Un épais brouillard enveloppait les montagnes de la partie Est d'Hauteroche tandis que dans la nuit noire et sans lune, des bruits de sabots se faisaient entendre. Des jours durant, bravant la morsure givrante de la puissante fraîcheur des hauteurs, Dalk s'approchait petit à petit du campement des Parjures. Les quelques flocons de neiges qui tombaient lui rappelaient Bruma, ou plus précisément, le meurtre d'Edvard Stalion. La première fois qu'il avait ôté la vie en tant que Champion de la Trinité. A l'époque, ça c'était limité à quelques bandits ou gardes par légitime défense, mais là...il s'agissait bel et bien d'un meurtre. Il avait prouvé sa véritable valeur en faisant cela, il en était conscient. Aujourd'hui, tout cela lui paraissait tellement lointains.
Plus il chevauchait vers le nord-est, plus son coeur devenait lourd. Sans l'aiguillon de sa quête, il aurait abandonné. Lorsqu'il s'arrêtait pour se reposer, sa couche était faite de branches d'épineux pour l'empêcher de dormir profondément. La vigilance était gage de liberté. C'était également le prix à payer si l'on voulait rester en vie dans ces montagnes où les autorités ne patrouillaient que très rarement, notamment à cause des Orsimers s'étant installés à quelques lieux d'ici. La présence Orque en Hauteroche avait souvent été considérée comme une ingérence dans les affaires des Brétons, mais, au final, le scénario pouvait être bien pire. Les tentions augmentaient ,mais pour le moment, il n'y avait encore rien de concrets. Ces mêmes Orques qui désormais s'opposaient radicalement à la présence des Parjures sur leur territoire. Ceux-ci ayant été chassés par Arès Stalion, en personne, de Bordeciel. Dalk, d'une certaine manière, comprenait ce qu'ils ressentaient. Les Crevassais avaient, depuis longtemps, été chassés de leurs terres par les Nordiques, pendant toutes ces années, ils avaient essayés de reprendre la Crevasse. Désormais, suite à cette grande purge, ils n'étaient plus qu'un mauvais rêve dans les pensées des Nordiques...
Mais, la Trinité Daedrique avait des vues sur ces hommes-sorcières, notamment vis-à-vis de la puissante magie des Harfreuses, capable de réanimer des défunts à long terme. Dalk et ses maîtres comptaient bien utiliser les compétences de ces sorcières mi-femmes, mi-corbeaux à leur profit.
Quelques jours plus tard.
Un aigle planait très haut dans le ciel d'une clarté mordante. Las de son voyage et impatient de tomber sur le campement des Parjures, Dalk s'arracha à la contemplation du rapace et se dirigea vers une sorte de gros rocher, descendant de sa monture qui avait pas mal souffert lors de ce voyage. Une fois juché sur la pierre brute, il s'accorda un moment de répit et balaya le paysage de son regard perçant. De la fumée s'élevait par-dessus les dernières montagnes à franchir. Il se rapprochait, ce qui renforça la détermination du Seigneur de la Damnation...
Par chance, une petite caverne offrait un accès direct à travers la chaîne de montagne. Une fois de nouveau à l'extérieur, son cheval le suivait loyalement et fermait la marche derrière lui, il vit le camp ! Enfin ! L'endroit ressemblait à un petit village, mais en plus sauvage...voir bestiale. Néanmoins, il n'y avait pas âme qui vive dans celui-ci, à première vue du moins. Le vent cinglant soulevait des tourbillons de neige, mais on ne voyait personne. Les lieux semblaient déserts. Ses lectures le lui avaient laissé présager, mais l'expérience lui avait appris à ne jamais se fier aux apparences. Il se figea.
Il n'y avait aucun bruit, hormis le souffle du vent. Soudain, il entendit quelque chose...Un grattement ? Devant lui, à sa gauche, quelques caillous dévalèrent une pente nue. Il se tendit, se redressa légèrement et une flèche l'atteignit à l'épaule droite, transperçant sa sombre tenue et son armure par-dessous celle-ci.
Dalk émit un bruit de douleur et saisit de sa main gauche la flèche, la brisant en l'extrayant de son épaule. *Pauvres êtres stupides et faibles...* pensa-t-il se redressant faisant face aux Parjures embusqués. Ils bandèrent à nouveau leur arc, mais une voix perçante les interrompit.
-Cessez cette foliiiiiiie ! Le timbre de la voix était particulièrement strident, il ne pouvait s'agir que d'une Harfreuse, celle-ci se dévoila sortant de l'une des habitations en peau, qui à première vue semblaient totalement vide.
-Je suis Dalk...Seigneur de la Damnation et élu de la Trinité Daedrique...j'aimerais m'entretenir avec vous !
L'Harfreuse, fourbe et perfide qu'elle était fit une brève courbette sans la moindre forme de grâce, une large grimace s'afficha sur ses lèvres.
-Ô grand envoyé de la Trinité, pardonnez-leurs leur ignorance...Votre maître m'a fait part de votre venue plus tôt dans la journée...
Dalk se crispa sous sa capuche qui lui masquait totalement le visage. Ne laissant qu'une ombre vide et ténébreuse à la place de son regard qui se posait alors sur l'Harfreuse.
-Bien. Pouvons-nous parler dans un lieu plus hospitalier ? Je n'aime pas cet endroit...trop...propice à des embuscades.Il avait souligné ces derniers mots en tournant la tête vers les Parjures qui semblaient gênés désormais...Voir même intimider, par la présence de leur "Sauveur".
L'Harfreuse guida Dalk jusqu'a une sorte de tente, constituée de peaux de bêtes et de fourrures grossières. Elle l'invita à s'installer sur un siège en osier peu confortable. Le seigneur noir observait plus attentivement celle-ci, il n'y avait aucune trace de beauté sur cette sorcière, il aurait nettement préférer faire face à Varlaën plutôt qu'à cette espèce d'être mi-corbeau, mi-femme. Mais, l'avantage était que celle-ci pouvait contribuer à l'essor de la Trinité, ce qui en résultera par la survie des Parjures en Tamriel.
-A suivre-
Dalk Le Seigneur de la Damnation
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Sujet: Re: Le Retour des Parjures [RP SOLO, En cours] Sam 23 Aoû - 20:55
Après quelques minutes de silence où l'Harfreuse fouilla dans une sacoche qui traînait dans une large étagère en bois de chêne. Elle en sortit quelque chose, l'objet était enrobé dans un large tissu blanc. Quelques secondes plus tard, elle brandit furieusement une tête décapitée depuis plusieurs mois, vu l'état et surtout l'odeur de celle-ci.
-Voyez...voyez ce que le Stalion a fait à ma propre soeur ! Il l'a tuée comme un vulgaire animal...et l'a fait apporté à notre camp situé plus au nord en guise de message. Nous avons rassemblés les Parjures pour ensuite partir jusqu'ici...Mais, nous sommes encore actuellement menacé par les Brétons et les Orsimers. Peste soit sur eux et leurs descendants...
Dalk observa la scène, il était clair que la situation était devenue alarmante pour les Parjures. Désormais, un ressentiment de racisme profond persisterait dans l'esprit des Parjures, si ils venaient à prendre le pouvoir dans la Crevasse, il faudra les contrôler pour ne pas que cela s'aggrave en une nuisance au nouvel ordre Daedrique. Dalk avait sa petite idée sur la façon de manipuler les Parjures, au final, il n'y avait que la magie de l'Harfreuse qui comptait...Mais, elle avait besoin de puiser sa force dans la foi des Parjures. C'était le grand paradoxe de la chose, même si...au bout d'un moment, ceux-ci n'auront plus aucune valeurs aux yeux de la Trinité Daedrique. Car, qui étaient-ils eux ? De vieux fous avides de sang désireux de reprendre leurs anciens territoires ? La cause daedrique était terriblement plus importante que cette guerre stupide que menait les Crevassais.
-Justice sera faîtes pour votre soeur et vos ennemis ne seront plus une menace...en échange de vos services pour notre cause.
L'Harfreuse afficha une mine plus sombre:
-Qu'attendez-vous de nous ?
-La Trinité Daedrique désire...réanimer un défunt de façon permanente. Nous connaissons votre magie sur les Roncecoeurs, mon maître possède l'âme et nous posséderons bientôt les restes du corps...Il ne nous manque plus que le lien qui soudera ces deux éléments.
-Je ne peux pas vous promettre que ça marchera...longs sont les chemins menant vers la résurrection, longs et semés d'embûches...
-Votre magie et la nôtre pourraient être suffisamment puissantes pour traverser les dernières barrières de la Nécromancie, il sera affaiblit mais vivra...
L'Harfreuse accepta le marché. Elle savait que la Trinité Daedrique pouvait rendre aux Parjures leur gloire d'autrefois. La créature mi-humaine mi-corbeau, révéla son prénom: Aconie. Probablement un nom d'emprunt, mais cela allait toujours être plus pratique pour Dalk de connaître l'identité de cette "femme".
Leur discussion se prolongea pendant presque une heure entière. A la suite de celle-ci, Dalk sortit de la tente, remarquant que plusieurs dizaines de Parjures se tenaient désormais autour de lui. L'un d'eux se rapprocha du souverain noir et se présenta à lui.
-Salutation, seigneur, je me me nomme Mebestian, je suis le roi légitime des Crevassais, descendant de Madanach.
Dalk fit un signe de la tête et rétorqua:
-Vous entrerez dans l'Histoire de tout Tamriel aux côtés de la Trinité Daedrique, soyez-en sûr. Je suis Dalk, Seigneur de la Damnation et souverain mortel de la Trinité Daedrique.
Mebestian observa les alentours, levant un sourcil, il plissa les yeux.
-Je ne vois pas votre escorte, majesté, n'est-ce pas dangereux de voyager seul dans ses montagnes ?
-Certes, notamment à cause de vos Parjures...Assez parler, nous devons nous préparer pour le voyage.
Le Parjure ne comprit pas immédiatement. Dalk ajouta:
-Nous allons partir vers le nord, de là, mes hommes nous attendent afin d'entamer notre voyage vers Bordeciel.
Le Roi Parjure totalement contre cette idée d'à nouveau arpenter les terres du Roi Sombrage, s'offusqua.
-NON ! Jamais mon peuple ne retournera se faire tuer là-bas, nous devons d'abord prendre le contrôle de ses montagnes et ensuite, nous enverrons nos légions sur la Crevasse !
Dalk se mit à rire, moqueur.
-Quelles légions ? Des hommes, des femmes et des enfants tentant de survivre loin de leurs maisons ? Restez ici signifie la fin de votre existence. Pensez-vous vraiment pouvoir faire face aux Orques d'Orsinium ? Et même si, par miracle, ce serait le cas, pensez-vous vraiment que les Brétons vous laisserons faire ? Imbécile, j'évite l'extinction de ton peuple, penses-tu vraiment qu'un pleutre n'ayant jamais tenu une épée en métal dans ses mains pourra me faire changer d'avis. Tu es avec ou contre moi...Il n'y a pas d'autres échappatoires.
Mebestian s'empourpra de colère, et tenta vainement de dégainer son arme face à Dalk. Celui-ci intercepta son mouvement et le saisit par la gorge à l'aide de ses deux mains munies de gantelets en acier.
-Argh...lâchez-moi ! Jamais, je ne vous laisserais faire. Mes frères !
Seuls une dizaine d'hommes loyaux s'avancèrent vers le centre du cercle. Les autres restèrent immobiles et observaient la scène, pendant que les femmes prièrent les enfants de rentrer dans leur domicile. L'Harfreuse sortit de la tente surprise de la gravité de la situation.
-Celui qui tentera d'attaquer le seigneur Dalk sera maudit ! Mebestian n'est plus apte à gouverner le peuple Crevassais. C'est ma volonté !!!
Aconie beugla ceci ajoutant des croassements désagréables signifiant qu'elle était très sérieuse dans ses propos.
Les derniers loyalistes du souverain Parjure restèrent en position, fidèles jusqu'au bout. Ceux-ci avaient cependant ranger leurs armes, jugeant qu'un bain de sang était inutile. Dalk lâcha prise, et Mebestian tomba au sol. Visiblement mal au point, il rampa afin de s'éloigner du seigneur noir. Mais, celui-ci eu le temps de lui donner un violent coup de pieds dans les côtes, le faisant se tordre de douleur sur le sol froid, il se mit à cracher du sang. La violence du coup n'était pas à sous-estimée. Il semblait aussi fébrile qu'un ver alors qu'il tentait vainement de glisser sur le sol pour rejoindre ses derniers partisans qui, eux, ne purent que constater le manque d'intelligence de leur souverain.
Dalk se tourna en direction de la foule, pour la plupart brétonne.
-Parjures ! Crevassais ! Hommes-Sorcières ! les mots sont nombreux pour décrire votre peuple. Votre roi n'aurait apporter que mort et désolation, tous, vous voulez que vos enfants aient un avenir. Vous aimeriez tous voir votre enfant grandir dans un royaume dirigé par les vôtres, non ? Je peux vous apportez ce que vous désirez. Ce sera difficile, et vous devrez vous battre pour moi et mes maîtres, mais vous pouvez être sûr, que nous réussirons.
Les sauvages se mirent à hurler comme des bêtes assoiffées de sang. Les Parjures étaient de retour, c'était désormais une certitude.
~*~
Le lendemain,
Le ciel nocturne était clair et dégagé au-dessus des montagnes. Les étoiles brillaient comme des diamants sur de la martre. C'était une nuit d'une beauté froide et terrible. La neige pesait lourd sur les branches des pins et des cèdres. Ici, il n'y avait aucune couleur, aucune sensation de vie. La terre était silencieuse, à l'exception du craquement occassionnel d'une branche surchargée ou du doux murmure de la neige lorsque le rude vent du nord la déplaçait. Dalk s'avançait inlassablement vers sa destination, accompagné d'une dizaine de Parjures et d'Aconie. Ils avaient décidés de séparer l'importante masse de Crevassais en différents petits groupes afin de brouiller les pistes même si la neige ferait son travail. Leurs pas seraient rapidement recouvert et les pister seraient d'ici quelques minutes impossibles.
Une trentaine de Parjures avaient finalement décidés de rester au camp auprès de leur roi. Dalk s'était assuré que ceux-ci ne puissent plus représenter la moindre menace en envoyant discrètement une missive au Patriarche d'Orsinium:
Pour les yeux du Patriarche Burgur uniquement , Salutation Patriarche, je tenais à vous informez que le nombre de Parjures et une grande partie de leurs ressources ont largement diminué durant le courant de la journée, leur campement dans les montagnes installé sur vos terres est vulnérable. Je vous invite à en finir une bonne fois pour toutes avec eux. Pardonnez l'irrégularité de ma correspondance. Mais, je ne suis guère dans de bonnes conditions pour vous écrire. Sachez juste, que ceci n'est pas un leurre, envoyez vos éclaireurs, vous verrez que le nombre de Parjures présents a largement diminués. Plus de la moitié se sont volatilisés.
Vous vous poserez sûrement la question, qui suis-je ? Et bien, disons, que je suis un allié de votre seigneur et divinité, Malacath, ou plutôt dirons-nous, que votre maître n'est pas en conflit avec les mieux, bien au contraire ! Vous comprendrez lorsque le moment sera venu...
Vos talents de combattants ne sont plus à prouver.
Un potentiel allié puissant
Repensant à tout ceci, Dalk avait ralenti. Imperturbable, il poussa son cheval à poursuivre sa route. Une chouette blanche s'élança du haut sommet d'un arbre et passa en planant au-dessus du cheval et de son cavalier. Un rat maigre fila dans la neige au clair de lune et fit une embardée lorsque les serres de la chouette furent sur son dos. Cette embardée le mit presque hors de danger. Presque. Dans ce lieu glacé, un presque revenait à signer son arrêt de mort. Ici, tout était noir et blanc, net et clairement défini, sans délicates nuances de gris. Des contrastes sévères. Le succès ou l'échec, la vie ou la mort. Pas de deuxième chance, pas d'excuse.
Comme la chouette s'envolait au loin avec sa proie, le cavalier noir leva les yeux. Dans un monde sans couleur, il semblait ne faire qu'un. La noirceur profonde de sa présence suffisait amplement à le considérer comme "chez-lui" dans un tel endroit. Ce qui fascina l'Harfreuse. La fascination, voilà ce qu'éprouvait beaucoup des gens en voyant Dalk. D'autres ressentaient de la peur, de l'hostilité, voir du dégoût ou du mépris, mais certains gardaient cet esprit fasciné par un homme rongé par ce mal indescriptible. Un mal fort et puissant l'ayant emmener au plus au point. Aujourd'hui, il voyageait à cheval comme un vulgaire mortel qu'il était, mais pourtant aucun sentiments de faiblesse ne se dégageait de cet action. Au contraire. Le Seigneur Dalk, Damné de l'Empereur et puissant émissaire de la Trinité ne craignait pas la mort. Il l'attendait d'ailleurs, mais avant cela...il devait accomplir son ultime raison de vivre. Tuer Martin II Tristevent. Pour le reste, son âme serait habillement utilisé par ses maîtres pour accomplir leur volonté, lui ce qu'il voulait, c'était la tête de son père, rien de plus. Le pouvoir et le règne sur Tamriel était secondaire, il était prêt à tout pour en finir une bonne fois pour toute avec cette vendetta. Et tout ceux se risquant à lui barrer la route finirait par payer d'une manière ou de l'autre.
~*~
Une fois la traversée effectuée.
La route n'avait pas été simple, ils avaient dû éviter de nombreuses patrouilles de gardes. Mais, l'aura maléfique de la Trinité n'était pas une chose à sous-estimer. En effet, la discrétion avait été de mise, il valait mieux ne pas laisser de cadavres en guise de traces. Dalk le savait fort bien. Il avait fait cet erreur au manoir de Valkyem, bien que ce n'était pas uniquement lui le responsable du massacre évidémment. Valkyem s'était révélé être un allié puissant et à ne pas négliger. Les partisans de la Trinité Daedrique loyaux et efficaces se révélaient souvent être ceux qui étaient les mieux récompenser.
Dalk et son groupe était arrivé à la crique où les attendaient les vampires et les autres Parjures déjà présents sur les lieux. En effet, Dalk avait choisit la route la plus sûre mais également la plus longue. Le vampire qui avait été blessé par un Garde du Phénix semblait s'être légèrement rétablis, même si les deux chevaux des buveurs de sang avaient dû être abattu afin que les vampires puissent s'en repaître. Ce n'était pas un problème. La crique situé entre Farrun et Jehana enfermait trois navires de transports, en état de navigation. C'était un atout majeur ! Le plan de Dalk fonctionnait bien. Même si, il ne s'attendait pas à ce que des dissidents Parjures décident de rester auprès de leur pleutre de souverain. Mais, il avait l'Harfreuse et c'était tout ce qui comptait. Le plus charismatique des trois vampires entama:
-C'est un plaisir de vous revoir, seigneur. Nous avons investis la crique comme vous nous l'aviez ordonné, nous y avons découvert, comme vous pouvez le constater trois navires récents, les précédents occupants...n'ont pas fait long feu. On avait besoin de sang...
-Vous n'aviez pas fait de potion de sang au manoir de Valkyem ?
-Si, votre noirceur, mais...le vampire hésita, visiblement gêné, le sang est très important pour nous et...
-Vous vous nourrissez bien trop souvent, cela risque de retomber sur les effets de vos pouvoirs, vous allez vous engraissez et perdre en efficacité. Vous savez ce que l'on fait aux éléments qui ne nous servent plus à rien, n'est-ce pas ?
Le vampire hocha la tête, s'agenouillant.
-Que devons-nous faire désormais, seigneur Dalk ?
Le Seigneur de la Damnation prit le temps de s'installer autour d'une table rudimentaire, plaçant une carte qui traînait dans les environs sur celle-ci afin d'y noter quelques coordonnées.
-Les deux premiers bateaux se dirigeront vers les côtes de Bordeciel, les Parjures ré-investiront leurs anciens camps, néanmoins, le temps des escarmouches sur les routes commerciales est terminé. Ils devront faire profil bas avant de retrouver leur réputation d'antan, est-ce bien clair ? Vous transmettrez ces ordres aux différents groupes de Parjures.
-Bien, et nous que faisons-nous ?
-Vous viendrez avec moi et Aconie, l'Harfreuse, nous allons aller ici...
Dalk posa son index en pleins sur la mer fantôme. Le vampire s'interrogea sur cet action plus ou moins curieuse.
-Euuh, pardonnez ma franchise mais...Nous allons aller en pleins milieu de la mer Fantôme ? Dans quel but ?
Le Seigneur Noir soupira, son souffle contenait toute la déception possible et inimaginable qu'un homme pouvait ressentir face à l'idiotie de ses subordonnés.
-Vous verrez lorsque nous y serons, je vous croyais plus intelligent pour des vampires, surtout à ce propos.
Le vampire ne comprit pas. Dalk laissa tomber...
La quête de Dalk en Hauteroche touchait à sa fin, il était parvenu à rallier les Parjures, ou du moins une grosse partie, à sa cause. Bordeciel serait sa prochaine destination. Il espérait longuement que Gaëlyr verrait le petit message qu'il lui avait laissé dans le manoir de Valkyem.
Désormais, c'est avec satisfaction que Dalk se prépara lentement et récupérant un minimum des voyages inconfortables qu'il avait traversé ces derniers jours. Et pourtant tout cela, n'était que le début du commencement, la véritable phase du plan de Molag Bal allait s'enclenchée. L'avènement d'un nouveau souverain de sang allait se faire entendre dans les crevasses tumultueuses de l'Oblivion !
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