ils maintenaient un rythme aussi soutenu que possible. Les heures d'entraînements intenses dans des conditions difficiles payaient enfin. Ces quatre âmes perdues au milieu de la forêt se rapprochaient de la forteresse de Rivia, leur salut. Mais avant d'y arriver, ils devraient encore maintenir l'écart qui les séparaient des argoniens, car si ceux ci venaient à les rattraper, aucun ne survivrait. Dans un souffle saccadé, Aelius continuait de parler à ses hommes et de les motiver afin qu'aucun ne ralentisse. Mais plus le temps passaient et plus c'était difficile. Il ne leur faudrait que quelques heures avant qu'ils ne craquent et ne soient tués. Finalement, et malgré la menace qui planait sur eux, ils s'arrêtèrent pour reprendre leur souffle.

" On va jamais ... s'en sortir. A quoi ... bon ? "

" Ferme ta putain de ... gueule Thaxos ! "

Aelius observa les arbres autour, tout était calme, on aurait pu se croire en une belle journée et s'allonger dans l'herbe pour se reposer. Mauvaise idée. Le calme ambiant n'était que le prémisse d'un affrontement. L'impérial refusait de mourir ici, il fallait qu'ils repartent et qu'ils atteignent le fort.

" Faut pas qu'on traîne ... "

" On peut pas réussir si ils continuent de nous ... poursuivre. "

" Ils doivent être. Au moins vingt je crois. On a aucune chance ... "

Aelius réfléchit un court instant, les possibilités étaient peu nombreuses, mais il y en avait une qui permettrait de réussir à s'échapper vivant d'ici. Il observa ses hommes, il devait faire un choix. Tous étaient de bons soldats, c'est pour cela qu'ils avaient accompagné leur légat. L'un d'entre eux étaient un ancien prisonnier, mais il avait su montrer qu'avec une seconde chance, il pouvait devenir quelqu'un.

" Très bien, je sais ce que l'on va faire, mais je crains que certains d'entre nous y restent. Deux pour être précis. "

" On se sépare, c'est ça ? Pour les attirer loin ? "

" Oui c'est cela, y a t'il des volontaires ? "

" On est tous volontaires légat. Je le crains. Thaxos et moi on va y aller. "

Les quatre hommes s'observèrent puis se serrèrent la main.

" Puisse le sort vous permettre de vaincre ces raclures. "

" Puisse t'il vous sauver ... "

Le soldat lui sourit.

" Dans le pire des cas, nous rejoindrons nos frères. Allez, force et robustesse légat ! "

Le groupe se scinda en deux, partant dans deux directions différentes afin de tenter de semer ses poursuivants. Deux hommes par groupe, comme ça les pisteurs ne pourront pas déterminer dans lequel se situe Aelius. Il remercia les divins de lui avoir donner des légionnaires aussi valeureux puis reprit un rythme de course soutenu pour atteindre Rivia. S'ils devaient mourir, Aelius ferait en sorte de se venger ...

~~Sacrifice ou leurre inutile ? Vos efforts ne sont que modestes mouvements dans les Sables Chauds, le Khajiit peut vous révélez ce qu'il sait sur l'avenir ! Tout dépend de votre perception ! ~~

La course pour leur survie continuait, et ne semblait pas prête de se terminer. Aelius et Antos, le légionnaire, avaient perdu toute notion clair du temps tant ils se concentraient sur la seule chose qui les préoccupait actuellement : survivre. Ils avaient continué leur chemin vers la forteresse de Rivia en déviant afin de se séparer de l'autre groupe et ainsi, peut être, multiplié par deux la probabilité que Gunmar soit prévenu à Rivia. Cependant Aelius n'avait aucun moyen d'être sûr que les deux autres légionnaires atteindraient leur objectif sain et sauf, aussi considérait il qu'il n'y avait que lui et Antos de vivant.
Le matin se levait, à nouveau. Ils étaient encore en train de courir, mais beaucoup plus lentement qu'auparavant, n'ayant presque pas dormi de la nuit, ils étaient fatigué, très très fatigué. Chacun de leur pas était un effort énorme à fournir, aussi courir leur paraissait être une vraie torture. Mais ils savaient qu'ils n'avaient pas le choix. Courir ou mourir, malheureusement, il semblait que le destin décida que la seconde option leur était vraiment destinée. Tandis que le soleil s'élevait dans le ciel clair et qu'ils peinaient à maintenir un rythme constant, ils entendirent des paroles loin derrière eux. Vu le calme ambiant ce n'était pas difficile de les entendre, mais on ne pouvait tout de même pas les comprendre, encore trop lointaine. Cependant les deux hommes savaient pertinemment ce que cela signifiait : leur poursuivant gagner du terrain, et ils ne pouvaient pas reprendre d'avance. Ils n'avaient plus qu'une chose à faire : vendre chèrement leur peaux et prier pour que l'autre groupe s'en sorte.
Il finit par ralentir le rythme pour finalement marcher, ce qui fit aussi Antos et ils reprirent un peu leur souffle. Les deux hommes se regardèrent, ils étaient vraiment dans un sale état. Dégoulinant de sueur, fatigué, sale et encore marqué par l'hospitalité de leurs geôliers.

" Ce sera un honneur pour moi de mourir à vos cotés Légat ! "

" Il en sera de même pour moi, on va leur faire payer nos morts le plus chèrement possible. "

" Oh que oui ! "

Antos sourit, il avait fait partie des premiers hommes à rejoindre la légion pour éviter sa condamnation à mort, et il était devenu un élément fidèle. Bien que cette fois ci les moyens d'échapper à la mort était quasi nul, il préférait encore mourir les armes à la main en défendant son officier que décapité et hué par une foule de bouseux. Non il quitterait Tamriel avec honneur cette fois ci. Tandis que les deux hommes avaient repris leur marche en quête d'une arène pour leur baroud d'honneur, Aelius s'arrêta, la au milieu du calme de la forêt et du manque d'oiseau : un corbeau, d'un noir profond.

" Là regarde ! C'est un corbeau ... Que fait il là alors que tous semblent avoir déserté cette immense forêt ? "

" C'est un présage ! "

L'oiseau s'envola et prit doucement de la hauteur, tournant autour d'eux. Il semblait vouloir les inviter à le suivre, et lorsque finalement il s'en alla vers le nord, les deux hommes le suivirent. Pendant une vingtaine de minutes ils avancèrent pour finalement déboucher sur un précipice. Au fond de celui ci, large de près de vingt mètre, un ruisseau coulait. Il devait être à quinze mètre sous leur pieds. Le ruisseau semblait traverser la forêt comme un genre de cicatrice. Impossible de le traverser ici, sauf par un endroit : un pont naturel. Un arbre solide était tombé par dessus le ravin, créant une passerelle. Le corbeau s'était arrêté sur un tronc d'arbre juste à coté, ils les avaient conduit jusqu'ici.

" Soit, entend les bruits que nous murmurent les arbres, les argoniens se rapprochent. Lorsqu'ils seront là, grâce à ce Corbeau, nous pourront les combattre comme s'ils étaient autant que nous. Leur nombre ne comptera pas, enfin sauf si il y a une troupe entière. Es tu prêt ? J'irai le premier. "

" Non Légat ! Laissez moi l'honneur de faire couler leur sang, ils ont tué tous ceux avec qui j'ai vécu depuis ma sortie de prison. Ils m'ont volé ma nouvelle vie, autant que je me venge. "

" Très bien, mais fais attention, tu es sur un arbre, pas un vrai pont, alors ne tente pas de chose trop acrobatique d'accord ? "

Le légionnaire acquiesça. Soudain, les argoniens quittèrent le bois et s’avancèrent, ils étaient dix. Deux contre dix, cela s'annonçait compliqué.

" Alors les lézards, qu'attendez vous ? Venez vous battre ! "

Certains d'entre eux hésitèrent, mais d'entre non et ils s’avancèrent. Les premiers montèrent sur le tronc pour attaquer Antos. Malheureusement pour eux, l'énergie du désespoir le rendait plus fort qu'à l'accoutumé, et leur avantage du nombre disparaissait à cause de l'étroitesse du tronc. Antos coupa le bras du premier, armé d'une simple épée, qui perdit l'équilibre et sombra dans le ravin. Le second tenta de percer sa défense, mais il finit par trop s'avancer, et le légionnaire en profita pour attaquer son flanc exposé : son épée rentra dans sa cage thoracique. L'argonien lâcha un cri de douleur avant de s'effondrer, emporte l'arme du soldat avec lui dans l'abysse. Le troisième et dernier qui avaient osé monter, pour le moment, possédait un bouclier et une hache. Antos n'avait plus qu'une dague. Il savait que ses chances de vaincre venaient de tomber à zéro, alors, sans réfléchir il agit. Il jeta sa dague vers son adversaire, forçant celui ci à lever son bouclier pour ne pas la prendre en pleine face et il chargea tête baissée. Il l'attrapa fermement et se laisse choir dans le vide, emportant avec lui cet ultime adversaire. Son sacrifice n'aura pas été vain.

Le tour d'Aelius était venu, il se mit sur l'arbre et attendit que ses adversaires s'avancent. Il se tenait droit malgré sa fatigue et ses blessures. S'il devait mourir, il ferait lui aussi honneur à son rang. Sa lame était dans sa main droite, prête à taillader et à tuer ses ennemis. Il restait sept ennemis.

Le premier vint sur lui, poussé par une rage noire, il essaya de réitérer l'action d'Antos, essayant de l'attraper au passage pour le faire tomber avec lui. Mais le légat se baissa et lorsque le lézard fut là, il se releva et lui enfonça son épaule dans le ventre, le soulevant du sol et l'envoyant dans le vide, seul. Un premier mort. Le corbeau avait reprit son envol et tournait autour d'eux, semblant apprécier le spectacle.

" Je suis blessé, mais toujours je fais face ! "

Le seconde tenta avec une lance de lui faire perdre l'équilibre, mais Aelius empoigna fermement son arme pour le rapprocher vers lui et lui coupait la tête d'un geste rapide et précis. Et de deux, Aelius sentait son sang bouillir, son corps tout entier était envahi par l'ivresse du combat.

" Dans les ténèbres environnantes, je marche ! "

Le troisième était aussi armé d'une vulgaire épée, et après quelques passes, Aelius lui ouvrit le ventre, libérant les tripes du lézards. Et de trois !

" Car je suis implacable et ma volonté est d'acier ! "

Le quatrième mourut aussi vite que les autres, mais réussit à toucher Aelius à l'épaule gauche.

" Je serai fort dans la guerre et je vaincrai mes ennemis ! "

Le cinquième disparut dans les abysses avant même de porter une quelconque attaque, il glissa et s'entrava dans un reste de branche.

" Je ne connaîtrai jamais la peur ! "

Ce qui était une preuve de la détermination qui animait l'homme, malheureusement pour lui, cet argument ne suffisait pas. Huit d'entre eux étaient mort, mais les deux derniers ne voulaient pas s'avancer. Et pour cause ils n'avaient pas d'armes pour le combat rapproché, seulement des arcs. Et ils essayèrent d'en profiter, tandis que la douleur à l'épaule du légat se faisait plus cinglante, ils tirèrent. Il évita la première flèche, mais la seconde se ficha dans sa cuisse droite, le forçant à se mettre à genou pour ne pas tomber. Les argoniens rechargèrent leurs traits. C'est là qu'un deuxième signe divin surgit. Un des argoniens perdit ses yeux, le corbeau se jeta sur lui pour les lui arracher. Il devint fou et courut partout avant de tomber à son tour dans le ravin. Le second fut choquait et tenta de tuer l'animal, mais Aelius profita de ce créneau pour lancer son épée comme s'il n'avait s'agit que d'une simple dague. Elle vola parfaitement et se planta dans son torse. il mourut sur le coup. Il avait réussi, il avait perdu le dernier homme qui lui restait, pris une flèche dans la cuisse et un coup à l'épaule, il ne pourrait plus marcher bien loin, mais il était vivant, et avait vaincu ses ennemis. Le corbeau se posa à coté de lui et l'observa. Ils restèrent là à se regarder pendant longtemps.

Pendant ce temps là loin au sud, les deux autres légionnaires arrivaient au sommet d'une colline dégagée, au loin, il apercevaient la forteresse ...

Il lui avait fallut près de trois jours pour parcourir le chemin restant. Cette fois ci il ne rencontra aucun argonien, mais cela ne signifie pas pour autant que la traversée fut simple. Il devait se nourrir et se protéger des bêtes potentiellement dangereuses malgré ses blessures ... Son épaule et sa jambe le faisaient souffrir mais il savait qu'il pourrait le faire, une fois à la forteresse on pourrait le soigner, après tout ce n'était que l'impact de deux flèches dans son corps, il aurait pu connaître pire.
Tandis qu'il finissait de gravir le chemin pour atteindre la porte de la forteresse son esprit était torturé, que dire de ce qu'il avait vécu ? Après tout il avait été capturé en Cyrodiil par un groupuscule argonien. Cela valait un rapport à coup sûr, mais comment le dire ? Bon il y penserait plus tard lorsqu'il serait en meilleur état. Pour le moment, il arrivait à la porte gardée, les soldats de Gunmar s'approchèrent de lui. Ils eurent vite compris qu'il s'agissait d'un légionnaire blessé malgré le piteux état dans lequel il se trouvait. Aelius perdit connaissance une fois arrivé et fut ramené au donjon, portés par deux hommes.


Une semaine après

Son réveil se fit en douceur, il avait des pansement à ses blessures et la douleur avait disparue. Il se sentait en forme, bien que cloué au lit. Dans les heures qui suivirent, les deux légionnaires survivants vinrent lui rendre visite, ils avaient, à son plus grand bonheur survécu. Il avait apprit qu'après leur arrivé, des renforts étaient venus, et ils avaient été commandé par Gunmar pour nettoyer la forêt alentour. Ils venaient juste de rentrer lorsqu'Aelius se décida à rédiger son rapport. Il lui fallait rendre compte de ce qu'il avait vu à ses chefs.

FIN DU RP [ Kralentar tu réponds pas deupuis deux semaines donc je le stoppe ]