Diplomatie entre le Régime et l'Empire (PV Manis et Aelius)

En cette belle journée d'après-midi, le convois dirigé par des cavaliers Argoniens, tous arborant les couleurs nationales du Parti An-Xileel. Au centre de celui-ci se trouvait, un chariot, dont on ne pouvait pas voir les occupants. Qui n'étaient autre que Sparthakuus, un représentant du Parti et leader des armées du Marais Noir. La deuxième personne, était aussi un Argonien, il se dénomait Jeelius, il servait en tant que bras droit de Sparthakuus.

Le convois se dirigeait vers la Cité Impériale, effectivement, une réunion diplomatique devait se dérouler entre représentants Argoniens et Impériaux. Sparthakuus connaissait déjà l'identité de son homologue, un certain Manis Sintieve, il ne l'avait jamais vu, c'était l'occasion de se faire des relations au sein du pouvoir en place de Cyrodiil. Tandis que l'attroupement progressait à une vitesse moyenne vers la capitale de l'Empire...

Sparthakuus était affalé sur un canapé en osier, un bras suspendu au-dessus d'un accoudoir. Face aux rideaux bordeaux inondés du célèbre soleil de Cyrodiil qui permettait de préserver une certaine pénombre et donc fraîcheur dans le chariot, on ne distinguait des deux Argoniens que leur silhouette.

-Voilà notre plan, dit Sparthakuus faisant cliqueter une griffe noire et brillante sur l'accoudoir. Nous allons améliorer les rapports entre l'Empire, où plutôt, ce qu'il en reste et l'Argonie. Une deuxième griffe s'abattit. Se faire un maximum d'alliés politiques et militaires pour obtenir un certain soutien dans nos futurs projets. Une troisième. Redorer l'importance du Marais Noir en prouvant que nous sommes près à nous déplacer en dehors de nos frontières pour prendre contacte avec nos "partenaires".

Le regard las du bras droit scruta les traits de Spathakuus, réfléchissant déjà à une probable réponse:

-Seigneur, l'Empereur n'assistera même pas à cette réunion diplomatique, je pense que cette visite est bien inutile...

Sparthakuus dégagea une odeur âcre, chez les Argoniens, en général, cela voulait dire qu'ils avaient été irrités:

- Jeelius ! Il suffit, je ne vous permets pas de mettre en doute la réalisation de mes projets...le but de cette réunion n'est pas de devenir allié de l'Empire, notre but...est de se faire des relations au sein de l'Empire, des centurions à la commande d'une armée, des personnalités politiques hautes placées...bref, la fine fleur de cet Empire corrompu...

-Bien, Seigneur, néanmoins, ce Manis Sintieve avec qui nous allons, nous entretenir, nous savons très peu de choses à son sujet...c'est un politicien haut-placé ayant droit à participer au Conseil des Anciens...mais à part cela...

-Il est ambitieux, influents et puissants, sans pour autant que le plus commun des mortels puissent lire ses pensées comme dans un livre ouvert, justement, c'est la personne idéale...cet Empereur cupide n'a d'un leader que le titre...ce n'est pas lui l'avenir de Tamriel contrairement à ce qu'il semble croire...

-Certes...je comprend mieux votre vision des choses, effectivement, vos talents de stratège me dépasse, une fois de plus...

-Ne vous enfaîtes pas, Jeelius, vous le deviendrez-vous aussi, votre service à mes côtés finiront bien par payer, vous savez.

Jeelius entrouvrit une dernière fois la bouche écartant les rideaux en brocart, un panorama splendide se dévoila devant leurs yeux reptiliens :

-Ouah...par les Hists...regardez, la célèbre Tour de l'Or Blanc !

Sparthakuus, afficha à nouveau son mépris envers les Impériaux en gloussant...y ajoutant ces quelques mots:

-Les Impériaux racontent que cette tour aurait été construite, il y a des siècles pour assurer l'équilibre spirituel sur le Nirn...comme je l'ai dis, à force de se croire au centre du monde, ces gens finiront par se rentre compte qu'ils ne sont rien en ce monde....Que les Hists pardonnent leur arrogance...

Devant les portes de la ville, une sentinelle hurla au capitaine de la cavalerie:

-Bienvenue à vous, peuple du sud-est ! J'ose espérer que le voyage n'a pas été trop laborieux ? Le Seigneur Sintieve va vous accueillir en personne, si vous voulez bien patienter quelques minutes...il ne sera pas long.

Ce matin aller être un grand jour pour moi j'allais recevoir un dignitaire de la contrée du Marais. Je me préparais donc à l'arrivée de mon invité, je mis mes plus beaux atours et me parfumais légèrement, la perfection était de mise pour cette rencontre. J'étais encore en plein préparatifs lorsqu'un garde toqua à ma porte. Je lui dis d'entrer, il me salua et dit :

-Monseigneur, nous avons vu le cortège du dirigeant Argonien non loin de la ville, il sera là d'une minute à l'autre.''

-Faites les attendre, dites leur que je ne serais pas long.''


L'homme esquissa de la tête avant de partir je mis donc les dernières touches avant de descendre. Je me dirigeais vers le cortège officiel et salua mon invité :

-Je vous salue, honorables dignitaires et représentants du parti An-Xileel, je suis ravis de vous recevoir dans la cité Impériale, le cœur étincelant de l'Empire.'' je lui souris avant de continuer ''Je vous prie de me suivre, nous allons poursuivre cette conversation dans mes appartements à la Tour de l'Or Blanc. J'ai fait appel à un comte et au dirigeant de l'armée afin de pouvoir mener à bien toutes les tractations, mais ils ne viendront que plus tard lorsque nous aurons finis notre ''discussion''.''


Nous marchions donc tranquillement, entourés de gardes en raison des pestiféré qui rôdaient. Mieux valaient être prudent en ces temps troublés. Nous rentrions donc dans la tour jusqu'à mes appartements, les deux argoniens entrèrent dans mon bureau où je les fis asseoir avant de m'installer et de commencer :

-Bien. Messieurs, je sais en partie pourquoi vous ête venus en ce jour. Vous voulez redorer le blason du Marais Noir en Tamriel. Et je peux vous y aider. Beaucoup me prennent pour un simple Sénateur mais bientôt je serais bien plus. Mais tout viendra en temps voulus.'' J'observais les deux argoniens avant d'aller plus avant '' En revanche je crains bien de ne pas savoir précisément ce que vous avez à proposer. Qu'est-ce donc ?''


Avant qu'ils ne donnent leur réponse, une serveuses nous apporta une carafe d'hydromel et de vin avant de ressortir aussitôt. Je pris une coupe et les enjoignit à faire de même avant d'en boire une gorgée.

-Salutation, sénateur Sintieve, c'est pour nous aussi un honneur d'explorer la fierté de l'Empire *Ou de ce qu'il en reste, pensa l'Argonien*, que les Hists apportent prospérité et richesse à votre peuple, autant qu'ils le feront pour le nôtre... rétorqua Sparthakuus suite aux salutations du sénateur.

La Cité Impériale était splendide, ses murailles blanches entourant la ville formant un cercle parfait dont le centre n'était autre que la destination de l'escorte: La Tour de l'Or Blanc. L'architecture impériale n'était pas inconnue à Sparthakuus, les villes d'Argonie ayant connues l'occupation Impériale se composait essentiellement de vieilles villas impériales moisies et pourrissantes et autres presbytères en mauvais état, mal adaptés à l'environnement et au climat du Marais Noir. Mais, là c'était bien différent, les gens se promenaient dans les rues larges de la cité, allant de maison en maison. Un véritable berceau de civilisation. Même si Sparthakuus ne partageait pas cette idée, à son goût l'endroit était trop...sec...l'humidité du Marais Noir n'avait rien à voir avec ce climat.

Les gardes impériaux et le sénateur Sintieve guidèrent les deux dignitaires Argoniens jusqu'à la Tour de l'Empereur...

L'intérieur de celle-ci était bien différente de l'extérieur où les structures étaient réalisées en blocs de calcaire blanc. Les entrailles de la tour étaient constitués de pierres grise. L'architecture de la tour n'avait cessé d'être modififée variant du style Ayléide, au style impériale.

Après avoir atteint le bureau de Sintieve, il invita les deux reptiles à s'asseoir et après quelques mots. Le sénateur ordonna à ce que l'on apporte une boisson, Manis prit une coupe d'hydromel tandis que les Argoniens choisirent du vin rouge, typique de Cyrodiil. Sparthakuus se souvenait des nombreuses escapades nocturnes lorsqu'il était esclave en Morrowind, à vrai dire, ils ne volaient pas que des armes à l'époque...Sparthakuus aimait, de temps à autre,s'enfermer avec quelques-un de ses compagnons profitant d'un petit moment de douceur savourant les divers vins pour la plupart Dumner, mais il y en avait aussi importer directement de Cyrodiil.

Il bu une petite gorgée de sa coupe, sentant le liquide rougeâtre parcourir sa langue fourchue, glissant à travers sa gorge pour retomber dans son corps...il sentait cet arôme provenant des raisins sur son palais. Sparthakuus, reposant sa coupe sur le bureau du sénateur, remarqua alors, que son acolyte était plus concentré sur la serveuse qui n'avait pas traîner pour sortir de la pièce. Il fallait avouer, qu'elle était assez séduisante...mais Sparthakuus, restait un Argonien Patriote de pur-souche, et la seule femme ou plutôt femelle qu'il aimerait serait de race Argonienne...

Après, ce court moment de plaisir pour les deux reptiles, Sparthakuus prit la parole à nouveau:

-Effectivement, je souhaite vous faire une proposition bénéfique à nos deux territoires. Mon peuple étant adapté aux nombreuses maladies circulant en ce monde...nous avons réussis à trouver un moyen de ralentir cette Peste...seulement de quelques jours, voir d'une semaine grand maximum...mais je suis sûr qu'il y aura un jour moyen de l'améliorer...mais...rares sont les maladies atteignant les membres de notre race...même les Argoniens sont victimes de cette Peste...elle n'est pas naturelle...les Hists savent que cette maladie est tout sauf "normal"...

Sparthakuus remarqua alors que le visage de Manis sembla changer radicalement, il semblait songeur, perdu, comme-ci, le sénateur en savait plus qu'il ne le devrait. Mais, l'Argonien ignora cette impression, en réalité, malgré que l'Argonie était aussi victime de la Peste, ils avaient réussis à trouver un système de "réserves" de telle façon à contenir la maladie plus facilement et donc de rendre les risques de la contracter moins fort. En réalité, ce qui l'intéressait n'était autre que:

-Le Parti An Xileel, dirigeant notre glorieuse mère patrie, est en pleine réformation. Je suis désormais à la tête des forces armées de mon pays et comme tout bon chef de guerre, je cherche à les rendre plus puissantes. Et pour cela, je compte sur le soutien de l'Empire...vous le savez autant que nous, par le passé, nous étions ennemis...mais vous avez finalement compris que rien n'y personne, ne pourrait envahir le Marais Noir à l'encontre de ses habitants. Imaginez de tels alliés ? Je vous tends une perche, permettez-moi de le dire, l'Empire est faible...vous avez perdu Haute-Roche, Lenclume, Elsweyr, le Marais Noir, Morrowind et plus récemment Bordeciel, au fil de votre existence...l'Empire a besoin d'allié pour se reconstruire, et nous, Argoniens avons besoin du soutien d'une puissance ayant déjà fait ses preuves pour nous élever...Une sorte de partenariat militaire et économique entre nos deux nations...qu'en pensez-vous ? Comme je l'ai dis, en échange de cette alliance, vous aurez le soutien de notre peuple et ce remède à court terme pour la Peste par la même occasion de telle façon...à prouver notre volonté dans cet accord.

L'Argonien afficha un léger sourire à son homologue de l'Empire, et échangea un bref regard à son compatriote.

Pendant ce temps là, dans la prison impériale, aussi quartier général des troupes d'Aelius

Humides et sombres, voilà une assez bonne descriptions des geôles de la prison de la cité impériale. Plusieurs niveaux de cellules la composaient, mais plus on descendait, et plus l'odeur était forte. Personne n'allait nettoyer les niveaux inférieurs, seuls les gardes y passaient, et les prisonniers y étant étaient généralement des condamnés à mort. Pourtant, le capitaine Aelius s'y promenait assez souvent, depuis qu'il avait été affecté ici avec ses hommes. Son unité étant en sous effectif, elle avait quitté Cheydinhal, où elle aidait à surveiller le trafic routier, pour revenir au cœur de l'empire et engager de nouveaux " volontaires ". Seulement voilà, les volontaires se faisaient rares au vu des récents événements et de l'image plus qu'entachée par les déboires de la cour impériale. Malgré cela, il ne désespérait pas, son unité de pourrait trouver les cinquante engagé qu'il lui fallait pour retrouver ses pleins effectifs, mais il trouverait les deux ou trois hommes manquant afin que la centurie Impero puisse être déclarée apte au combat. Il y aurait alors soixante légionnaires, plus que suffisant pensa Aelius.
Il entrait maintenant dans les cellules des condamnés à l'arène. Pour la plupart des rouge-gardes, et des nordiques, qui avaient été choisis pour mourir dans la gloire de l'arène. Vaste foutaise, il n'y avait pas de gloire à mourir pitoyablement dans le sable moisi d'une arène, sous les cris de milliers de paysans et de nobliaux. Non aucune gloire. Tandis qu'il observait les prisonniers, un de ses sous-officiers arriva.

" Capitaine Aelius, nous avons deux volontaires, ils viennent juste de signer. Je vais les envoyer immédiatement s'équiper puis dans la cour pour entrainement. Que faisons nous pour compléter l'effectif ? Dois je faire enlever un paysan ? "

" Non c'est bon Kal. Contente toi de commencer l'entraînement, j'arrive. "

Il obéit à son ordre et retourna vers l'escalier, laissant l'officier seul. Celui ci s'approcha de la cellule la plus proche. Un impérial s'y trouvait, aussi jeune qu'Aelius, il n'avait pas l'air en forme. Pas étonnant vu la misère qui règne ici.

" Hep toi là, oui l'Impérial, relève toi. Je veux te parler. "

Le prisonnier se releva et s'approcha de l'officier.

" Qu'est ce qu'il y a ? Tu viens encore te moquer de moi !? "

" Non, sauf si tu me montres que tu n'es qu'un bouseux. Dis moi, pourquoi es tu là ? "

" Vais je être puni si je te parle ouvertement de ma haine de l'empereur ? "

Un blanc dura plusieurs secondes.

" Non vas y, je t'écoute. "

" Voilà trois jours que je suis ici, car j'ai publiquement dénoncé l'empereur. C'est un homme vil et cruel. Plus débauchard qu'empereur d'ailleurs, il ne mérite pas un tel titre. Lorsque les gardes sont arrivés, ils m'ont directement envoyé ici en disant que mourir dans l'arène sous les yeux de ce ... fumier serait un beau spectacle. Mais me voilà désormais proche de ma mort, ils vont bientôt venir et je devrai mourir, alors que je ne voulais qu'ouvrir les yeux de la populace, afin qu'elle cesse d'être exploitée. "

" Tu sais parler, d'où viens tu et comment t'appelles tu ? "

" Je suis Cyrus, je suis un fils d'une famille impériale, maudite depuis déjà quelques générations pour avoir ouvertement dénigré le pseudo général Tullius lors de la guerre en Bordeciel. "

" Cyrus, au moins on sait de qui tu tiens. "

Il marqua une pause.

" Veux tu vivre ? Voudrais tu te joindre à moi ? Devenir légionnaire afin que ta famille puisse redorer son blason ? "

" Servir dans la légion ? Alors que l'empereur me hait, et que je le hais aussi ?! T'es fou ma parole. "

" Je ne te demande pas de servir l'empereur, mais de me servir moi. En tant que légionnaire. Alors qu'en dis tu ? "

Cyrus réfléchit, mourir pitoyablement ou vivre dans la légion ?

" Soit, je te rejoins, libère moi "

" Très bien, les gardes viendront te chercher plus tard. "

Il quitta l'endroit, remontant les marches deux par deux, une fois dehors il put admirer ses troupes en plein effort. Généralement, lorsque des légionnaires revenaient ici, soit ils étaient autorisés à partir en permission dans la cité, soit ils étaient de garde le temps de repartir en permission. Mais pas les hommes de l'Impero. Non eux, tandis que d'autres patientaient sous le soleil, ils faisaient des pompes. Ils faisaient des parcours de course. En tenue complète, cuirasse et armes propres. Puis une fois qu'elles étaient sales, ils les nettoyaient. Ils transpiraient, ils s’entraînaient au combat, à main nue et avec leurs armes. Alors qu'il les observaient, le prisonnier sorti, ls mains libérées des chaînes. Pendant ce temps les soldats continuaient de s'entraîner.

" Je suppose qu'il me faut les rejoindre mon général ? "

" Non toi tu vas te laver et dépêches toi, tu auras ton équipement après. Et tu es dispensé de préparation physique, pour aujourd'hui ,j'ai besoin de toi bientôt. "

" Pour faire quoi ? Les condamnés à mort sont rarement recrutés je me trompe ? "

" Quand tu t'adresses à moi c'est mon capitaine. Et tu la fermes et tu obéis ! Un officier viendra te chercher le moment venu, en attendant essaie de redevenir et présentable et reposes toi. "

" A vos ordres "

Il s'en alla, laissant Aelius seul, quelques minutes, le temps que Kal ne revienne.

" Alors c'est lui ? Un prisonnier va nous accompagné dans la tour impériale ? "

Alors que j'étais assis confortablement dans mon siège de cuir, je dégustais mon hydromel et observait les deux représentants du Marais faire de même avec le vin rouge, un cru tout à fait typique de notre beau pays, quoique pas des moindres. Après lui avoir parlé, il me regarda et me dit que le peuple argonien était immunisé contre la plupart des maladies du monde connu, ce qui est vrai. Il me dit également qu'ils avaient réussis à trouver un remède qui retardait l'infection de la peste qui ravageait Tamriel.

À cette annonce, je devins songeur. Je devais à tout prix empêcher que cela arrive aux oreilles de l'Empereur, sans quoi cela pourrait ruiner les plan de la trinité. Je réfléchis rapidement avant de trouver une réponse appropriée :


-Votre nation est pleine de ressource, noble représentant des Hist, mais il se trouve qu’il y a un problème… notre bien-aimé Empereur veut préserver la grandeur de notre nation et il se trouve que pour lui, demander de l'aide serait une preuve de faiblesse. Je me souviens d'un homme qu'il a fait emprisonner en raison d’une… divergence d’opinion. Cela en a choqué plus d’un, mais notre Empereur est considéré comme un Dieu vivant dans l'Empire et nous lui devons le respect dû à son rang. Je vous déconseille donc d'en parler à lui ou à quiconque si vous voulez évitez de le froisser. J'essayerais de le faire moi-même en temps voulus.

Je lui souris pour éviter de montrer toute trace d’inquiétude et continua à lui exposer mon idée. Comme beaucoup des chefs militaires, il commettait des impairs diplomatiques, des erreurs que je choisis de ne pas prendre en compte dans ma réponse :

-Cher ami notre nation n'est pas si faible que cela nous avons certes connus des moment de faiblesse mais nous sommes encore fort. Malgré cela, je pense qu'une coopération économique serais tout de même des plus bénéfiques bénéfique étant donné la situation géostratégique de notre Empire nous pourrions vous apporter de nombreuses choses. D'un point de vue martial nous pourrions également vous aider, nous avons des soldat disciplinés ainsi qu'une expérience millénaire dans l'art de la guerre. Les guerres d'antan nous ayants conféré une certaine expérience en la matière. Mais je vous laisserais discuter de cela avec les autorités compétentes car je ne suis qu'un simple politicien et je ne suis pas le mieux placé pour vous parler de nos Légions. Concernant la peste je vous ais déjà donné mon avis après cela, faites comme bon vous semble.'' je marquais une pause avant d'ajouter '' Pour ma part je n'ai rien d'autre à ajouter, sauf si vous avez quelque choses à rajouter, auquel cas je suis tout ouï. Sinon je vous propose de nous rendre à la réception de l'Empereur, vous y rencontrerez les personnes les plus puissantes de l'Empire, et pour les futures ententes entre nos deux contrées, cela ne peut qu'être bénéfique.''

En sortant, je m'approchais du représentant argonien avant de lui glisser à l'oreille :

-Je vous considère comme un ami de l'Empire et je suis prêt à vous fournir tout l'argent nécessaire à la levée d'une armée. Ma fortune est immense, mais mon importance dans l'administration ne l'est pas moins et je suis tout disposé à faire de mon mieux pour que se réalisent vos plans pour le futur de votre grande nation.

Je me relevais avant de voir sur le visage de mon hôte un sourire de satisfaction.

-Je vous considère comme un bon ami de l'Empire est je suis prêt à vous fournir des septims car ma fortune est immense et je suis aussi prêt à mettre tout mon poids politique pour vous aidez dans vos futures plans pour votre grande nation.

Sparthakuus avait réprimé un léger sourire, le sénateur n'avait au final, vraiment pas envie d'impliquer l'Empereur dans cette histoire. Ce n'était pas plus mal, au final, Sparthakuus n'avait que faire de cet Empereur cupide et avide de richesses. L'Argonien, en réalité, n'était là que pour un but précis. Financer, équiper et préparer son invasion des territoires d'Argonie en Morrowind, qui étaient alors retournés à leurs propriétaires légitimes peu de temps après l'indépendance de Bordeciel. Les Dumners...ces rats puants d'arrogance avaient réclamer leurs terres d'autrefois qui leurs avaient été enlevé lors de l'invasion Argonienne peu de temps après l'Année Rouge.

Ce territoire était peuplé par une majorité d'Argonien dont le libre arbite était mit en péril. Car, effectivement, le Roi Neldris de Morrowind, n'avait guère la stature d'un dirigeant sachant redressé son pays et donc, il avait augmenté le nombre d'esclaves de son pays. Il était grand temps de libéré le peuple de la Sève du joug des Peaux-Grises, mais aussi de donner un ultime coup fatale à ce peuple rivale et bien sûr, prouver à tout Tamriel, que le Marais Noir était loin d'être une nation de second plan. Et....les provinces au sud de Morrowind, étaient loin d'être les dernières conquêtes qu'avaient orchestré Sparthakuus. Mais, il fallait progressé avec patience et stratégie...les adversaires de l'avènement de l'Argonie seront nombreux...

Le sénateur Sintieve avait mené les dignitaires Argoniens dans une immense salle, où en son centre, trônait une table rectangulaire. Les merveilles de la gastonomie impériale s'y trouvaient, Sparthakuus se permit de prendre une poignée de raisins qu'il goba un par un, laissant Jeelius établir un premier contacte avec les nombreuses personnes présentes.

Le Comte de Leyawiin interrompu Sparthakuus, l'accueillant d'une manière peu commode, c'était le cas de le dire:

-Ah ! Vous êtes venu pour faire dégager les vôtres de notre belle ville ? Nous devons déjà supporter ces Khajiits drogués au Skouma...mais si, en plus, vos maudits lézards incrustent leurs traditions au sein de Leyawiin, déjà que pendant la Crise d'Oblivion, vos lâches de compatriotes sont rentrés chez eux, abandonnant la ville à ces abominations Daedriques...où va l'Empire, je vous le demande !

-Vous ne devriez pas insulter les autres peuples qui logent dans votre ville, rétorqua le comte de Bravil, vous êtes une honte à l'Empire, comte ! Voilà donc toute l'hospitalité des gens de Leyawiin...cela ne m'étonnes pas de vous !

-Pfff ! Et vous ! Bravil...votre ville est un boulet de l'Empire, même à l'époque des Septims votre ville était étouffé par la pauvreté, cela ne m'étonnes pas que nos ancêtres se soit déclarer la guerre...Cyrodiil appartient aux Impériaux...les autres races ne doivent pas devenir une majorité...

-Vous vivez dans le passé...on croirait entendre un bâtard de Sombrage...à prôner la supériorité raciale ! Cyrodiil appartient au peuple de l'Empire et à ses alliés. Mais bref, Seigneur Sparthakuus, je vous en prie, marchez avec moi...ce n'est pas la peine de perdre notre temps avec ce vieux bougre.

-Je vous suis, messire comte. Rétorqua d'une voix calme l'Argonien qui n'avait pas prit part à ce débat entre les deux nobles.

-Les nouvelles vont vite, et ils paraient que vous recherchez des fonds pour une campagne...j'ai toujours eu votre culture en admiration, vous savez, cependant...j'ai entendu dire que...vos semblables n'étaient que des...pardonnez-moi, ma franchise, je ne sais guère comment décrire autrement cette condition...que vous n'étiez que des pions de la volonté des Hists...

-Certes, nous en avons parfaitement conscience. Notre existence même est basée sur ce principe. Nous sommes les "avatars" des Hists, créés par eux pour les protéger et communiquer pour eux. Nous ne remettons pas en question ces principes. C'est peut être la grande différence avec les mers et mens qui ne rêve que de liberté et d'affranchissement...mais pourquoi être libre sans but, sans dessein ? Détenir le pouvoir ? Mais s'il faut le partager, ce n'est pas vraiment la liberté...ainsi nous sommes tous l'esclave ou le dieu d'un autre, jusqu'à ce que la situation évolue. Mais les rapports de force restent et le libre arbitre demeure illusoire...
Je suis un serviteur voyez-vous. Cette condition me convient et j'en ai parfaitement conscience. Cet état de fait me rend peut être plus libre que d'autres finalement...

-C'est fascinant, une sagesse, qui m'était alors inconnue en ce jour, semble bercer vos paroles, seigneur Sparthakuus. Votre peuple m'intéresse de plus en plus...mais...je ne comprend pas...n'avez-vous pas...d'indépendance...enfin je veux dire...d'identité personnelle ?

Sparthakuus avait du mal à comprendre cette soif d'individualisme qui rongeait les autres peuples, mais il rétorqua tout de même:

-Non...nous n'en avons pas besoin, lorsqu'un Argonien meurt...son âme trouve réconfort auprès des Hists avant de repartir...notre peuple ne fait qu'un, vous comprenez ? J'ai la chance d'avoir un poste permettant d'apporter à la gloire à mes compatriotes....mais si je le fais, ce n'est pas par soif de gloire personnelle, c'est par soif de la gloire de toute la race Argonienne...

-J'ai un peu de mal à me rendre compte de tout ceci...je ne sais pas, je n'aimerais pas retrouver mon âme dans le corps d'un autre...

Sparhakuus se mit à rire:

-Le corps n'est que très peu, face à l'esprit, mon ami, vous comprendrez peut être un jour...que la vie, la mort...pour nous Argoniens cela n'a pas de différence...mais soit, vous me parliez de fonds ?

-Certes, reprit le comte esquissant un léger sourire gardant toujours une pointe de curiosité dans les yeux; j'aimerais connaître les réels desseins de votre campagne...

Sparthakuus retorqua alors d'un ton beaucoup plus sérieux:

-Notre peuple subit à nouveau l'esclavage de la part des Dumners de Morrowind, depuis deux siècles, ils tentent en vain de reconstruire leur civilisation dans les cendres du Mont-Ecarlate, et pour cela....ils utilisent notre peuple pour effectuer la sale besogne...j'ai moi même du subir pendant ma jeunesse, la terrible condition d'esclave...

Annonça Sparthakuus en relevant sa manche de telle façon à dévoiler de nombreuses cicatrices sur son bras.

-Par les Neufs, c'est horrible ! Et qu'allez-vous faire ?

-Nous allons libérer notre peuple en chassant les Dumners...ils n'abandonneront pas leurs esclaves par d'autres moyens, la seule solution, est l'acte de guerre...malheureusement, mais, ne le dîtes à personne, simple question de stratégie...voilà donc pourquoi je réclame des fonds et de l'aide militaire pour notre armée...

-Vous devriez en parler au centurion Publius, c'est un homme compétent, il a déjà montré ses preuves près de la frontière d'Elsweyr en mettant en déroute un groupe de bandits. Je suis sûr qu'il pourra, vous aidez dans votre quête de liberté...

Sparthakuus avant de se séparer de ce qui était désormais, un nouvel allié, lui annonça:

-Vous semblez fasciner par notre culture, et je me demandais...est-ce que l'idée de planter un Hist en Cyrodiil, vous conviendrais ?

Le comte fut bouche bée et répondit:

-Est-ce possible ? Oh par Akatosh, bien sûr ! Je suis bien curieux de découvrir le savoir des premiers êtres de Tamriel...

-Je soumettrais cette idée à tout le monde plus tard...bonne journée, messire comte, ce fut un plaisir !

-Le plaisir a été partagé, seigneur Sparthakuus d'Argonie, bénis sois votre civilisation !

Sparthakuus retrouva son bras droit un peu plus tard, lui annonçant:

-Nous avons le soutiens du sénateur Sintieve et du comte de Bravil...par contre, le comte de Leyawiin semble hostile à nos desseins...

-Celui de Bruma et de Cheydinal se sont eux aussi opposés à notre partenariat, cependant, nous avons le soutiens de Skingrad, Chorrol et Kvatch, Anvil reste perplexe mais n'est pas contre.

-Bien, nous avons donc cinq alliés, voir six avec Anvil, contre trois opposants...la majorité l'emporte..c'est un grand jour pour le peuple de la Sève, mon frère...je m'en vais désormais, obtenir le soutien d'un centurion, essayes de parler de notre projet d'importer un Hist en Cyrodiil...ce sera une manière de prouver notre bonne volonté envers l'Empire et de réjouir les Argoniens cyrodiliens.

-Bien, seigneur.

Sparthakuus se sépara à nouveau de Jeelius et chercha le centurion...se renseignant par-ci, par-là pour le trouver...mais au final, Publis débarqua bien vite.

Dans la cité impériale.

Les trois soldats marchaient vite, ils étaient invité, et n'étaient pas spécialement en avance.Mais qu'importe, le temps que ces politiciens papotent, ils arriveraient pile au moment de la vraie discussion. Ce qui était tout aussi bien. Les voilà qui arrivaient devant le bâtiment où avait lieu cette réunion. Majestueux, mais dans un état laissant à désirer, comme presque tout les chef d'oeuvre impériaux. Tout au long du chemin depuis leur quartier général, tous les citoyens les avaient laissé passer. En même temps ce n'était pas un genre de spectacle commun que de voir passer trois soldats, morphologiquement semblable, en belle tenue, et avec le visage dissimulé. En effet, les trois hommes se ressemblaient presque à l'identique, leurs visages dissimulés, on ne voyait que les yeux, et leurs armures et casques étaient des copies conformes. Il était presque impossible de discerner qui était Aelius. Ils entrèrent dans la grande salle où avait lieu la réunion.

Salle de la réunion, les trois hommes sont rentrés, l'un plus en avant que les deux autres

Aelius observait les gens présent, de grands personnages, des contes, quelques militaires et des sénateurs. Il avait été très clair avec Kal et Cyrus, ils avaient tous les trois un rôle différent à jouer. Car oui, c'était bien un rôle qu'ils endossaient ce soir. Mais devant leur ressemblance et leurs visages cachés, certains des convives commencèrent à se méfier. L'un des trois légionnaires s'avança et prît la parole.

" Mes seigneurs, veuillez pardonner notre tenue, assez inhabituelle pour ce genre de réception, mais nous nous sommes vêtu de la sorte afin de ne pas prendre de risque pour votre sécurité, car nous sommes avons été exposé à des malades, et nous ne voudrions pas vous contaminer. "

" Je suis le centurion Publius Aelius, et voilà mes hommes, ayez confiance ! "

C'était son voisin qui avait prit la parole, sur son bras on pouvait observé un petit bandeau bleu. C'est bon se dit Aelius, ils savent qui nous sommes, maintenant mêlons nous à la foule. Il partit dans une direction, pour présenter ses hommages aux sénateurs, les deux autres firent de même chacun dans une direction différente. Ils avaient quand à eux un bandeau rouge et un vert.
Que personne ne le reconnaisse, voilà quel était le plan, et il comptait bien que se soit un succès. Il y avait ici des adversaires, et alliés, potentiels, et il comptait bien garder son anonymat. Des Argoniens, il pouvait en voir plusieurs, mais il attendrait que ce soit eux qui viennent le voir.
Un sénateur à coté du bandeau bleu le salua, et lui demanda son nom. Je suis le centurion Aelius lui dit il. De même, à vingt mètres de la le bandeau rouge eut droit à la même question, " je suis Aelius messire " lui répondit il. " Ne vous en faîtes pas c'est bien moi.
Aelius s'amusait bien, mais voilà que la réunion allait bientôt commencer pour de vrai, et tout au long des présentations, aucun des trois hommes n'avaient bu ou mangé, ils n'attendaient que de passer aux choses sérieuses. En attendant, ils se dirigèrent tous les trois vers leurs prochaines cibles, des Argoniens. Le premier arriva s'adressa à eux.

" Salutations mes seigneurs, je suis le centurion Aelius, il m'a été rapporté que vous cherchiez des militaires pour bavarder. Ma foi, si vous voulez parler, allons y ! "

" Salutations mes seigneurs, je suis le centurion Aelius, il m'a été rapporté que vous cherchiez des militaires pour bavarder. Ma foi, si vous voulez parler, allons y ! "

- Salut à vous, Centurion Aelius. Grande est notre joie, que de vous rencontrez ! J'ai eu vent de votre acte aux frontières d'Elsweyr...je n'en connais guère les détails, mais, il semblerait que nombre de seigneurs présents ici connaissent cette histoire. Voilà, pourquoi, j'ai voulu faire appel à vous. Je recherche un soutien militaire de la part de la Légion Impériale, pour éviter tout conflits je comprend qu'envoyer une de vos légions sur les lieux n'est pas un choix judicieux. Et je partage cet avis, rassurez-vous. Je ne vais pas entrer dans les détails...pas ici. Mais, nous avons besoin d'instructeurs pour notre armée. Notre peuple a longtemps connu des conflits en sous-nombres face à des adversaires redoutables. Nous avons triomphé, grâce à des tactiques, certes peu honorables mais efficaces. Nous voulons donc, en apprendre plus sur vos tactiques militaires, votre stratégie, pour l'utiliser contre nos adversaires à notre manière...vous comprenez ? Mais soit, nous en reparlons plus tard....je suis demandé, on dirait...

Et en effet, Sparthakuus avait été appelé par l'un des organisateurs de la réception.

-Messeigneurs, mesdames, voici le représentant du Parti An-Xileel et chef des Armées du Peuple de la Sève.

Sparthakuus se mit au même niveau que l'héraut et annonça à son tour d'une voix douce, l'autorité et la fermeté qu'il employait en général, ne fonctionnait pas dans ce genre de situation diplomatique:

-Cela a été un grand honneur pour moi de découvrir la culture de Cyrodiil, mais à notre tour désormais, nous peuple d'Argonie, de transmettre notre culture à votre Empire multiculturel. Afin de conclure notre accord le Peuple des racines n'a nul besoin de parchemin. Mais pour sceller notre union, nous souhaiterions, si vous en êtes d'accord, planter un Hist dans l'un des nombreux jardins de la Cité Impériale. Une petite délagation d'Argoniens se chargerait de son évolution... Qu'en dites-vous ?

Les avis étaient partagés mais la majorité n'était pas contre. Après, tout les Hists étaient une source de connaissances incroyables. Quel fierté pour la capitale de l'Empire que d'avoir une telle preuve de sa diversité que l'un des descendants des premiers êtres de Tamriel. Mais, celui qui allait avoir un réel poids n'était autre que ce Sintieve. C'était lui que l'Empereur en personne avait sélectionné pour gérer cette rencontre. Encore une nouvelle preuve du mépris de l'Empire pour le Marais Noir...Sparthakuus émit un léger sifflement à cette pensée.

Il repensa aussi au comte de Leyawiin, Victor Bauffroi, il en avait appris plus sur cet homme mystérieux au fil des conversations. Il aurait été gravement touché par la mort de sa fille...Ambitieux, il rêve de gloire pour son comté...mais, cette gloire sera t'elle partagée aux Argoniens vivants au sein de la ville ? Bien-sûr que non....Ce mépris qu'avaient les autres races pour les enfants des Hists, rendait la détermination de Sparthakuus plus grande encore. L'Argonie seule contre tous...c'était ça, sa vision des choses. Les alliés n'existaient pas...les "occidentaux" auraient, à cette pensée, déclaré une phrase du genre: "Les alliés avec le temps, finissent très souvent en adversaires ou inverséments". Sauf que pour les Argoniens...il n'y avait pas cette notion de temps. Alors, ils relativisaient directement, en ne considérant personnes comme des alliés, bien qu'ils aient un réels sens de solidarité pour les gens qu'ils considèrent comme des amis.

C'était l'un des grands paradoxes de la mentalité argonienne, d'un côté froid, rude voir inexpressif, de l'autre chaleureux et agréable. Le peuple des Racines était un mystère pour bon nombre de gens.

La parole était désormais au "sénateur" Sintieve. Sparthakuus en profita pour observer une fois de plus les étranges expressions faciales des peaux-sèches. Il était d'un côté intrigué mais de l'autre ne prenait pas ça pour une prérogative. Il n'était en réalité pas venu pour "étudier" ces Impériaux, mais pour se trouver des moyens pour le combat qui allait très rapidement s'annoncer en Morrowind et dans le nord du Marais Noir.

Il repensa alors à l'Argonie...il ne ressentait plus cette connexion avec les Hists aussi fort que quelques jours plus tôt...cela provoqua en lui d'étranges frissons. Il avait beau ne pas avoir vécu son éclosion au Marais Noir, après sa libération vis-à-vis des esclavagistes Dumners, l'un de ses premiers réflexes était de passer le "rite de nommage" où l'on nommait les Saxhleel en fonction de leur personnalité. Il avait eu droit au surnom: "Libère-les-esclaves", et Sparthakuus voyait en cette nouvelle identitée, un véritable honneur. Mais, il chassa ses étranges réflexions et se concentra à nouveau sur l'allocution de son homologue...

- Salut à vous, Centurion Aelius. Grande est notre joie, que de vous rencontrez ! J'ai eu vent de votre acte aux frontières d'Elsweyr...je n'en connais guère les détails, mais, il semblerait que nombre de seigneurs présents ici connaissent cette histoire. Voilà, pourquoi, j'ai voulu faire appel à vous. Je recherche un soutien militaire de la part de la Légion Impériale, pour éviter tout conflits je comprend qu'envoyer une de vos légions sur les lieux n'est pas un choix judicieux. Et je partage cet avis, rassurez-vous. Je ne vais pas entrer dans les détails...pas ici. Mais, nous avons besoin d'instructeurs pour notre armée. Notre peuple a longtemps connu des conflits en sous-nombres face à des adversaires redoutables. Nous avons triomphé, grâce à des tactiques, certes peu honorables mais efficaces. Nous voulons donc, en apprendre plus sur vos tactiques militaires, votre stratégie, pour l'utiliser contre nos adversaires à notre manière...vous comprenez ? Mais soit, nous en reparlons plus tard....je suis demandé, on dirait...

- Très bien, je ne vous retiens pas, et je vous attendrais dehors une fois que vous aurez fini.

Ce furent les paroles de l'un des trois soldats. Derrière leurs masques, chacun comprit qu'il était temps de se réunir à part afin de discuter. Aussi les trois hommes se re dispersèrent dans la foule puis se regroupèrent à l'extérieur près d'une fontaine bruyante, loin de toutes oreilles indiscrètes. Ils gardèrent leurs masques et leurs tenues, normalement personnes n'étaient en mesure de discerner Aelius de ses deux hommes. La ils parlèrent seulement quelques minutes de ce qu'ils devaient décider. Bien que Kal soit officier et Cyrus un nouvel arrivant dans la légion, l'un avait la pleine confiance de l'officier tandis que l'autre était bien parti pour l'obtenir. En effet Cyrus avait beau avoir été enfermé du fait de ses paroles envers l'empereur, il restait un homme avisé et efficace. Que de qualité dans ce monde corrompu. Une fois la conversation finie, ils retournèrent dans la salle.

" ... planter un Hist dans l'un des nombreux jardins de la Cité Impériale. Une petite délégation d'Argoniens se chargerait de son évolution... Qu'en dites-vous ? "

Quelle idée particulière se dit Aelius, mais pourquoi pas. C'est une façon assez étrange, mais acceptable, de sceller un pacte. Malheureusement pour lui, ce représentant n'inspirer que peu de confiance à l'Impérial, aussi décida t'il de ne pas opter en la faveur d'un tel projet. En tout cas pas tant que l'Empire ne serait pas un peu plus gagnant dans le domaine. Si lui même ne devenait pas plus gagnant, car oui, plus le temps passé et plus Aelius se disait que la situation allait mal dans l'empire, il fallait faire quelque chose contre cela, et il comptait bien tenter ce quelque chose. Mais en attendant, il écoutait le discours de l'Argonien. Alors qu'un des sénateurs allait prendre la parole, l'un des trois légionnaires s'avança, son bras était cerné par un bandeau rouge, et il parla.

" Accueillir un Hist au sein de notre belle cité impériale serait un honneur fait à l'Empire par l'Argonie, car je ne doute pas que ces arbres soient de toute beauté. Cependant, j'ai une question. Qu'est ce que l'empire gagne réellement dans tout ça ? Ne serait il pas possible que cet accord soit représentatif des DEUX camps ? L'empire est prêt à laisser un Hist pousser au son sein, mais alors l'Argonie doit accepter, en signe de reconnaissance, le libre passage de la marine impériale sur ses eaux, ceci faciliterait le commerce entre nos nations par voies maritimes. Ce ne peut être qu'un point positif pour nos deux nations ! "

La foule discutait de la proposition que venait de faire cet homme, qui se prétendait être Aelius. Les gens étaient plutôt d'accord avec lui, car les Impériaux voyaient alors en cet accord un véritable lien qui s'établissait dans les deux sens. Mais alors qu'ils parlaient et que le sénateur se préparait à enfin prendre la parole, un deuxième légionnaire s'avança, celui ci était plus grand que le premier et sa voix, plus forte.

" Mes seigneurs, nobles hommes de pouvoir, l'accord comme il semble se profiler est une vraie aubaine pour que l'harmonie règne entre nos états, il est juste et va dans le sens des deux partis. Malgré cela, mon caractère militaire me laisse une autre interrogation en tête. Que nous dis l'Argonie quant à ses projets militaires ? Pourquoi donc tant de troupes sont levées par chez vous ? Il n'est de secret pour personne que les troupes argoniennes sont en ce moment même entraînées au combat, et armées. Comment l'empire pourrait il fermer les yeux sur cela ? Comment un homme tel que le comte de Leyawin, dévoué envers l'empire, pourrait il aspirer à la sécurité de ses gens avec une telle menace ? "

Il marqua une pause, un murmure se propagea dans l'assemblée. Il disait vrai, en tout cas, ses dires n'étaient pas dénués de sens.

" Maintenant, nos futurs alliées argoniens ne doivent pas penser que nous nous méfions d'eux, nous voulons juste des assurances de leur amitié envers nous. Pourquoi pas démanteler ses fortifications près de la frontière ? Ceci serait une véritable preuve d'amitié. Mais pourquoi devrions nous en arriver là alors que nos deux camps pourraient arriver à un accord plus rentable pour tous, peut être si vous, mon seigneur, consentiez à en discuter avec un officier impérial tel que le Premier Centurion Aelius ! Il saurait comment amené notre relation vers un véritable pacte militaire mieux que quiconque ici ! "

Aelius attendait à la porte, il observait ses hommes parler. Maintenant, il attendrait que l'argonien vienne à lui pour marchander. Et si le sénateur venait, se serait encore mieux !

-Des arbres ? Les Hists sont bien plus que de vulgaires arbres...ils sont les premiers êtres de Tamriel. Ils sont le fondement de notre civilisation, ils contiennent des connaissan...

Aelius s'en contrefichait royalement de savoir si c'était des arbres ou pas, il est vrai qu'apprendre à connaître ses arbres pourrait être grandement instructif mais bon, il avait d'autres problèmes à régler d'abord. Ce qui avait été dis par ses hommes ne l'intéressaient que partiellement, car c'était surtout pour le faire parler qu'ils avaient eu recours à ses questions. Il savait très bien qu'il refuserait un démantèlement de fortifications, qui l’accepterait ? Quand à l'accès aux ports, c'était déjà ça de pris, mais pour le moment, Aelius ne possédait pas de pouvoir décisionnel quand à la marine, aussi étais ce seulement pour le plaisir qu'il avait demandé ça. Pour assurer leur propre sécurité, mais oui, il ne faisait pas du tout confiance à cet émissaire, de toute façon lui non plus ne devait pas lui faire confiance, cette race ne faisait confiance à personne de toute manière, aussi ses paroles n'étaient que de vaines promesses, et Aelius savait qu'un jour il lui faudrait peut être faire face à ses hommes lézards. Mais voilà que le porte parole des Hists venait de finir son discours démagogue, et il venait vers lui.

" Et bien...il semblerait que nos deux...peuples soient alliés...n'est-ce pas ? Mais, ne perdons pas de temps...comme je vous l'ai dis tout à l'heure, je recherche des instructeurs pour former l'armée d'Argonie à des batailles plus organisées...et j'aimerais que vous veniez d'ici les prochaines semaines en Argonie... "

" Sur le papier nous le sommes, oui, mais seul le temps nous dira si nos deux nations sont réellement alliées ou non. Quand à votre requête je crains de ne pouvoir pouvoir y répondre, voyez vous allez faire mon instructeur juste pour le plaisir ne fait pas partie de mes habitudes. "

Il marqua une pause et regarda son interlocuteur.

" J'ai besoin d'assurance, si je dois venir vous aider, il faut que vous m'aidiez. Si vous acceptez ce marché, je m'engage à venir avec vous dans votre pays, et à aider votre armée naissante à ressembler à quelque chose. Pour cela, je ne demande pas à être payer, seulement que vous m'aidez. Personne n'ignore que vous êtes désormais " allié " avec des hommes puissant ici. Faites en sorte qu'ils acceptent de me nommer gouverneur militaire de la prison impériale et des terres alentours et je peux vous assurer que l'armée d'Argonie pourra vaincre du cul elfique avant la fin de l'année, y compris en terrain découvert. "

Il laissa réfléchir l'argonien.

" Alors que dites vous ? "

L'Argonien lisait dans l'Impérial comme dans un livre ouvert. C'était une chose qu'il avait aussi apprit lorsqu'il était esclave. Définir les pensées de ses "oppresseurs" en ne leur lançant qu'un bref regard, décrivant les traits dans son esprit, de telle façon à se faire une hypothèse qui après une observation suffisante, devienne la réalité. Jeelius, à ses côtés, percevait dans son esprit cette longue étude du visage d'Aelius. Il ressentait l'expérience, le pouvoir et l'influence qui émanait de son seigneur, Sparthakuus. Celui-ci percevait par contre, une présence spirituelle plus lointaine...

Ses yeux s'étaient vidés de toute vitalité, son esprit s'était lié auprès des Pères-Arbres, les Hists, mais aussi à ses frères...

Il vit le sang coulé sur les cendres de Morrowind, le sang de son peuple...mais aussi un espoir brûlant dans le coeur de ces esclaves reptiliens. Il vit, ces fascistes Dumners décocher leurs flèches sur ses frères, même les enfants trépassaient sous le regard sans pitié de leurs assassins.

Après quelques secondes, il était de nouveau lui même. Il remarqua une légère expression d'interrogation sur le visage de l'officier. Mais, Sparthakuus ne préféra pas entrer dans le sujet. Il se contenta de lui répondre:

-Alors, vous êtes ambitieux ? Rassurez-vous, je le suis tout autant...mais pas uniquement pour mon propre compte. Bref, oui, je peux trouver le moyen de vous offrir ce que vous désirez...cependant, une fois cela obtenu, j'aimerais que vous m'exfiltriez tout  les prisonniers Argoniens enfermés dans la prison de cette Cité...la justice de notre patrie verra si leurs crimes méritent le pardon ou non. Mais, nous préférons juger notre peuple par nous-même, je suppose que vous comprenez. Et bon, je présume que libérer quelques geôles de votre prison dont la renomée n'est inconnue à personne,  Mais, oui, vous avez ma parole et celle des Hists, que je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour que vous obteniez ce rang.

Soudain, le Représentant Sintieve nous aborda pour la première fois, s'excusant de devoir s'absenter. Un messager lui aurait rapporté quelque chose d'urgent. Sparthakuus se doutait que cela ne devait pas être quelque chose qui le concernait.

L'Argonien désigna son compatriote et lui annonça:

-J'aimerais que tu retournes à la réception, en...prônant l'ascension du Centurion Aelius au titre de gouverneur militaire de la prison impériale. Dîtes à cette joyeuse bourgeoisie cyrodilienne qu'il est recommandé par un chef de guerre possédant un véritable culte de la personnalité en Argonie...qu'il est donc recommandé par mes soins...je pense que ça suffira à les convaincres...dans le pire des cas, nous avons de l'or...n'est-ce pas ?

Jeelius hocha la tête et s'exécuta.

-Bien...il est désormais l'heure pour moi de rentrer en Argonie, ce fut un honneur, Centurion. Recontactez-moi par missive dés que vous serez à la tête de la prison. Nous nous organiserons par la suite pour votre venue au Marais Noir...salutation Aelius, puisses le Hist vous accordez leur protection...vous serez dés lors, un véritable sauveur pour notre peuple...de quoi remonter la popularité de l'Empire aux yeux des Argoniens.

Sparthakuus s'éloigna un peu plus loin, ne se retournant pas, une petite escouade de gardes l'accompagna jusqu'à la sortie de la ville. De là, des gardes de l'An-Xileel prirent la relève. Après quelques minutes, Jeelius le rejoignit et ils repartirent ensemble vers l'est.

HRP: Manis répond à la suite pour info. (On s'est arrangé par MP )

Alors que j'était au plein milieux de ce beau monde avec les fine lames de l'Empire j'appreter à prendre la parole quand soudain un messager que je ne connaissez pas vient me voir et m'apportas une lettre que je lus aussitôt :


Je lisais la lettre en long et travers avant d'approcher l'envoyer Argonien et lui dire :

-Veuillez m'excusez émissaire, mais l'Empereur convoque en ce moment même le Conseil des Anciens et je doit répondre à l'appel.

Je le saluais avant de partir je marcher est entrer dans mon bureau je fît fermer la porte est m’assis avant de sortir un parchemin est écrire les mots suivant :


Après avoir envoyé cette lettre, je me dirigea donc vers la salle où j'avais tout préparé. Au bout d'une heure, tout le conseil était réunis et je pris donc la parole :

[color=#660000]-Honorable membres du conseil. Vous avez été informé du meurtre d'un important Jarl nordique, Edvard Stalion. Les autorités de Bordeciel sont à sa recherches et nous même nous avons prêtés notre assistance à cette quête dans des visées de coopération entre l'Empire et Bordeciel. Il se trouve que j'ai reçu ce matin une missive de la plus haute importance... je sais qui à tué son Excellence Stalion. Il s'agit d'un fou qui se prétend un ancien Générale de l'Armée Impérial de la crise d'olbivion. Mon témoin l'a vu apparaître de nul part avec les yeux d'un possédé à la solde des Deadra. Je demande donc que cet hommes soit recherché par tout le pays et je demande à ce que nous envoyons une missive aux autres dirigeants de Tamriel, sans quoi Bordociel pourrait croire que nous ne voulons pas retrouver ce mécréant, et par voie de conséquence que nous sommes à l'origine du meurtre d'Edvard Stalion. Si Nelgar Sombrage et son peuple pense que nous sommes impliqués dans cette affaire, cela ne fera qu'empirer les relations entre nos deux pays et pourrait même conduire à une guerre qui nous laisserait affaiblis.[color]''

Je regardais les autres membres du conseil qui semblaient être en accord avec moi, quand soudain l’Empereur prit la parole :

- Vous avez entièrement raison Sénateur, nous devons endiguer cette menace avant qu'il ne cause plus de mal encore, je vous donne donc la mission d'avertir les dirigeants de Tamriel du danger qui plane sur chacun d'eux, je vous fait entière confiance pour cela, maintenant accomplissez votre devoir.

Il me salua avant de se lever et partir les autres comtes firent de même et je restais seul dans cette pièce avant de rédiger la lettre suivante :


J'envoyais donc la lettre et m'en allait à mes occupations.