Ruines d'un autre temps (Pv Farel)

Chapitre premier: Une réponse inattendue
Cela faisait plus de cinq mois que j'attendais une quelconque réponse à mon annonce. Un mercenaire téméraire avide d'or aurait tôt fait de répondre, me dis-je.
Mais il fallait croire que Bordeciel, cette province qui fut la mienne, ne regorgeait plus, comme avant, d'aventurier, de mercenaire,... .
Je fus presque partis de cette auberge qui fut mienne pendant ces cinq mois, presque six. J'allai récupéré mes affaires dans ma chambre quand j'aperçus une lettre sur le lit. Aussitôt pris par la curiosité, je l'ouvris et lu le texte, calligraphié d'une main habile.
La note disait ceci: "J'ai eu vent de votre requête. Rendez-vous à l'auberge de Rorikbourg et prenez place sur la banquette droite en rentrant. Portez sur vous un foulard orange. Je me signalerai en disant "Le drapeau de guerre retrouve ses couleurs". Nous parlerons de cette quête là-bas. Signé: Un client.".
Cette demande semble intéressante, je vais aller le retrouver me dis-je. Je me pressait sur mon chemin à cheval et je vis, près de Markarth, des bandits entrain de détrousser un malheureux Khajiit.
Dés que je fus descendu de mon fidèle destrier et que j'eus dégainé mon épée, un des trois bandits fonça sur moi, je m'abaissais, évitant son coup de hache, je me relevai et lui asséna un coup qui eut si tôt fait de lui perforé le ventre.
Le deuxième courus vers moi, je lui donnais un coup d'épée dans les jambes, il tomba et j'eus vite fait de lui planté mon épée dans le crâne.
Le troisième, ou plutôt la troisième, pris la fuite. Dés que j'eus aidé le Khajiit à se relever, il me récompensa par trente-cinq septimes.
Je me rendis compte que ma haine envers les êtres-vivants c'était estompés. La seule haine que je vouait encore était celle envers les meurtriers de mes amis, ma famille, ce groupe qui ne mérite que d'être exterminer, La Garde de L'Aube.
Je repris ma route. Elle fut sans encombres.
Une fois arrivé à Rorikbourg, je mis un foulard orange autour de mon cou et je rentrai dans l'auberge.
Je m'assis à l'endroit convenu et là,je vis un homme, impossible de déterminer son âge, le visage caché par un capuchon, rattachée à son manteau de cuir.
Il dit la phrase signalée dans la note avec sa voix enroué. J'eus distingué, à sa ceinture, une épée.
Je m'approchai de lui, l'éclat jaune-orangé de mes yeux sembla l'intriguer.
Après avoir fait les présentations qui s'imposaient, nous engageâmes la conversation, autour d'une hydromel bien fraiche.

Le Capitaine Exilé Messages : 117 Date d'inscription : 30/03/2014 Age : 26

C'est par pure nécessité que l'idée m'est venue de participer à une telle folie.
Si j'avais fait plus attention, si j'avais emprunté un autre chemin, rien de tout cela ne serait arrivé.
J'aurais aussi pu mieux attacher ma bourse ! Cela était simple d'action et efficace.
C'est aussi à cause de cette meute de loups. Il serait peut être temps que je répertorie ce trajet comme risqué.
Sortant de Solitude, j'avais emprunté une sentier forestier que j'avais l'habitude d'utiliser depuis un bon moment. Mais ce n'est pas sans surprise qu'un groupe de ces lâche carnassiers surgit des broussailles. Encore heureux que je n'avais pas eu de difficulté à les tuer, sans quoi j'aurais du remettre en cause mes capacités de survie. C'est seulement auprès d'une habitation, loin dans le sud, que j'ai constaté la disparition de ma bourse. J'ai alors fouillé ma mémoire, étonné que cela m'arrive, à moi, qui prend toujours un maximum de précautions pour éviter que les voleurs ne me dérobent. Je quitta donc le gîte en vitesse -sans payer du coup- et retraça mon chemin en sens inverse. Je ne retrouva en tout et pour tout que les cadavres puants des créatures précédemment vaincues. C'est alors que le déclic m'est venu. Une des bêtes m'avait mordu à la hanche, ne lâchant pas prise. J'ai du lui enfoncer mon pommeau dans l’œil pour que ses crocs se retirent des mailles cachées de mon armure. Je l'ai ensuite envoyé loin dans la pente qui se trouvait sur ma gauche, le laissant dévaler tel un vieux sac couinant. Malgré tout les efforts que j'ai mis en place, pas moyen de retrouver mon bien. Il ne s'agissait certes que de cent septimes, mais cela représentait une véritable fortune pour moi. Pendant les jours qui s'étaient écoulés c'est Fergrod qui avait chassé pour moi, m'apportant diverses bestioles tandis que je cherchais en vain mon trésor.
Cela paraît évident qu'après de longues et épuisantes recherches l'on puisse abandonner, ce qui avait malheureusement été mon cas.
Mon fidèle faucon m'avait guidé par ces cris que je reconnaissaient désormais, signes d'une bonne nouvelle. Ils me menèrent à une affiche qui de loin m'avait semblé être une sorte de prime de chasse. C'était un peu ça. Mais lorsque je lus l'endroit de ladite quête, je dévisagea l'oiseau du regard. Il me regarda de son air jovial habituel. C'est sûr qu'étant un volatile il ne pouvait savoir ce qui était écrit.
La dernière fois que j'avais eu affaire à ce genre d'endroit je m'y étais rendu seul et juste par curiosité. De magnifiques machines couleur or se sont acharnées sur moi, m'ouvrant la moitié de la cuisse et m'ayant empoisonné de leur fléchettes. J'ai eu une diarrhée monumentale...
Grâce à cette leçon de la vie, j'ai appris à éviter ce genre de sanctuaires et en plus à savoir tout simplement ce qu'ils contenaient !
Les ruines Dwemer... Le commanditaire de cette annonce devait avoir une sacrée bonne raison pour oser s'y aventurer. À moi qu'il y soit déjà allé et connaisse l'étendu de la chose... Il pourrait ainsi ne pas y être arrivé seul... et ainsi vouloir faire périr d'autres avec lui ?
Je restais pas mal de temps devant l'affiche, perplexe, pesant le pour et le contre de la chose. Le tarif était négociable, il fallait donner son nom, ainsi que son équipement.
En bas de la page, accompagné d'une signature, une phrase stipulait qu'il logeait actuellement dans l'une des auberges de Markarth. Markarth... Décidément, je m'attendais de plus en plus à croiser un chercheur fou prêt à tout pour continuer d'approfondir sa culture !
Je dois reconnaître que la quête me tentais beaucoup. Et, ma foi, je ne fus pas déçu.
Je pris donc la route vers Markarth, ''empruntant'' un cheval à l'écurie du coin. Si d'autres répondaient avant moi, la prime serait moins importante. Et vu mon manque actuel de septimes, j'en avais absolument besoin.
À mon arrivée, je fis le tour des auberges en questionnant les maîtres des lieux. L'un d'eux m'annonça l'absence actuelle du certain Ahmar et me conduisit à sa chambre, sous ma demande. Ainsi, je déposa une lettre sur le lit de mon futur -j’espérais- collaborateur. Je lui avais donné rendez-vous à l'auberge de Rorikbourg. Pourquoi ce lieu à la place d'un autre plus proche ? Parce que dans celle-ci il allait y avoir du monde prochainement, pour fêter le mariage d'un jeune couple. Période idéale pour parler de tout sans se faire remarquer.
En attendant l'arrivée du commanditaire je prépara le terrain : J'ensevelis mes armes dans de la terre, à quelques mètres du point de rendez-vous. Précaution prise pour ne pas intimider les autres personnes présentes et ainsi éviter de nous faire trop remarquer. Je conserva tout de même mon épée en cas de conflit imprévu. Fergrod attendait sagement sur l'une des hautes poutres chaudes de l'auberge. Sa façon de réagir selon les circonstances me faisait souvent réfléchir à la possibilité que cet oiseau lise dans mes pensées...
Comme je le lui avait demandé, l'homme de la quête arriva le soir même, le cou entouré d'un foulard orange. Il vint s'asseoir prêt de moi. Ainsi nous pûmes entamer un début de conversation après lui avoir signalé la phrase clé.

''Je me nomme Farel. Comme vous l'avez posté sur de nombreux murs en Bordeciel, vous êtes à la recherche de personnes prêtent à se battre, à s'aventurer pour un prix négociable. Je me trompe ?''

L'homme barbu se présenta à son tour, et valida mes dires. Une expression cependant gênée parcourue son visage un bref instant. Sans doute pour le tarif que j'allais lui proposer.

''Alors dites-moi, Farel. À quel prix désirez-vous prendre part à cette mission ?''

Ce devait cependant être un homme riche, à en voir sa façon de parler, venant d'un autre temps ainsi que son physique quelque peu original. Pendant que je réfléchissais à la somme que j'allais lui soumettre, je prêta particulièrement attention à ses yeux dotés d'une couleur peu commune. Sa voix me rappela à la réalité.
Je regarda autour de moi : La fête battait son plein, mais je me sentais épié. Cela faisait plusieurs jours désormais. Je vida ma chope d'un cul-sec, me leva et me dirigea vers la porte.

''Que diriez-vous de continuer cette discussion dehors ? L'air est doux, et la lune belle en ce début de soirée.''

Cet homme, ce Farel Briselame, me sembla assez préoccupés, il eut l'air inquiet. Fusse parce que quelqu'un nous observait? Je ne sais pas mais en tout cas, une chose fut sûr, il avait eu peur de quelque chose, aussi me demanda-t-il de sortir pour parler à l’abri des regards indiscrets.
Nous continuâmes à parler un bon moment. Quelqu'un nous observait depuis les étages supérieurs de l'auberge, mes attributs vampirique m'en avait informer bien tôt. Je dis à mon compagnon de venir avec moi. Il me suivit jusque derrière une ferme.
J'eus vite fait de le coller contre le mur et de l'empêcher de crier. J'eus l'impression qu'il croyait que j'allais le tuer. Comme prévu, notre observateur, attiré par la curiosité, vint nous chercher. Nous attendîmes deux minutes, un homme passa à coté de moi, je l’attrapais par le cou et le balançait par terre.
Je sortis ma dague de son fourreau et la plaça sous son cou. Il ne m'aurait fallu qu'un instant pour lui ouvrir sa gorge, si mon acolyte ne m'avait pas arrêté dans mon geste.
Il me dit qu'il voulait l'interroger pour savoir pourquoi il était là, qu'il était suivit depuis longtemps. Je rangeais donc ma dague dans son fourreau, je pris l'homme et le balançais contre le mur.
Ma force eu l'air d'impressionner Farel. Il commença à interroger l'homme à sa manière. J'attendis qu'il nous aie tout raconter.

Le Capitaine Exilé Messages : 117 Date d'inscription : 30/03/2014 Age : 26

Je me sentais suivi, certes, mais je ne m'attendais absolument pas à une telle réaction de la part du robuste barbu. Après avoir longtemps négociés, il m'emmena dernière une ferme. L'idée même de suivre un inconnu à un lieu aussi isolé me mettais mal à l'aise. Alors lorsqu'il me plaqua à l'une des surfaces boisées de la grange, mon sang n'a fait qu'un tour. S'il n'avait pas mis sa main devant mes lèvres et ne m'avais pas regardé avec insistance j'aurais considéré son geste comme une attaque et me serais ainsi débattu tel un troll des glaces énervé. Son calme apparent s'était répandu en moi plutôt rapidement, ce qu'il constata sans doute. Il me lâcha quelques instants après, et exigea de moi que je me taise. Cachés dans la pénombre, nous venions tout juste de voir une silhouette passer près de nous que ce certain Ahmar la prit par le col et la fracassa au sol. La personne devait s'être brisée la clavicule, vu le craquement accompagné de cris qu'elle avait produit. Couteau placé sous la gorge, le robuste chasseur l'aurait égorgé si je ne l'avait pas dissuadé de la faire. Cette personne, cachée dans l'ombre de sa capuche, gesticulante de douleur, me suivait moi et je devais savoir le pourquoi du comment.
Ahmar prit l'inconnu et l'écrasa contre le mur, ignorant la souffrance provoquée.
En m'approchant de lui j'ôtai son capuchon. Je le reconnu aussitôt: Germain Bonnepaille, très grand commerçant de la ville. C'est le père du fils soi-disant assassiné par moi, il y a dix ans de cela maintenant... Je n'ai pas pu réprimer un geste de recul à sa découverte. Ce mouvement sembla le mettre en confiance, puisqu'il enchaîna par une rire jaune avant de cracher au sol.

"Alors, Jordan, comment ça se passe depuis tout ce temps ? Toujours en cavale ? Fuyant un meurtre que tu n'as jamais pu supporté ?"

Il se remit à rire. Je restait de marbre. Je n'avais guère à répondre à de telles calomnies. Lui même devait s'en douter. Peut être même que...

"Allez, amuses-toi un peu ! Nous sommes entre nous pour le moment. Les plus valeureux de Blancherive sont en route. Dis-moi, qu'est-ce que ça t'as fait de lui ôter la vie ? Y as-tu éprouvé du plaisir ?"

Il y avait autant de haine dans son regard que dans son sourire. Mais... quelque chose clochait.

"Quel est ton soucis, vieil homme ? J'ai changé de vie, d'identité. J'y ai été contraint par les vôtres. Mais sache que jamais, Ô grand jamais je n'ai levé la main sur ton fils. Te souviens-tu de la fois où un humanoïde en forme de loup lui a sauté dessus ? C'est moi qui lui ai sauvé la vie. J'aurais tout aussi bien pu ignorer l'attaque, puisque je somnolais cette nuit-là. Mais je l'ai sauvé, pour toi, pour vous. Et quelques jours après, sans aucune preuve hormis cette arme subtilisée, vous m'accusez de sa mort ? Mais qu'aviez vous en tête à ce moment là ? Des pensées daedriques ?!"

Je commençais à m'emporter. Il me fallait me calmer, baisser d'un ton. L'ambiance s'avérait de plus en plus sombre, désagréable, hostile. Mon acolyte essayait tant bien que mal de comprendre ce qu'il se passait. Je lui expliquerai plus tard. Au point où on en est, autant ne plus rien cacher.

"Si vous mettez la main sur moi, qu'est-ce qu'il se passera ?"

Un autre rire de la part du vieux fou. Un coup de poing dans l'estomac fut nécessaire pour lui remettre les idées en place. Il se mit à gémir comme une petite fille. Je me suis mis à soupirer.

"Tu as bien changé, l'ami. La dernière fois que je t'ai vu, tu ne prêtais pas attention à l'ingratitude que nous prêtaient les autres. Tu nous fournissais toujours ton célèbre pain chaud et délicieux, enrobé de l'un des meilleurs miels de Bordeciel. Désormais, tu t'es laissé berné par leur folie, au point de devenir aussi atteint qu'eux... Je m'attendais à autre chose de toi."

Germain releva la tête, une larme coulait seule de son œil gauche. Puis de son œil droit. Ses yeux rougissaient à la lumière de la lune, puis il éclata en sanglots.

"Dis-moi... le rôdeur. Si tu perdais la personne auquel tu tiens le plus au monde, si cette personne était la seule capable de continuer ta lignée... comment réagirais-tu ? Tu n'y croirais pas, alors que la preuve inéluctable que ton ami le plus proche est l'assassin ? Moi je vais te dire ce que tu ferais. Tu rentrerais chez toi, te passerais la corde au cou, et te pendrais dans la chambre du défunt. Voilà ce que tu ferais. Voilà ce que j'ai fait, et ce que ma femme m'a empêché d'accomplir. Je les aient crus. Que faire d'autres dans de telles conditions ? Quand le voile du désespoir entoure votre personne ? On peut se tuer, ou suivre la voie de la vengeance. Mais maintenant, je n'ai plus de volonté de vivre. Je ne résiste plus. Tuez-moi, si vous en avez le courage. Je ne vous retiendrai pas."

Je ressenti de la compassion pour cette personne. Il avait perdu un être terriblement cher et avait du supporter ce fardeau pendant tant d'années...
Je posa mon regard sur Ahmar. Dans ses yeux je lu la question qu'il voulait me poser.

"Lâchez-le, Ahmar. Il ne fera de mal à personne désormais."

Le robuste guerrier laissa le corps sans force du père s'effondrer au sol, puis nous nous éloignâmes. La route vers ce sanctuaire était encore bien longue.

Après que mon compagnon eut finis d'interroger l'homme, nous partîmes en direction de Fortdhiver.
Sur le chemin, nous furent attaquer par des loups-deux pour être précis-, que j'eus vite fait d'exterminer, l'un décapités par ma hache et l'autre, la colonne vertébrale brisée contre un rocher.
Nous trouvâmes la crevasse mentionné dans les écrits anciens m'ayant été délivré, cinquante ans plus tôt, par un vampire à l'agonie.
Mon acolyte, ayant maintenant récupéré son arc et son faucon, à qui je dis que notre périple allait commencer au fond de cette crevasse, me regardât, incrédule.
Il me dit que je devais certainement me tromper, que cette crevasse, si profonde, ne pouvait abrité une cité des grands ingénieurs Dwemers.
Il m'expliqua aussi que, la seule ruine Dwemer qu'il eu trouvé par ici, fut à plus de dix kilomètre de là.
Je lui expliquais qu'un ami, agonisant, m'avait légué cet ouvrage-je lui montrait le journal, relié de cuir rouge-et qu'il si trouvait des indications sur une cité Dwemer abandonnée, au milieu des étendues glacées aux alentours de Fortdhiver, plongées dans un hiver éternel.
Mes arguments eurent l'air de le convaincre aussi sortais-je une corde de mon sac, ainsi qu'un pieu et un maillet.
Je plantais le pieu dans le sol, recouvert de neige, à grand coup de maillet et j'y attachais la corde. Et je descendis le premier, ma descente dura une ou deux minutes.
Arrivé en bas, je vis les tours de pierre ornées d'or, caractéristique de l'architecture Dwemer. Je criais à mon compagnon que notre périple pourrait enfin commencer, aussi, je l'attendis.

Le Capitaine Exilé Messages : 117 Date d'inscription : 30/03/2014 Age : 26

"Cet homme est fou", avais-je pensé avant de descendre le long de la faille. "Des ruines Dwemer, dans une ouverture de glace ? Et puis quoi encore ?" Cependant, je n'avais pas réussi à m'empêcher de suivre cet homme. Quelque chose m'attirais. Sans doute l'argent que j'allais récupéré à la fin. "D'ailleurs je n'ai toujours pas réclamé la somme. Je tâcherai de m'en occuper avant la tombée de la nuit. Enfin... la nuit dans ces ruines... encore faut-il savoir quand ce sera !"
Pendant toute la descente de nombreuses idées du même genre fusèrent dans ma tête. Était-ce un assassin ? Un mercenaire ? Ou bien même un membre de Blancherive venu pour me tuer dans ce lieu coupé du monde ? Il ne m'avait guère posé de questions durant le trajet quant à mon passé. Savait-il déjà tout de moi ? Ce barbu m'intriguait.
Mon rythme cardiaque s'accélérait au fur et à mesure que je me rapprochais du sol, que je pus deviner avec la montée de température progressive durant la descente. Fergrod était sur mon torse, me regardant droit dans les yeux. Sa présence m’avait rassuré à ce moment-là.
Enfin j'atteignais la surface dallée après ce qui m'avais semblé être une éternité.
En observant les alentours je fus autant surpris que ma première découverte de ce genre de ruines. Ce métal scintillant, doré, partout et de toutes formes: il y avait des grilles, des tuyaux partants dans tous les sens, des étranges petites portes circulaires dans les murs et pleins d'autres détails aussi étonnants.
"Mais comment et qui peut bien créer de telles choses aussi profondément dans la terre. En fin de compte, peut être qu'Ahmar dit vrai, et que je n'ai guère à me méfier, pensais-je. Mais je dois tout de même rester sur mes gardes, comme je l'ai toujours fait. La vigilance est la clé de ta survie, Farel".

Je me tourna vers mon acolyte et me dirigea vers lui, sur de moi, avant de lui dire ceci:

"Bon, nous y sommes. Maintenant j'aimerai savoir pourquoi nous sommes ici. Votre demande de quête ne donnait aucun détail sur le pourquoi du comment. Aussi je mettrai mon tarif en hausse selon la difficulté de la chose. Si vous refusez de me dire ce à quoi je devrais m'attendre, je m'en vais."

Certes, un peu rude, mais je n'irai pas plus loin sans savoir ce que l'on attendait de moi. En fin de compte, ça semblait tout à fait logique dans le fond.

Il me demanda pourquoi j'avais besoin de son aide, je lui répondis ceci:
"Si vous êtes ici, mon jeune ami, c'est pour m'aider à récupérer un artéfact d'une grande puissance, caché au plus profond de ces ruines Dwemers, qui recèle un pouvoir inconcevable, et surtout inaccessible, pour un simple mortel. Le seul problème étant que ces ruines sont toujours protégées par des automates, aussi, s'y risquer seul serait de la pure folie. Si vous ne souhaitez plus m'accompagner, ce que je conçoit tout à fait, je vous donnerais la moitié de votre or mais si vous m'aidez, je pourrais vous aider à accomplir de grande chose en plus de la somme convenue."
Il eu l'air de réfléchir un instant. J'étais près d'un mur doré, le seul de cette crevasse, sans aucun doute la porte décris dans l'ouvrage, aussi m'attelais-je à l'ouvrir.
Une fois cette porte ouverte, je m'introduisis à moitié à l'intérieur et je lançais à mon compagnon:
"Alors, camarade? Partant pour une aventure?"
J'entrais prestement à l'intérieur, n'attendant pas sa réponse, au pire, me dis-je, je fouillerais ces ruines seul et je mourrais sûrement, dans d'atroce souffrance.

Le Capitaine Exilé Messages : 117 Date d'inscription : 30/03/2014 Age : 26

Malgré une réponse intéressante de la part de mon acolyte, je ne savais toujours pas Pourquoi il désirait cet artefact. cela dit, il n'avait pas non plus l'air de quelqu'un désirant faire le mal. un mercenaire n'est là que pour faire ce qu'on lui demande de faire, point barre.
Après avoir fini son explication quelques peu flou pour moi il se dirigea vers une sorte de grande porte d'acier scintillant et l'ouvrit à la sueur de son front. Le bruit assourdissant produit par le grincement du métal m'obligea à plaquer mes mains sur mes oreilles.
Mon compagnon me demanda alors si je voulais le suivre mais n'attendit pas pour se mettre en route. C'est là que je compris que si je voulais abandonner, j'abandonnais. La question tourna en moi quelques instants, tandis que j'entendais les pas du voyageur s'éloigner.
Je soupira. De toutes façons, la récompense m'étais nécessaire pour la continuité de mon pèlerinage sans fin. Et puis, ça ajouterais un peu de "vraie" voyage à ma routine. De plus cet homme pourrait peut être devenir un ami, avec le temps.
"Eh, attendez !", lui lançais-je.
Je partis le rejoindre à pas rapide.

J'entendis un pas pressé derrière moi et, aussi, la voix de mon acolyte qui me demandait de l'attendre.
Je m'arrêtais et me retournais, il était en face de moi, il me dit qu'il allait m'accompagner dans ces ruines.
Dans le couloir derrière la porte précédemment franchie, un long couloir en pierre gravée se dévoilait devant nos yeux. De long tuyaux doré, percé en certains endroits, se répandaient au plafond. De la vapeur s'échappait des trous.
En continuant notre chemin, nous tombâmes sur le squelette d'un chasseur de trésor, sûrement ici depuis l'époque du grand Dovahkiin de la légende.
J'entendis, tout comme mon compagnon, un bruit de raclement métallique contre de la pierre, juste au-dessus de nos têtes.
Je regardais prestement le plafond, je vis un morceau de métal doré passer au travers d'un interstice dans celui-ci.
Nous allions devoir affronter bien des choses dans ces ruines, mais le jeu en valait la chandelle.

Le Capitaine Exilé Messages : 117 Date d'inscription : 30/03/2014 Age : 26

Nous nous enfoncions de plus en plus profond dans les entrailles de la glace. Par ailleurs nous n'en vîmes plus à partir d'un certain moment, la température intérieur devant dépasser les vingt degrés.
Je me sentais de nouveau à l'aise dans cet environnement, bien que des cliquetis métalliques se faisaient entendre régulièrement de toutes part, et qui ne s'étaient pas encore montrés. Peut être ces créatures préparaient quelque chose. En effet, cela faisait une bonne heure que nous marchions sans rencontrer âme qui vive. D'après moi, cela ne signifiait que deux choses: Soit une embuscade, ce à quoi je me préparais depuis un bon moment, la main prête à sortir l'épée bâtarde, soit aucune attaque, puisqu'ils avaient peur, nous craignaient, ce que je doute fortement.
Notre voyage se déroula en silence, sous le grincement menaçant des structures et le bruit de nos armures. Ahmar semblait savoir où il allait, puisqu'il n'eut guère de difficultés à trouver le chemin. Sans doute cet endroit avait déjà été lieu de nombreuses visites... toutes échouées.
Une question me tournait et retournait cependant l'esprit: pourquoi vouloir récupérer un artefact surpuissant ? Quelle en sera l'utilité ? Qu'entendait-il par "vous aider à accomplir de grandes choses" ?
Un ensemble de questions sans réponses auxquelles je ne tarderai pas à les découvrir.

» Eliwën. ♠ Elle vous salue d'une main tout en vous poignardant avec l'autre.