Les Fils Déchus. [Pv Arès]

Il faisait froid, le vent s'échouait contre la montagne et s'abattant contre la neige, faisant s'envoler celle-ci et la laissant tourbillonner dans l'air. J'avais galopé avec mon cheval pas plus d'un dizaine de minutes, voir légèrement plus. C'était dans le but de me rendre aux tertres réservées à mon père. Nelgar Sombrage avait eu la la courtoisie de bien vouloir m'indiquer le lieu et de m'avoir héberger le temps que je me remette du trajet.

C'était un homme bon et sage. Du moins, il savait l'être avec ses amis en tout cas. Mais la question n'était pas là. J'arrivais sur les lieux même du monument de commémoration. Il se trouvait sur une petite colline enneigée... Seule, au milieu d'une petite pleine elle aussi enneigée. A côté de l'entrée du tertre se trouvait un grand sapin aux épines sombres. Les éléments qui marquaient l'entrée de ce sanctuaire de mémoire et d'honneur étaient du grands piliers noir et très lisses, de la même couleur que les pierres utilisées pour les grandes murailles de protection de Vendeaume, mais d'un touché plat, lisse et froid que des vitraux.

Ces deux piliers donnaient sur un escalier qui descendaient en profondeur dans la colline... J'avançais, peu à peu, m'engouffrant en ce lieu rappelant le passé, un autre temps, et un personnage ayant marqué celui-ci.

Chacun de ses pas se faisaient entendre, l'armure n'étant pas faite pour être discrète. A chaque marches descendue se faisaient entendre de cliquetis de fer s'entrechoquant. Peu a peu, la fin de cette voie approchait, laissant une lumière rougeoyante, de plus en plus visible au fur et à mesure de l'avancé du Stalion.
Des citations avaient étaient inscrites dans la roche, des citations, des proverbe des dictons... Le long de la descente vers le tombeaux étaient accroché les bannières illuminées par des torches, et enfin... Quand le monument dédié à Edvard Stalion apparut sous mes yeux, c'est une salle somptueuse, illuminée, mais quelque peu froide à la fois qui sauta aux yeux du dernier Lion...



Un lion de marbre reposait sur une estrade d'ébonite. Quatre piliers d'environ deux mètres le quadrillaient... Plusieurs plaques de pierre reposaient fasse à ce monument, sur celles-ci étaient inscrites des phrases de gloire, des odes, des louanges ...
Je m'avançais d'un pas affirmé vers ce qu'il semblait restait de plus noble de la famille Stalion, ce lion, représentation de nos idéaux et de notre personne.

Je dégaina mon épée, posa la pointe de celle-ci sur la dure roche du sol, et, m'agenouilla devant le monument... Là et ici même s'établissait le lien mystique du salut paternel et familial, Arès espérait pouvoir à la fois, se faire entendre des esprits supérieur à ce monde pour que ses vœux se réalisent. Ses envies n'étaient que honneur, ordre et justice... Un credo chevaleresque, qu'il s'engageait à respecter dès lors qu'il quitterait ces tertres.

Seulement, il y avait un bémol... Une présence était dans la salle, je la sentais, je l'écoutais respirer... cachée dans l'ombre tel le corbeau perché dans l'arbre mort à l'attente de la venue de sa cible, il était là.
Je me remis debout, doucement, serrant le manche de mon épée, la prenant à une main. Prenant une profonde inspiration, et serrant maintenant l'épée à deux mains, je fis un mouvement latéral très brusque avec l'épée, celle-ci fendant l'air en deux dans un son d'acier frappant dans le vide, la pointe de la lame visant le coin d'ombre où se trouvait le guetteur.

Je ne prononçais aucun mot, rien, j'attendais précisément les premiers agissements du belligérant...

Arrogant, vile, fourbe, furtif, il n'existait que trop d'adjectif pour qualifier ces êtres mesquins qu'étaient les voleurs, les assassins, et autres serviteurs de l'ombre. Celui-ci parlait sur le ton de la plaisanterie.

Je pointais mon épée, direction de cet individu sombre et mystérieux.. parlant comme si l'on se connaissait, avec une familiarité des plus honteuse pour des personnes se rencontrant. Il intervenu sur un sujet sensible, celui pour lequel j'étais actuellement présent dans ce tombeaux...

Allez savoir où avait vécu cet être, où avait-il reçu son enseignement... En tout cas, pour sûr, son éducation à la vie sociale ai franchement réussit avec les années. Il était grossier, et sans respect pour l'homme qui reposait en ces lieux. Seulement voilà, il ajouta de nouvelles informations, assez pour que je le laisse en vie plus longtemps que je ne le prévoyais à la base. Cet homme là, du moins, cet être qui n'avais pas la grandeur ni la figure de respect d'un homme se revendiquait être le tuer de mon père. Celui qui assassina Edvard Stalion...

Concrètement, il pensait probablement que j'étais l'un de ses fidèles, il me dévoilait là les moindres détails de son assassinat, en passant de l''exécution du cheval, à celle du lion... Malgré toute ces informations, je ne pouvais le comprendre réellement, la seule information que j'avais eu sur sa mort, c'est qu'elle ne s'était pas faite naturellement... Alors, des détails, il pouvait m'en donner autant qu'il voulait, ça n'aurait rien changer à mon humeur, rien changé à la donne.

Peut-être s'attendait-il à me provoquer, avec ces injures faites envers ce Seigneur du Nord, mais rien, absolument rien ne m'atteignait, ses phrases me traversaient l'esprit, rien n'y personne n'aurait pu me sortir de cette état de state momentané dont j'étais piégé.
Pendant qu'il parlait, je repensais à ce discours que m'avait fait Nelgar, on avait là deux opposé, un qui s'en fichait royalement de mon père, et l'autre, qui le considérait comme un membre de famille... Seulement, je revins à moi, quand cet homme sombre prononça les mots " Lions d'Or", ainsi croyait-il la pure lignée, éteinte à jamais, enfouie sous terre pour l'éternité.Jamais ce brigand de bas étage se serait douté qu'il avait en face de, le dernier Lion d'Or en vie sur Tamriel, le descendant de la lignée Stalion.
Je me retenais de lui parler, de dévoiler mon identité comme celui-ci me le demandait, alors qu'il me demandait qui étais-je vraiment.

C'est toujours en le pointant avec le bout de mon épée que je le fixais, le dévisageais du regard. le perforant les yeux avec mon regard presque spectral, analysant les moindres expression du peu de visage qu'il laissait paraître.


Il attendait des réponses probablement, le fait de le laisser dans le silence instaurait déjà une certaines méfiance entre ces deux sujets. Il parlait trop, beaucoup trop, et n'en venait pas là où il voulait en venir. Le fait de parler était une chose, mais brasser dans le vent en était une autre. Arès détestait ce genre d'individu...

Gardant l'épée dans ma mains droite, je sera le poing de la main gauche, c'est alors que des faisceaux lumineux, électrique apparurent, la lumière devenant de plus en plus intense avec des étincelles et des bruits de crépitement...
J'attendais fermement la réaction de cet adversaire inconnu, seulement, c'était stupide d'agir ainsi, ça en revenait à attendre de se prendre une dague dans les côtes...

Je libéra un arc électrique qui jaillit de ma main dans un bruit assourdissant de tonnerre... Celui-ci vin de se planter dans le mur dans un bruit encore plus effroyable de foudre... L'adversaire avait esquivait de justesse, les yeux grands ouverts, peut-être comprenait-il que je n'étais pas ouvert au dialogue....

"-Comprends-tu maintenant ? Mais...je ne t'ai pas encore montrée toute la vérité...Dalk, c'est ainsi qu'il se nomme, devra l'apprendre par toi, Arès. Il devra apprendre qui tu es, lorsque tu le lui diras.Mais en ce qui te concerne , je te dévoile la suite, désormais:

Nelgar Sombrage, le traître et l'hypocrite, sous ses airs de père de famille n'est enfaîte qu'un homme avide d'or et de pouvoir. A sa mort, il hérita de toute ses richesses prétendant que ses possessions appartenaient au peuple de Bordeciel. Ce qu'il a fait dans le cas présent sauf que...Edvard voulait te reconnaître officielement auprès de ceux qui prétendent diriger. Il voulait que sa richesse te revienne à sa mort et que tu obtiennes tout le pouvoir qu'il a possédé. Au même titre que lui. Jugeant que son heure était proche, et qu'il ne pouvait pas te laisser dans l'oubli. Lorsqu'il l'aurait fait, les dirigeants auraient complotés entre eux et décider que cette révélation ne devait pas se faire savoir au peuple. Ils prirent la décision d'assassiner ton père. Sois-disant, que ton père préparait un coup d'état pour renverser les autorités de Tamriel et obtenir le pouvoir pour lui tout seul. Le peuple aurait traîné le corps d'Edvard dans les rues, accrochant sa tête sur une pique devant les murailles de la Cité Impériale. Ils auraient maudit le nom des Stalions, l'appelant "L'Usurpateur" ,"Le Régicide", "Le Tyran". Ton père ayant dévoiler ton identité, par peur de vendetta, le Roi de Morrowind envoya des gardes dans ton domaine, persécutant les derniers partisans fidèles à ton père. Ils les auraient tuer, ta mère se serait fait torturer et toi, on t'aurait envoyer en Bordeciel pour servir le Haut-Roi en tant que larbin. Ils t'auraient affectés aux tâches les plus laborieuses. Mais grâce à moi, regardes ce que tu es devenu: Un homme fort, puissant, respecté de tous. Ta famille est un véritable symbole pour les puissants, et les peuples de Tamriel.

Le meurtre de ton père par mes ordres ont préservés ta vie. Je t'ai protégé, pourquoi ? Car, j'ai vu en toi, un combattant contre ces faibles qui auraient comploter contre ton défunt paternel. J'ai vu en toi, un homme juste et puissant. Un combattant dont mon champion aura besoin lors de sa quête pour la purification de Tamriel.

Maintenant, tu es libre de faire ce que tu veux, Arès, mais, n'oublies jamais ce que je t'ai montré. Je sais que tu es aller voir Nelgar Sombrage, il y a peu, j'ai vu à travers ses airs hypocrites, la crainte de perdre son pouvoir. Ne trouves-tu pas que ce cher Haut-Roi, dont autrefois on contait les prouesses, semblent bien faible aujourd'hui. Il vit dans la peur désormais. Profites-en...

Ton père a provoqué une vague de protestation par le passé, beaucoup de Jarls, ici même en Bordeciel, complotèrent pour le renverser. Voilà ce que provoque le pouvoir lorsque l'on en donne à des esprits faibles et corrompus. Moi, Molag Bal, Prince de la Corruption, Maître du Viol, je t'ai aujourd'hui montrer la véritable nature de ceux que ton père prenaient pour "alliés". J'ai été au delà des brumes de Sovngarde, et j'ai révélé ceci à Edvard. Il m'a dit, qu'il implorait ma pitié pour que je te dévoile la vérité à ton tour. Il en a sacrifié son âme...Fais honneur à ton père, mortel...c'est pour cela que tu es venu jusqu'ici n'est-ce pas ? Je t'ai offert un moyen de le faire..."

En une fraction de seconde, la salle bien éclairée devint sombre et obscure, lugubre et inquiétante .. Les ténèbres avançaient, les ombres envahissant l'espace. Une épaisse sombre brume s'installa dans toute la salle, remontant jusqu'à nos rotules.
Puis, une image s’inscrit sur le sol lisse et noir ébène du tombeau. Des images animées... Nos pouvions y voir ce qui fut mon père...
Le Seigneur Sombre lui-même, le daedra Molag Bal en personne commenta et m'expliqua ce qu'il se serait passé, si les choses ne s'étaient pas passées ainsi.

Selon la damné vérité, celle expliquée par l'ombre, le mal, le grand Seigneur que fut mon père serait mort dans toutes les circonstances... Trahit par ses alliés, ou bien poignardé dans le dos par ce personnage sanguinaire qu'était sans doute cet assassin, rien n'aurait pu y faire et quel qu’en soit la cause, elle aurait finit de manière tragique, honteuse, désagréable à l'écoute pour tout ceux qui auraient put apprécier ce Seigneur du Nord.

Qu'attendaient-ils, eux deux, avec leur rhétorique profane... Cherchaient-ils à me corrompre ? Me retourner contre mes idéaux ? Me faire accepter un clan, une idée que je n'aurais jamais accepté de pleins grès.
Dans tous les cas, je n'avais pas à faire à des forces de la lumière, mais plus celles de l'ombre... Des êtres perfides, trompeurs, fourbes, répondant du fanatisme religieux, pratiquant des rites sectaire...

Je repris bien assez vite mes esprits... L'homme capuchonné faisait un monologue, il apprenait une vérité qu'il croyait lui appartenir. Quelle vérité, son maître le lui avait probablement promis, il 'en n'obtint point. Il se mit à me parler respectueusement, puis, sur un ton presque fraternel, me tutoya. Me disant que tout comme lui, désormais, je connaissais ma vérité et lui la sienne.


Je ne disais rien, toujours... Tout, absolument tout de ce que j'avais pu voir relevait de l'absurdité totale. Comme prédire ce qui aurait dû être le présent si mon père n'était pas mort. Cela relevait de la destinée.... Et n'étant pas croyant pas en la destinée... L'histoire perdait sa tête. Fixant droit dans les yeux  cet homme, je lui dis...

- Quand avez-vous abandonné la raison pour la folie ? Ecoutez-moi bien, jamais, jamais je ne céderai devant l'Anarchisme, jamais je ne courberai et ne plierai le genoux devant vos maîtres maléfiques.
JAMAIS UN LION NE CÉDERA !

Je rangea mon épée dans son fourreau, mais par précaution, je gardais bien une posture d'attaque au cas-où.

- Il n'y a rien de plus détestable que vénérer l'ignorance, la prôner, et œuvrer pour l'immolation d'un monde que vous auriez sut apprécier si vous aviez ouvert les yeux. Dans l'ombre d'un doute que vous puissiez être sage et apprendre de vos erreurs, je vous laisse vie sauve... Partez... PARTEZ !


   

Dalk, ainsi se nommait, cette sombre personnalité. Homme à la capuche noir, homme semi possédé par le mal. Il restait en lui un esprit humain, mais qui, peu à peu, perdait le contrôle sur son âme. S'offrant à la servitude, à l'asservissement et à la souffrance éternelle.Je ne savais rien de lui, si ce n'est ce qu'il m'apprenait dans cette crypte, apparemment, j'étais un fils déchu, et il en était tout autant... Fils de qui ? Je ne saurai me le dire... il n'a point cité de nom...

Voilà qu'il parlait de la vengeance, me venger, de la mort de mon père... Mais qu'est-ce-que la vengeance après tout, et de surcroît, à quoi bon ça m'avancerait d'éliminer cet individu qui dans le fond, ne me voulait aucun mal à moi personnellement. La Vengeance n'est pas une justice, et moi, Arès Stalion, opère par justice et code d'honneur. Nul n'est au dessus des règles. Nul ne commet de crime sans en assumer les conséquences un jour ou l'autre. Tous doivent payer et être jugés devant un tribunal, qu'il soit d'ordre divin, maléfique, ou autre encore.

Certaines personnes ne souhaiteraient que de voir le monde brûler... Les Daedras, entités malfaisantes sont de se bords. Nous mortels, ne sont que de simple noms sur un tableau de chasse. Ces êtres divisent, ces êtres brûlent, ce sont des maudits prônant un anarchisme chez les vivants. L'auto-destruction est leur ultime vision à notre existence.

Il y a des individu que l'on ne peut résonner, des fanatiques, ivres de folie, possédés par le mal de loyalisme envers cet être supérieur tant vénéré... Ces fanatiques se trouvent aussi bien du côté de ceux qui prient les Daedras, que de ceux qui prient les divins, que de ceux qui renient l'existence du Supérieur. Le fanatisme est un poison s'infiltrant dans les veines de notre monde peu à peu, le consumant de l'intérieur, pour mieux l'exterminer.

Arès ne priait pas les supérieurs... Il les ignorait, ne reniant pas le existence pour autant. Pour lui, bien de crime auraient pu être évités si les mortels se fiaient moins aux divinités... Mais après tout... Où nous en sommes, le monde ne peut être changé, et il faut l'accepter comme il l'est.

Pour ne pas changer les habitudes, je resta de plomb, silencieux, et droit face à ce Dalk, tout en restant sur mes dernières paroles, qui furent un ordre, ordre à ce fanatique de partir de ces lieux. Et, fort étonnent, c'est ce qu'il fit. Dalk, en finit sur une phrase qui évoqua encore une fois de plus mon père, disant que Bordeciel, n'abandonnerait jamais son œuvre... Puis, il partit, dans un silence des plus étranges remontant les marches unes à unes.

Je resta des heures dans cette crypte, réfléchissant à ce que je savais, ce que j'avais pu voir à travers ces visions... Je méditais entrez autre, à ce que j'allais maintenant faire... Un sourire apparut au coin de mon visage, et, dès lors, je sus quel était mon objectif. C'est d'un lourd mouvement que je m'appuya contre le mur pour me relever. J'emprunta les marches pour ressortir de ce tombeau.

A présent, il était temps de marteler l'enclume pour refaire retentir le nom Stalion à travers Tamriel...