Les premiers pas de ma vengeance

Dans la ville côtière de Anvil, en Cyrodiil, mon voyage pour ma vengeance ne faisait que commencer, aussi me pressais-je de quitter ces quais.
J'avais voyagé pendant une semaine depuis les provinces nordiques de Bordeciel, où l'on m'avait rapporté qu'un vrai tyran c'était installé dans cette ville.
Cet homme était ma cible. Un homme qui c'était autoproclamé gouverneur sur le seul fait qu'il était le chef de la caserne militaire d'Anvil.
Aussi me hâtais-je. Ce bâtard avait fait tellement de mal dans cette ville, je devais à tout prix l'arrêter.
J’écoutais depuis plusieurs heures les ragots des citoyens et déjà une chose me parus étrange, ils ne dirent jamais le gouverneur ou le capitaine, mais toujours "il".
Les conversations m'apprirent que l'homme, répondant au nom de Flavius Quintus, allait passer en ville pour assister à une exécution.
J'appris, par la même occasion, qu'il viendrait à pied, protéger par une dizaine de gardes. Cela ce passait le soir même, il fallait que je me prépare.
Je préparais mon attaque, calculant à la seconde près comment devait se déroulé celle-ci. Je confectionnais mes bombes fumigènes, elles me seraient bien utiles pour vaincre une dizaine de gardes.
Je réparais mon arc dont la corde fut rompu par une Givrépeire. Foutues araignées me dis-je, au moins, elles me permettent d'avoir du poison. J’enduis mon épée et ma dague de leurs venins mortels.
Je revêtis ma cape verte, sous laquelle je portais ma cotte de maille et mon pantalon de cuir et je partis de l'auberge dans laquelle j'avais séjourné.
Je vis un bâtiment en face de moi, construit en l'honneur de je ne sais quelle divinité. J'eus vite fais de monter en haut du temple et je me mis à courir et à sauter de toits en toits.
Je vis le début du cortège. Je vis aussi, au milieu d'une dizaine de gardes en plein stress à cause de l'afflux de personnes, un homme d'à peu près quarante ans, paré d'une armure couleur d'argent, recouvert au torse d'un vêtement rouge portant le dragon de la légion Impériale, portant une épée richement décoré par de l'or. L'homme faisait signe à la foule.
J'eus compris qu'il était ma cible, j'allumais la mèche d'une de mes bombes fumigènes et je la balançais devant le cortège.
Le bruit et la fumée eurent sitôt fait d'attirer l'attention des gardes. Ils laissèrent leurs chef à ma merci. Je descendis prestement du toit et fondis dans le dos du gouverneur, lui plantant ma dague empoisonnée dans l'omoplate.
Il tomba à la renverse, je me penchais sur son corps et il me dit ceci:
-Pourquoi? Pourquoi me tue-tu? dit-il.
-Vous avez fais du mal à beaucoup trop d'innocent, vous mériteriez d'être envoyé en Oblivion pour tout le mal que vous avez fait. répondis-je.
-Fait du mal? Si cette cité est prospère en ce moment même, c'est grâce à moi!
-Les hommes n'ont pas besoin de quelqu'un pour les contrôler. Chacun a le droit à sa liberté, vous empêchiez les autres de vivre libre, c'est pour ça que vous deviez mourir.
-Qu'il en soit ainsi. Quand vous verrez la maladie et la pauvreté revenir à Anvil, vous éprouverez le remords de ne pas avoir laissez en vie l'homme qui faisait survivre la ville.
Ce furent les derniers mots de Flavius Quintus, le premiers grands capitaine des garnisons de Tamriel, ceux que je devais tuer, un à un jusqu’à ce que le grand général de la légion Impériale daigne se mesurer à moi.
Ce furent, également, les premiers pas de ma vengeance.

Les premiers pas de ma vengeance Anvil10

Aelius avait fait le choix de se déplacer en personne jusqu'à Anvil afin de voir ce qu'il s'y passait de ses propres yeux. Cela allait faire un sacré petit bout de temps qu'il n'avait pas quitté les environs de la cité impériale, il avait pas mal de choses à y faire en fait. Et bien qu'il ne soit pas le plus haut gradé de la Légion, les nouvelles qui venaient de cette cité portuaire, la seule de l'Empire sur la façade ouest de Tamriel, ne le réjouissaient guère et il voulait intervenir. L'assassinat du commandant de la garnison de la ville avait entraîné son remplacement immédiat, mais les causes et les auteurs de cet acte n'avaient pas clairement été identifiés.
C'est pour cela qu'il était là, avec une demi douzaine d'hommes afin de se renseigner sur cet assassinat qui ne ressemblait en aucun cas à l'action d'un fou, mais plutôt à celle d'un homme qui avait tout planifié, et il devait avoir de sacrés raisons de le faire. Habillés seulement de tenues de cuir recouvertes de longs manteaux et capuches noirs, les hommes de la légion ne portaient même pas d'arme décorées par le dragon impérial, ni aucun symbole impérial en fait. Ils possédaient de vulgaires armes en acier. Ils n'avaient pas besoin de se faire remarquer, et en plus, Aelius était supposé être en train de diriger ses troupes au cœur même de Cyrodill, et pas gambader dans la nature sauvage de la côte ouest. Raison de plus pour rester discret se dit il.
Après plusieurs jours de chevauchées presque ininterrompues, les légionnaires arrivèrent aux portes de la cité, le soleil allait bientôt se coucher. Les directives avaient été données pendant le voyage, aussi chacun savait il se qu'il devait faire. Ils se séparèrent en 3 groupes et se dispersèrent dans la ville, laissant leurs chevaux en différents endroits. Ils commencèrent alors à questionner les plus pauvres et les mendiants en quête d'informations. Tout d'abord sur le déroulement de l'assassinat, mais aussi sur la cible elle même, puis sur l'assassin présumé. Le commandant assassiné était apparemment un homme dur et sévère mais qui maintenait l'ordre et permettait à la ville de rester dans le giron de l'Empire. Quand à l'assassinat, et bien le moins que l'on puisse dire était qu'il avait été organisé à la perfection. Rapide, net et efficace. Cependant son auteur restait inconnu, personne ne savait quoi que se soit à son sujet. Mais Aelius était à peu près sûr d'une chose, il ne devait plus être ici ...